CFA – Jean-Philippe Séchet : « le plus beau cadeau que pourraient me faire mes joueurs : battre Grenoble »

CFA – Jean-Philippe Séchet : « le plus beau cadeau que pourraient me faire mes joueurs : battre Grenoble »

jean-philippe schet

Jean-Philippe Séchet, c’est près de 150 matchs officiels disputés avec l’équipe Senior de Grenoble dans les années 80 (et 14 buts marqués). C’est aussi un parcours professionnel qui s’est poursuivi à Gueugnon, Nancy, Metz, Paris et Saint-Étienne. C’est enfin une riche carrière d’entraîneur qui l’a mené jusqu’à Raon l’Étape, l’été dernier. Ça tombe bien, ce dernier club accueillera le Grenoble Foot 38, samedi, pour le compte de la 8ème journée du CFA. L’occasion était donc belle pour poser quelques questions à un des plus grands joueurs qu’ait connu le football grenoblois.

Jean-Philippe, peux-tu déjà nous rappeler en quelques mots ton parcours « grenoblois » ?
J’ai commencé à jouer à Échirolles. J’ai rejoint Grenoble en U14 Nationaux et j’y suis resté plus de 12 ans. C’est Grenoble qui m’a permis de découvrir le professionnalisme. J’ai fait ma première apparition en pro à 17ans. C’était contre Montpellier, on fait 1-1 et je donne la passe décisive à André Barthélémy. L’entraîneur de l’époque était Claude Leroy, il m’a fait signé pro quelques semaines plus tard.

Tu as aussi eu un certain Roger Garcin, toujours au club aujourd’hui, en tant qu’entraîneur…
C’est même Roger qui m’a fait venir à Grenoble quand j’avais 15ans ! Il a ensuite effectivement repris temporairement l’équipe après Robert Buigues.

Tu as également connu les premiers pas d’Olivier Saragaglia, aujourd’hui entraîneur du GF38, dans l’équipe 1…
Oui j’ai très bien connu Olivier. J’étais déjà installé dans l’équipe quand je l’ai vu débarquer et on s’est très vite bien entendu. J’ai ensuite continuer à suivre sa carrière et je l’ai revu quand il était à Châteauroux. Cette année j’ai décidé de ne pas reprendre tout de suite contact avec lui en voyant qu’on était dans la même poule pour ne pas que cela influe sur le match de ce samedi. Mais je me fais une vraie joie de pouvoir le revoir et on ne manquera pas de s’échanger nos numéros à cette occasion.

Interrogé à ton sujet (retrouvez l’interview sur Gre-Sports), Olivier Saragaglia nous a dit que tu étais un grand blagueur. Tu confirmes ?
(Rires). Blagueur ? Je ne sais pas ! Toute ma famille est du sud donc j’aime beaucoup chambrer c’est vrai. A mes yeux, un groupe qui vit bien à l’extérieur et dans le vestiaire est un groupe qui vivra bien sur le terrain. D’ailleurs on l’expérimente à Raon ; depuis la victoire à Sarre-Union le groupe vit beaucoup mieux, il y a plus de solidarité et de bonne humeur et l’effet sur le terrain est immédiat.

Puisque tu nous fais toi-même les transitions, venons-en à Raon. Peux-tu nous faire un petit nous faire un petit topo sur ton parcours d’entraîneur avant ton arrivée au club cet été ?
J’ai commencé par entraîner les U17 de Reims puis je suis allé à Audun-le-Tiche, Toul et j’ai passé 4 ans à Creutzwald avec qui on est monté puis on s’est maintenu en Honneur. Beaucoup de clubs régionaux mais qui correspondaient à mes valeurs. J’étais libre à la fin de la saison dernière et Raon s’est présenté. J’avais déjà eu quelques contacts dans le passé, c’est un défi et un projet qui m’intéressaient donc je me suis engagé.

Après un début compliqué (3 défaites et 1 nul lors des 4 premières journées), les résultats se sont nettement améliorés depuis quelques matchs. Quel bilan tires-tu du début de saison de ton équipe ?
Les débuts ont été difficiles mais il a fallu repartir de pratiquement 0 puisque l’équipe a perdu 9 titulaires par rapport à la saison passée. Il a fallu déjà apprendre à se connaître, moi aussi étant nouveau, puis reconstruire petit à petit. Contre Yzeure, par exemple, on est complètement passé à côté, les joueurs avaient peur. Puis le déclic est intervenu à Sarre-Union comme je le disais. On a réussi à rentrer dans une spirale positive depuis qu’il va falloir garder.

Quels sont tes objectifs contre Grenoble, déjà, et pour le reste de la saison ?
J’ai déjà dit à mes joueurs que le plus beau cadeau qu’ils pourraient me faire serait qu’on réussisse à battre Grenoble, mon club formateur. En plus ce serait notre première victoire à domicile de la saison. Sur le plan du jeu j’ai envie que mon équipe « joue », tout simplement. Ma philosophie va plus vers un jeu d’attaque.
Plus globalement on vise la première moitié du classement sur ce match là. Ensuite on prendra les matchs les uns après les autres. Notre poule de CFA est la plus serrée, le championnat est très homogène, c’est difficile de fixer des objectifs précis puisque tout le monde peut battre tout le monde. Contre La Duchère, par exemple, on domine très largement pendant 45 minutes et eux parviennent à revenir au score à la 97ème.

Pour finir un petit mot sur le GF38 ?
J’ai pu voir plusieurs de leur match. Ils ont commis quelques erreurs individuelles qui leur ont coûté des points mais ils ont surtout eu de la malchance. Grenoble n’est pas à sa place, il pratique du bon football. Je pense que leur victoire face à Paris va véritablement lancer leur saison. On va quand même tenter de les faire déjouer (rires) !

Vous pouvez retrouver la fiche de Jean-Philippe Séchet ici

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