Le péril jeune ?

John Locke, absolument pas perdu pour l’occasion, disait, peu ou prou, que l’expérience était le fondement de toutes nos connaissances. Près de trois siècles et demi plus tard, l’ « Entraîneur » reste un des plus farouches partisans du courant empirique dont Locke était l’un des chantres.
Dans une société globalement vieillissante – on étudie, on travaille, on vit jusqu’à un âge plus avancé – la performance sportive est pourtant un des rares secteurs à contre-courant. Individuellement ou dans une sphère plus collective, les talents ont en effet tendance à émerger de plus en plus rapidement.

John Locke, absolument pas perdu pour l’occasion, disait, peu ou prou, que l’expérience était le fondement de toutes nos connaissances. Près de trois siècles et demi plus tard, l’ « Entraîneur » reste un des plus farouches partisans du courant empirique dont Locke était l’un des chantres.
Dans une société globalement vieillissante – on étudie, on travaille, on vit jusqu’à un âge plus avancé – la performance sportive est pourtant un des rares secteurs à contre-courant. Individuellement ou dans une sphère plus collective, les talents ont en effet tendance à émerger de plus en plus rapidement.

Un constat sans conséquences sur le discours des coaches, tous sports et niveaux confondus. Pour ces derniers, le facteur « expérience » reste une condition essentielle à l’obtention de bons résultats. On ne peut pas dire que l’exemple du sport professionnel grenoblois leur donne tout à fait tort en ce moment.
Dès son intronisation, Yvon Pouliquen claquait un « on ne peut pas gagner avec seulement des jeunes ». Quelques mois plus tôt, son collègue, entraîneur de la réserve du GF38, Olivier Saragaglia craignait que l’alignement simultané de plusieurs jeunes pros puissent nuire au rendement de l’équipe. Pas pour une question de talent mais de « bouteille ». De funestes présages qui se vérifient à la simple lecture du classement.

Les Brûleurs de Loups ne sont pas mieux lotis en ce début de saison malgré une victoire de prestige samedi dernier dans le derby contre Villard-de-Lans. Là encore la jeunesse de l’effectif, notamment sur le plan offensif, est problématique à court terme.
Mais l’exemple du hockey diffère de celui du foot en plusieurs points. Déjà l’assomption des raisons du rajeunissement de l’équipe confère un aspect beaucoup plus sain au club pensionnaire de Pôle Sud. Dans les deux cas prédominait en effet clairement une volonté de réduction de la masse salariale. Là où les BdL assumaient cette obligation d’économie, Masami Ochiaï (président du GF38 et d’Index Holdings, actionnaire principal du club) préférait lui vanter les mérites d’une jeunesse sur laquelle le club devait s’appuyer après sa descente de L1.
Historiquement parlant, le hockey grenoblois a également montré qu’il était beaucoup plus apte que le football pour sortir et surtout s’appuyer sur des jeunes de qualité (plus pour une question culturelle que de capacités intrinsèques). Autant de raisons qui incitent à se montrer plus optimiste pour les patineurs sur leur capacité à combler rapidement leur déficit d’expérience par d’autres aptitudes.

La conclusion logique qui en découle serait que l’apport de quelques joueurs d’expérience améliorerait significativement les résultats de l’équipe. Les départs de Batlles et autre Akrour sont ainsi régulièrement déplorés par la vox populi.
Un contre-exemple s’impose pourtant. Le FCG a ainsi misé sur un recrutement d’expérience cette saison avec les résultats que l’on sait. Les supporters commencent à réclamer les titularisations…. des jeunes du club, Marvin O’Connor, 19 printemps, en tête !
De toute façon, comme le disait Napoléon, « le génie, lui, ne se perfectionne pas ».

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