Aziz Bouzit (FC Limonest Saint-Didier), ombre et lumière

Aziz Bouzit (FC Limonest Saint-Didier), ombre et lumière

Pour ses huitièmes de finale, la Coupe de France se dote d’un nouveau petit poucet, le FC Limonest Saint-Didier, dernière équipe de National 3 encore en lice, qui défiera Dijon (Ligue 1) mardi prochain. On ne parlera pas encore d’épopée pour le club du Rhône, malgré les deux formations de National 1 déjà sorties. Mais l’histoire est déjà belle. Et, surtout, elle n’est pas finie.
Ses protagonistes se verraient en tout cas bien faire durer encore un petit peu le plaisir. Parmi eux, l’ailier Aziz Bouzit, arrivé au club l’été dernier, qui profite de la vitrine offerte par la Vieille Dame pour pouvoir s’exprimer sur une scène à la mesure de ses qualités. Malgré un parcours sinueux le joueur de 25 ans n’a jamais douté. Portrait.

Les championnats amateurs regorgent de talents cachés. De talents gâchés pourrait-on presque écrire. Ces joueurs qui, par choix, par manque de réussite d’opportunités n’ont pas connu le début de carrière auquel ils pouvaient prétendre.

Aziz Bouzit peut se classer dans cette catégorie. Chez les jeunes il connaît ainsi des débuts prometteurs, que ce soit à la Tour Saint-Clair puis au FC Bourgoin-Jallieu, avec qui il évolue en U14 Fédéral puis en U17 National. De quoi faire naître chez le gamin du Nord-Isère quelques doux espoirs. « J’ai commencé le football vraiment par passion. Je regardais, je vivais foot. Mon grand frère jouait avec les U17 Nat’ de Bourgoin-Jallieu, j’aimais déjà aller voir ses matchs. Quand j’étais au FCTC l’OL m’a convoqué pour un essai. Il s’est bien passé mais ils m’ont dit que j’évoluais alors à un niveau trop faible et m’ont demandé de signer à Bourgoin, un de leurs clubs partenaires. A ce moment là je me suis dit « pourquoi pas rêver à faire carrière », tout en ayant conscience qu’une carrière dépend d’énormément de facteurs. »

Bouzit travaille, écoute les conseils de ses éducateurs et continue de progresser. Ses prestations ne passent pas inaperçues et il finit par s’engager avec le GF38, dont le centre de formation est alors réputé.
Un premier tournant qu’il nous détaille. « Je décide de rejoindre Grenoble après une sélection régionale où je m’étais rendu un peu blessé, mais avec qui j’avais pu jouer et marquer plusieurs buts. J’avais quelques autres sollicitations, comme Nîmes, Sochaux, Arles Avignon ou Saint-Étienne qui s’était un peu renseigné également, mais le choix de Grenoble était assez logique. La ville était proche, accessible et le club avait la réputation de faire jouer ses jeunes, comme Feghouli par exemple. Seulement j’ai signé un mois et demi avant qu’il ne dépose le bilan et il était après coup impossible pour moi de rebondir ailleurs. »

Aziz se retrouve alors dans un club retombé dans le plus total amateurisme, où tous les meilleurs jeunes ont quitté le navire et alors que l’équipe n’était même pas certaine de repartir à quelques semaines du coup d’envoi du championnat.
L’attaquant fait avec et réalise même avec ses partenaires quelques coups d’éclat, comme l’élimination de l’Olympique Lyonnais en Gambardella. Bouzit marque d’ailleurs ce jour là le seul but de sa formation contre un OL où évoluent Nabil Fekil, Anthony Martial ou encore Alassane Plea.

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