Atila Turan : « Être jeune n’est pas une raison pour ne pas être bon »

Deuxième plus jeune joueur de Ligue 2 cette saison – il a à peine plus de 18 ans (seul le Troyen Sidibé, qui n’a lui aucune minute de jeu à son crédit, est plus précoce), Atila Turan est à l’image de son équipe du GF38 en ce début de saison : prometteur sur le papier mais fébrile et encore trop inexpérimenté.
Les départs de Sauget et Robin, ainsi qu’un recrutement tardif, l’ont propulsé dans la peau du titulaire du flanc défensif gauche isérois. Il a ainsi disputé intégralement les trois premières journées de L2 et la rencontre de Coupe de la Ligue face à Guingamp. Une promotion que l’intéressé n’avait pas du tout programmé, ambitionnant au contraire une montée en puissance plus progressive. « Il y a quelques mois, je ne pensais pas passer pro aussi rapidement », confie Turan. « C’est allé très vite. Aujourd’hui, je dois m’accrocher et apprendre vite, ce n’est pas le genre d’opportunité que l’on peut refuser. »
Un apprentissage qui s’avère difficile. Malmené par Karaboué à Sedan, coupable de deux erreurs qui auraient pu coûter cher face à Angers, Atila n’inspire pas encore la terreur sur les pelouses de L2. Mais on sent la confiance s’installer chez le natif de la région auxerroise, qui n’a ainsi pas hésité à davantage apporter ses qualités offensives face au SCO.
Turan, lui, ne cherche pas d’excuses pour expliquer ses prestations en demi-teinte. « Être jeune ? Ce n’est pas une raison pour ne pas être bon. Je m’adapte, petit à petit. Je sens que ça va mieux. Si la L2 est plus physique et que techniquement cela va plus vite, je trouve que cela se joue surtout beaucoup au niveau de la concentration. On ne peut pas se permettre le moindre relâchement. C’est sur ça que je dois progresser, avec le temps. »
Pour y parvenir, le jeune Grenoblois semble pouvoir s’appuyer sur une mentalité saine. Dernier exemple en date, sa participation (de qualité) avec la réserve du GF38, samedi dernier, après être pourtant rentré de Nîmes (où il a disputé une quinzaine de minutes) à 2h30. « Il a fallu bien récupérer, beaucoup s’hydrater et manger surtout qu’il a fait très chaud. J’ai essayé d’apporter un petit plus à l’équipe, en essayant de tout donner. Je me suis senti plutôt bien même si ça a été difficile de gérer les temps faibles. Toute l’équipe a un peu trop reculé en début de seconde période avant de bien se reprendre, grâce à la rentrée de Nadir (Bendahmane). L’essentiel est d’avoir gagné. »
Considéré comme le meilleur latéral français de sa génération – il peut également évoluer milieu gauche – Atila Turan suscite déjà l’intérêt de quelques grosses écuries européennes. Après la Fiorentina et la Juventus la saison dernière, c’est désormais le Barça qui le surveille avec attention. « Je ne m’en occupe pas, j’ai des agents pour ça ! » explique le jeune garçon qui avoue quand même avoir subi dernièrement quelques « vannes, mais rien de méchant ».
Si les signatures récentes de Belaïd, Mendy et Abardonado vont probablement lui coûter du temps de jeu, on entendra à coup sûr reparler de Turan du côté du Stade des Alpes. Ce n’est juste qu’une question de temps.

Atila Turan en bref
Né le 10 Avril 1992.
1m76, 79 kg.
Défenseur/Milieu gauche.
282 minutes disputées en L2 (3 fois titulaire + une fois rentré en jeu lors des 4 premières journées), 90 minutes jouées en Coupe de la Ligue.

Crédit Photo : www.gf38.fr

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