Juliette Perez (EA Grenoble ) « Dans la cour des grands »

Juliette Perez (EA Grenoble ) « Dans la cour des grands »

Franchissant pour la première fois la barre symbolique d’1m80 ce dimanche 22 juillet, Juliette Perez, licenciée à l’Entente Athlétique Grenoble conserve son titre de Championne de France Juniors de saut en hauteur. Une belle performance pour de belles promesses pour l’avenir.




Juliette Perez vous êtes depuis ce weekend de nouveau Championne de France Junior de saut en hauteur, racontez-nous comment vous avez vécu ce jour particulier de votre jeune carrière.

Pour dire la vérité le matin de la compétition j’étais un peu stressée et tendue à l’idée de sauter. J’avais beaucoup d’appréhension car j’avais le statut de favorite à tenir. De plus, lors des championnats de France élite début juillet, cela ne s’était pas du tout bien passé pour moi car je n’avais pas de bonnes sensations. Après lorsque les qualifications ont débutées, j’ai senti que j’avais les jambes et à ce moment-là toute la pression avait disparue.

Au final, ce rôle de favorite s’est plus avérée être une source de motivation qu’un poids pour vous ?

Oui car ce n’était pas la première fois que j’arrivais à une compétition avec ce statut. Sans aucunement vouloir être prétentieuse, quand on a déjà 4 titres de championne de France on se dit que l’on n’a pas ce statut de favorite pour rien. Du coup, moi cela me donne de la force pour réussir de nouvelles belles performances.

Vous avez réussi à passer pour la première fois de votre carrière la barre symbolique du mètre 80, comment se sent-on après cette nouvelle étape ?

Tout simplement on se dit que l’on rentre un peu plus dans la cour des grands. 1m80 c’est un saut après lequel je courrais depuis quelques temps déjà du coup je l’ai vécu comme un soulagement de le franchir aujourd’hui. J’étais vraiment heureuse que cela arrive le jour des championnats de France qui plus est.

Comment se prépare-t-on pour ce genre de performance ?

On ne s’y prépare pas vraiment. Le fait de le tenter déjà, dépend de ma meilleure performance du jour et celle des autres filles. Ce weekend je me sentais bien psychologiquement, je savais que je pouvais réussir et que j’avais les jambes pour alors je l’ai fait. L’objectif de la journée était avant tout de gagner et non de franchir à tout prix cette barre symbolique.

Racontez-nous votre parcours dans le monde de l’athlétisme, quand avez-vous débuté ?

J’ai commencé l’athlétisme en 2008 car il y avait un petit club juste à côté de chez moi à Fontaine et je voulais essayer. A l’époque je faisais surtout du demi-fond ou du cross car il n’y avait pas nécessairement les infrastructures pour sauter. Puis en rentrant au collège j’ai continué avec l’UNSS découvrant peu à peu le saut en hauteur et ce n’est véritablement qu’en 3ème que je me suis spécialisée là-dedans.

Dès lors vous avez commencez à vous entraîner de manière plus intensive ?

Pas nécessairement non. Ce n’est que cette année en rentrant en STAPS que je suis passé à 5 entraînements par semaine car on a décidé de rajouter à mon programme 2 séances de musculation. Avant cela je ne m’entraînais que 3 fois par semaine et cela me convenait très bien.

Dans une semaine après la rencontre internationale de Berlin vous serez en vacances. L’athlétisme sera-t-il encore dans un coin de votre tête à ce moment-là ou cela sera le moment de faire une vraie pause ?

Je pense qu’on va mettre un peu l’athlétisme de côté afin de se reposer le corps et l’esprit. A part faire quelques footings je n’envisage pas de faire grand-chose. Seulement me reposer après cette longue saison.

Pour finir la petite voix dans la tête, celle qui nous souffle constamment à l’oreille ce que l’on désire le plus ardemment, que vous souffle-t-elle à vous ?

Continuer sur ce rythme et toujours essayer de faire mieux. Très honnêtement pour le moment je ne pense pas trop au futur. A la rentrée on va se réunir et voir comment on va programmer la prochaine saison à venir. Quelques petits réglages vont s’imposer évidement mais pas de grands bouleversements dans la manière dont je vis ma passion pour l’athlétisme sont prévus pour le moment. Le leitmotiv c’est de continuer à avancer et ainsi on verra où cela nous mènera.

Sébastien Allec

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