Abdelmalek Cherrad enfin d’attaque ?

Abdelmalek Cherrad enfin d’attaque ?

le maitre et leleve alain thiriet

Abdelmalek Cherrad pourrait faire ses grands débuts sous le maillot grenoblois à l’occasion du déplacement du GF38 à Vénissieux, ce samedi 17 novembre, à l’occasion du 7ème tour de la Coupe de France. Entre impatience et raison, le cœur de l’international algérien balance. Portrait d’un buteur qui espère répondre aux importantes attentes qu’il suscite.

L’attente est longue. Depuis février 2011 et une rupture des ligaments croisés, Abdelmalek Cherrad n’a plus disputé une seule rencontre officielle. D’où une envie que l’on sent croissante depuis son arrivée à GF38, il y a un peu plus d’un mois. Et une déception légitime quand il n’est pas retenu pour le match face à Moulins. L’attaquant ronge son frein même si la voix de la raison finit par faire son apparition. « Je suis impatient, oui. Mais je n’ai pas non plus envie de griller les étapes, explique-t-il ainsi. Le genou tient bien mais après plus d’un an complet sans jouer, j’ai besoin de ré-habituer progressivement mon corps. Aujourd’hui, je sens encore des petites pointes au niveau musculaire dès que je tire un peu trop. Je préfère rater un match ou un entraînement que d’être blessé un mois. Avec l’expérience, j’ai appris à être à l’écoute de mon corps. Et puis le coach sait aussi que cela ne servirait à rien de me griller. »

Retour en terrain connu

malek cherrad credit alain thiriet

Malek avoue tout de même que cela ne lui déplairait pas de franchir le pas face à Vénissieux « un beau match, dans une épreuve toujours spéciale avec l’occasion pour nous de passer un tour de plus ». Retrouver le pré et surtout du plaisir, un mot qui revient souvent dans le discours du natif de La Tronche, heureux de revenir « chez lui », après près de trois lustres de pérégrinations. «Les installations sont parfaites ici : le Stade des Alpes, le centre d’entraînement… Le fait de me rapprocher de ma famille était important pour moi aussi. J’ai pu retrouver également des joueurs comme Selim Bengriba avec qui j’ai joué en 15ans Nationaux à Grenoble ou Aïssa Yahia-Bey qui est un mec de mon quartier. Finalement les mecs que je connais sont capitaine ou leader de vestiaires, ça met un sacré coup de vieux (rires). »
Pas de soucis d’intégration pour Malek qui fait également l’unanimité. Le terme de « gentillesse » est d’ailleurs celui qui revient le plus souvent à l’évocation d’un joueur qui a pourtant longtemps trainé une réputation sulfureuse. « C’est clair que sur un terrain j’ai mon caractère et que j’ai peut-être parfois montré un côté trop agressif. Après, les médias donnent aussi l’image qui les arrange. Je ne nie pas avoir fait quelques erreurs de jeunesse mais on n’est pas le même à 20 ans ou à 30 ans. J’ai connu beaucoup de gens, de pays, d’expériences différentes dans ma carrière. Cela m’a fait gagner beaucoup en maturité. Après en dehors du terrain les gens qui me côtoient me connaissent et c’est ça le plus important. »
Beaucoup d’expériences et finalement un retour au bercail, dans une ville qu’il connait bien et un club qu’il découvre petit à petit, avec plutôt un avis positif sur l’équipe malgré le début de saison mitigé. « L’équipe a de bons résultats depuis que je suis là en tout cas, je dois envoyer de bonnes ondes (rires). L’équipe pratique un beau jeu, sans doute le plus beau de la poule, et a une grosse qualité technique. Je me régale à l’entraînement. Il nous manque peut être un peu d’efficacité pour le moment, à part lors du match face à Sochaux qui doit être notre référence. Après on ne peut pas tout gagner non plus, l’important c’est de rester à l’affût… Le CFA, c’est également un état d’esprit particulier. C’est celui qui en veut le plus qui va gagner. Grenoble est attendu à chaque fois, il faut donc répondre présent, se montrer des guerriers. »