Coupe d’Europe – Décision de l’audience disciplinaire : 2 toulousains suspendus 4 et 5 semaines
Le trois-quarts centre des Saracens Alex Lozowski a été suspendu deux semaines à l’issue d’une audience disciplinaire à Londres hier soir (mardi 16 octobre) relative au match de la 1ère Journée de Champions Cup contre les Glasgow Warriors au stade Scotstoun.
Lozowski a été cité par le commissaire à la citation de la rencontre, Tim Lowry (Irlande) pour deux actes de jeu déloyal : pour être entré dangereusement dans un ruck avec un contact sur le talonneur des Glasgow Warriors, Fraser Brown à la 15ème minute du match en infraction à la Règle 9.20, et pour un plaquage dangereux présumé sur l’arrière des Glasgow Warriors, Ruaridh Jackson (n°15), à la 33ème minute du match en infraction à la Règle 9.13.
Règle 9.20 Jeu dangereux dans le cadre d’un ruck ou d’un maul (contact effectué sans se lier à un autre joueur)
Selon le règlement de World Rugby, les sanctions pour jeu déloyal en infraction à la Règle 9.20 ont les points d’entrée suivants – sanction minimale : 2 semaines; sanction moyenne : 6 semaines; sanction maximale : de 10 à 52 semaines.
Règle 9.13 Plaquage dangereux
Selon le règlement de World Rugby, les sanctions pour jeu déloyal en infraction à la Règle 9.13 ont les points d’entrée suivants – sanction minimale : 2 semaines; sanction moyenne : 6 semaines; sanction maximale : de 10 à 52 semaines.
Une Commission de discipline indépendante formée de David Martin (Irlande), Président, Roger Morris (Pays de Galles) et Val Toma (Roumanie) a entendu les dépositions de Lozowski, qui a plaidé non coupable pour les deux plaintes, celles du représentant juridique du joueur, Sam Jones, celles du Directeur sportif des Saracens, Mark McCall, ainsi que celles de Liam McTiernan, Officier chargé de la Discipline de l’EPCR. Warrick Lang, Manager de l’équipe des Saracens, était également présent.
Concernant la plainte pour le plaquage dangereux présumé, la Commission a entendu le témoignage par téléphone de Ruaridh Jackson et a ensuite décidé de rejeter la citation au motif que Lozowski n’avait pas commis d’acte de jeu déloyal.
Concernant la plainte pour l’incident dans le ruck, la Commission a confirmé la citation car elle a estimé que Lozowski avait commis un acte de jeu déloyal qui aurait mérité un carton rouge. La Commission a déterminé que l’infraction correspondait à la sanction minimale du barème de World Rugby et a donc sélectionné deux semaines comme point d’entrée.
Bien qu’il y ait des circonstances atténuantes, la Commission a décidé de ne pas réduire la sanction étant donné que le joueur n’avait pas plaidé coupable. La Commission a donc prononcé une sanction de deux semaines de suspension.
Lozowski pourra donc rejouer à partir du lundi 29 octobre. L’EPCR et le joueur ont le droit de faire appel de la décision.
Jerome Kaino suspendu cinq semaines
Le Numéro 8 de Toulouse, Jerome Kaino, a été suspendu cinq semaines à l’issue d’une audience disciplinaire à Paris aujourd’hui (mercredi 17 octobre) relative relative au match de la 1ère Journée de Champions Cup contre Bath Rugby au Recreation Ground.
Kaino a été cité par le commissaire à la citation de la rencontre, Eugene Ryan (Irlande), pour avoir frappé le trois-quarts centre de Bath Rugby, Jamie Roberts, avec son épaule à la 39ème minute du match en infraction à la Règle 9.12.
Règle 9.12 Frapper avec l’épaule
Selon le règlement de World Rugby, les sanctions pour jeu déloyal en infraction à la Règle 9.12 ont les points d’entrée suivants – sanction minimale : 2 semaines; sanction moyenne : 6 semaines; sanction maximale : de 10 à 52 semaines.
Une Commission de discipline indépendante formée de Sam Hillas (Angleterre), Président, Marcello d’Orey (Portugal) et Tony Wheat (Angleterre), a examiné les preuves et entendu les dépositions de Kaino, qui a plaidé non coupable, celle de l’entraineur de Toulouse, Régis Sonnes, ainsi que celles de Liam McTiernan, Officier chargé de la Discipline de l’EPCR.
La Commission a confirmé la citation car elle a estimé que Kaino avait commis un acte de jeu déloyal qui aurait mérité un carton rouge.
Au motif que l’incident a impliqué un contact avec la tête, pour respecter les directives de World Rugby, la Commission a été obligée de conclure que l’acte de jeu déloyal correspondait à la sanction moyenne du barème de World Rugby. Un point d’entrée de six semaines a donc été sélectionné.
Etant donné que le joueur a plaidé non coupable mais en prenant en compte la bonne conduite du joueur lors de l’audience, la Commission a décidé de réduire la sanction d’une semaine et a donc prononcé cinq semaines de suspension.
Kaino pourra donc rejouer à partir du lundi 3 décembre. L’EPCR et le joueur ont le droit de faire appel de la décision.
Lucas Pointud suspendu quatre semaines
Le pilier de Toulouse, Lucas Pointud, a été suspendu quatre semaines à l’issue d’une audience disciplinaire à Paris aujourd’hui (mercredi 17 octobre) relative relative au match de la 1ère Journée de Champions Cup contre Bath Rugby au Recreation Ground.
Pointud a été cité par le commissaire à la citation de la rencontre, Eugene Ryan (Irlande), pour avoir frappé le pilier de Bath Rugby, Nathan Catt, avec sa tête à la 50ème minute du match en infraction à la Règle 9.12.
Une Commission de discipline indépendante formée de Pam Woodman (Ecosse), Président, Marcello d’Orey (Portugal) et John Greenwood (Angleterre), a examiné les preuves et entendu les dépositions de Pointud, qui a plaidé non coupable, celle de l’entraineur de Toulouse, Régis Sonnes, ainsi que celles de Liam McTiernan, Officier chargé de la Discipline de l’EPCR.
Après réflexion, la Commission a confirmé la citation et a déterminé que Pointud avait heurté la tête de Nathan Catt avec son épaule et que cet acte de jeu déloyal aurait mérité un carton rouge.
Règle 9.12 Frapper avec l’épaule
Selon le règlement de World Rugby, les sanctions pour jeu déloyal en infraction à la Règle 9.12 ont les points d’entrée suivants – sanction minimale : 2 semaines; sanction moyenne : 6 semaines; sanction maximale : de 10 à 52 semaines.
Au motif que l’incident a impliqué un contact avec la tête, pour respecter les directives de World Rugby, la Commission a été obligée de conclure que l’acte de jeu déloyal correspondait au moins à la sanction moyenne du barème de World Rugby. Un point d’entrée de six semaines a donc été sélectionné.
Malgré le fait qu’il y ait des circonstances atténuantes, étant donné que le joueur n’avait pas plaidé coupable, la Commission ne pouvait pas réduire la sanction de moitié (maximum autorisé) et elle a donc prononcé une sanction de quatre semaines de suspension.
Pointud pourra donc rejouer à partir du lundi 26 novembre. L’EPCR et le joueur ont le droit de faire appel de la décision.
Notes
(i) Cartons rouges
a) Les cas de joueurs expulsés lors des rencontres de Champions Cup ou de Challenge Cup seront examinés par une Commission de discipline indépendante ou un officier judiciaire indépendant dès que possible.
b) Jusqu’à ce que l’audience disciplinaire soit entendue, le joueur concerné ne pourra participer à aucune compétition.
(ii) Le Commissaire à la citation
a) Un Commissaire à la Citation est désigné par l’EPCR pour chaque match de Champions Cup et de la Challenge Cup et il est habilité à citer un joueur pour tout acte de jeu déloyal qui, de l’avis du Commissaire à la Citation, méritait un carton rouge.
b) Pour ces matchs, les clubs n’ont pas le pouvoir de citer eux-mêmes un joueur mais peuvent faire part d’un incident au Commissaire à la Citation dans un délai de 26 heures à compter du coup d’envoi du match en question.
c) Le Commissaire à la Citation dispose de 50 heures depuis le début du match pour déposer sa citation. Lors de circonstances exceptionnelles, ce délai peut être prolongé.
d) L’Officier de Discipline transmettra la citation en question à un Officier de Citation qui déterminera s’il existe suffisamment de motifs pour citer un joueur à comparaître en audience disciplinaire.
e) L’Officier de Discipline présentera ensuite le cas contre le joueur.
(iii) L’Audience disciplinaire
a) La Commission de discipline indépendante ou L’Officier Judiciaire indépendant sont choisis par le président du Panel disciplinaire indépendant, Mike Hamlin.
b) L’Officier de Discipline de l’EPCR présente le cas contre le joueur.
c) Si la décision est maintenue, La Commission de discipline ou l’Officier Judiciaire devra décider de la sanction appropriée. Conformément au barème des sanctions de World Rugby, que l’EPCR est tenue d’observer, l’Officier Judiciaire évaluera tout d’abord la gravité du geste du joueur et déterminera auquel des trois points d’entrée (niveau bas, niveau moyen, niveau élevé) il correspond.
d) La Commission de discipline ou l’Officier Judiciaire déterminera le point d’entrée approprié après avoir évalué plusieurs aspects du geste du joueur, à savoir si le geste était intentionnel ou pas, s’il a entrainé des blessures ou pas, et s’il a eu des répercussions sur le match ou pas.
e) Après avoir déterminé le point d’entrée, La Commission de discipline ou l’Officier Judiciaire décidera ensuite si la période de suspension devrait être augmentée depuis le point d’entrée afin de refléter des facteurs aggravants spécifiques comme par exemple un mauvais dossier disciplinaire ou bien par mesure de dissuasion, et/ou bien de réduire la suspension au point d’entrée en raison de facteurs atténuants, comme par exemple le fait que le joueur plaide coupable, en raison d’un bon dossier disciplinaire ou du comportement du joueur au cours de l’audience et le fait qu’il exprime des remords.
f) Une suspension est une interdiction systématique de jouer au rugby à XV partout dans le monde. Les joueurs sont suspendus en partant du principe qu’une période d’une semaine va en général faire rater un match à un joueur. Les suspensions prennent en compte les périodes d’inactivité (telle que l’intersaison), les périodes où le joueur est blessé ou non apte à jouer et aussi lorsque le joueur n’est pas disponible ou non sélectionné. Les suspensions doivent également prendre en compte tous les matchs hors saison qui ne sont pas considérés importants ou qui ne sont pas assez proches du début de la saison pour constituer un facteur déterminant pour la future sélection d’un joueur.
g) Les deux parties participant à l’audience (l’EPCR et le joueur) ont le droit de faire appel de la décision prise lors de l’audience disciplinaire indépendante. La partie interjetant appel doit le faire dans un délai de trois (3) jours ouvrables après réception de la notification écrite de la décision de la Commission de discipline ou de l’Officier Judiciaire.
h) La décision complète sera disponible sur epcrugby.com/discipline/
i) Pour le barème des sanctions de World Rugby pour jeu déloyal figurant en Annexe 1 de la Règle 17 de World Rugby, rendez-vous sur www.world.rugby