Le FCG ouvre le chapitre de ses dix prochaines années

Le FCG ouvre le chapitre de ses dix prochaines années

Trois cycles de trois ans pour ambitionner sur le court, moyen et long terme, un centre de performance, la gestion du stade des Alpes, la formation… Le FCG a détaillé les différents leviers de progression pour se stabiliser d’ici quelques saisons en Top 14.

La nouvelle présidence du FCG a tenu une conférence de presse jeudi pour présenter les nouvelles forces en présence et les ambitions du club sur les années à venir. Nicolas Cuynat, nouveau président, a notamment intronisé David Dussert, ancien joueur et directeur de la formation, qui devient directeur général du FCG et qui fera la passerelle entre l’association et la SASP. « Je suis un passionné, un amoureux de ce club », a assuré le nouveau DG qui a « les Rouge et Bleu dans la peau. »

Sur le premier cycle de trois ans, le FCG veut devenir champion de Pro D2. Il souhaite ensuite se stabiliser en Top 14 au cours du deuxième cycle et de s’installer ensuite dans le top 10 sur les trois dernières années du projet. Et même si Grenoble est champion et monte en première division à l’issue de cette saison, la promotion ne va pas changer les plans du nouveau directoire qui assume parfois devoir faire l’ascenseur entre les deux championnats.

Des recrues, des prolongations et un travail sur la formation

Pour être compétitif et ambitieux, le FCG entend bien défendre son effectif. Les dirigeants ont profité de la conférence pour annoncer la prolongation de contrats de plusieurs joueurs. Huit jeunes formés au club prolongent et trois recrues arrivent. « Tous les joueurs sont engagés quoi qu’il arrive », précise Franck Corrihons, directeur du développement rugby En cas de maintien, il y aura au total quatre ou cinq recrues (donc plus qu’une ou deux à annoncer). Par contre, en cas de montée, le FCG prévoit d’attirer encore trois ou quatre joueurs supplémentaires pour jouer en Top 14.

Le club va aussi continuer de miser sur son centre de formation, « le meilleur de France », selon Franck Corrihons. « La formation fait partie de l’ADN du FCG. On fait peut-être pas beaucoup de bruit mais on travaille très fort en interne», assure-t-il. La formation « a permis à maintes fois au club de s’en sortir, de rebondir », ajoute David Dussert. Le club souhaite atteindre un jour, un groupe de 50% de joueurs formés à Grenoble. « C’est un vrai challenge qu’on va essayer de relever tous ensemble », poursuit Franck. Pour ce faire, Grenoble va aussi renforcer ses liens avec ses clubs amis et étendre son réseau plus largement dans les Alpes afin de détecter les pépites de demain. Avec un petit rêve pour David Dussert : « Peut-être qu’au cours des prochaines années, on va avoir à nouveau un international à Grenoble. Si c’est le cas ça sera une vraie fierté car tout le monde doit tirer dans le même sens pour le rugby français. »

Un mariage à trois pour le stade des Alpes

D’ici trois ans, le projet du centre de performance Planète FCG devrait se concrétiser. « C’est l’ambition à court ou moyen terme de le construire », annonce Nicolas Cuynat qui imagine bien le site avec deux pôles : un camp de base pour le club et une partie qui servirait à attirer du public.

Avant les municipales, un dossier devrait également être quasiment réglé : celui du stade des Alpes. Le club a confirmé le mariage à trois qu’il y aura entre la Métro, le GF38 et le FCG. L’écrin sera géré par les deux clubs en association. « Les fiançailles sont bien avancées », poursuit le président. Avec cette nouvelle gestion de l’équipement sportif, cette nouvelle entente pourrait développer l’attractivité de l’enceinte, « faisons du stade un outil événementiel et commercial », conclut-il.

En tout cas, le FC Grenoble a tenu à annoncer les couleurs de ces dix prochaines années avec un calendrier précis et des objectifs à tenir. L’association va continuer de soutenir le développement des Amazones et des sections comme le quad rugby, le club veut tenir un rôle « sociétal » et souhaite continuer dans ce sens. La co-gestion du stade des Alpes et la sortie de terre du centre de performance devrait aussi rythmer l’agenda du club qui souhaite plus que jamais s’installer définitivement, d’ici dix ans, parmi l’élite du rugby français.