Pascal Canali (FC Crolles Bernin) : « Un tournoi international reconnu avec le temps »

Pascal Canali (FC Crolles Bernin) : « Un tournoi international reconnu avec le temps »

tib-2015-05512__notdplLe FC Crolles-Bernin est un des plus clubs locaux les plus actifs en terme d’événements. Comme c’est le cas chaque année, il organise d’ailleurs ce week-end sa 19 édition du Challenge Marc Amblard, tournoi international U13. L’occasion de faire le point avec Pascal Canali, l’organisateur. 

Quel est l’origine du tournoi international U13 de Crolles? 

« Marc Amblard, ancien licencié du club, était l’instigateur du tournoi, il y a une vingtaine d’années. Depuis son décès, il nous était normal de rendre hommage à ce tournoi qui, petit à petit, est devenu international et reconnu avec le temps. »

Quels sont les critères de participation? 

« Le premier critère, c’est celui d’avoir un plateau de qualité. Pour cela, on essaie de regarder le niveau de l’équipe première du club, même si à cet âge-là ce n’est pas toujours une valeur sûre. Ensuite, on regarde le niveau de l’équipe U13 du club en essayant de miser sur des équipes qui jouent au plus haut niveau district, c’est à dire en Excellence. Dans la sélection, on essaie de faire 1/3 d’équipes locales, 1/3 d’équipes françaises plutôt régionales, et 1/3 d’équipes internationales. Parmi ces clubs, il y a bien sûr les habitués qu’on invite chaque année comme le GF38 ou nos amis Suisses de Neuchâtel et Italiens de Novafeltria. Il est aussi utile de préciser que si nous n’invitons pas de clubs professionnels, c’est parce qu’ils demandent soient des indemnités de déplacement, soit des hôtels coûteux pour des gamins de 13 ans seulement. » 

Présentez-nous le tableau 2016…

« Alors pour les locaux qu’on connaît bien, on retrouvera le GF38 et Bourgoin, les deux meilleurs clubs formateurs du département. Ensuite, il y aura la Murette et le Rachais, qui bossent bien avec les jeunes et nos quatre équipes du FCCB. Dans la région, la Drôme sera représentée par Montélimar, la Loire par l’Etrat, la Savoie par Chambéry et la Haute-Savoie par le FC Annecy et Aix-les-Bains. Jura-Sud sera aussi de la partie. Concernant les étrangers, il y aura deux clubs espagnols proches de Barcelone qui seront là (CF Igualada et FIF LLeida), une sélection des meilleurs joueurs des clubs de Neuchâtel, nos amis Italiens de « Nova » et une sélection marocaine emmenée par l’ancien pro Merry Krimau qui sera un mixe entre des jeunes de Casablanca et de Marrakech. »

tournoi international crollesQuels seront les favoris? 

« C’est difficile car on ne connaît pas toutes les équipes et en plus, d’une année sur l’autre, les effectifs changent. Je dirai que le GF38 et Bourgoin sont des valeurs sûres, que Neuchâtel est toujours bien représentée et je verrai aussi bien Annecy et une des équipes espagnoles, toujours très techniques. »

Que retenez-vous de l’édition précédente?

« Footballistiquement, j’ai trouvé que le niveau avait été meilleur que les années précédentes. Le tournoi était très homogène et si c’est Bourgoin qui a gagné en finale, je crois contre le GF38, beaucoup de 1/4 et 1/2 se sont terminées aux tirs aux buts. L’état d’esprit avait été super et on avait eu un super temps, ce qui ne sera peut-être pas le cas cette année au niveau de la météo. »

Avez-vous vu passer des jeunes prometteurs qui jouent aujourd’hui au haut-niveau? 
« Probablement que oui mais je n’ai pas tous les noms. Je sais que l’enfant du pays, Hugo Fargues (joueur au Servette de Genêve) y a participé et je suis sûr que de ceux qui l’ont fait avec le GF38 il y en a qui font une belle carrière. Pas mal de recruteurs sont présents, discrètement, et l’an dernier il y en avait même un de Cesena (Italie). Des joueurs de chez nous sont depuis partis au FC Annecy pour jouer, comme mon fils Ugo par exemple, en U17 Nationaux. »
Comment s’organise l’hébergement des jeunes et de leurs familles? 
« Les jeunes, il y en aura 120 cette année, sont hébergés dans des familles d’accueil, chez les parents du club. On les met au moins par deux pour ne pas qu’ils soient trop mal à l’aise, surtout ce qui ne parlent pas français. En effet, certains jeunes quittent leur pays pour la première fois alors ce n’est pas toujours facile et je me souviens de la première nuit difficile des petits Bosniens l’an dernier. Concernant les éducateurs, ils sont à l’hôtel, à nos frais. Enfin, on ne peut pas prendre en charge l’hébergement des familles même si on a des accord avec des hôtels pour qu’ils bénéficient de tarifs préférentiels. »
On a aussi l’impatience de découvrir les animations hors tournoi; que seront-elles pour cette 19e édition?
« Alors le samedi soir, il y aura le traditionnel Marché de l’Europe qui fait sensation à chaque fois. Il consiste à demander à chaque club d’emmener lors du tournoi des spécialités culinaires de chez eux et on partage, tous ensemble, ces diversités avec les jeunes, leurs familles et les éducateurs. C’est toujours très convivial et ça permet de faire connaissance entre les deux jours du tournoi. Ensuite, on a l’habitude, avant la finale, de faire défiler toutes les équipes avec les drapeaux de leurs pays sur le terrain et généralement, le ballon du match arrive en parapente même si cette saison la météo ne nous permet pas de l’annoncer officiellement. On devait d’ailleurs accueillir Nassim Akrour, l’attaquant vedette du GF38 pour donner le coup d’envoi mais comme il joue lundi avec son club, il aura entraînement dimanche après-midi. Nous sommes en discussion pour le replacer par une autre personnalité. Enfin, on va soutenir deux associations. La première est « Bouchons d’amour » en récoltant un maximum de bouchons en plastiques permettant l’achat de fauteuils électriques adaptés au handi-sport et pour la seconde qu’est « Teranga Grésivaudan » et qui permet à des villages du Sénégal d’être équipé pour la pratique du football, on va faire une collecte de maillots, shorts et tout ce que les gens donneront. » 
Le FC Crolles-Bernin est un des clubs locaux les plus actifs en terme d’événements, qu’est-ce qui fait votre force? 
« Il y a déjà l’envie car organiser de tels événements demande énormément de temps et de la patience pour surmonter les difficultés. Et puis il faut avoir une force de bénévoles derrière sachant que nous compterons entre 50 et 60 bénévoles pour les deux jours à effectuer des tâches telles qu’aller chercher des équipes à l’aéroport, réaliser la plaquette graphique, aller chercher des aides financières, mettre en place les installations, gérer les repas et encore plein d’autre chose. Au FCCB, le bénévolat est notre force et le travail est toujours superbement fait. On a également besoin de renouvellement pour apporter des idées nouvelles et c’est pourquoi je laisserai ma place à l’issue de cette édition pour que le suivant apporte encore une nouvelle dynamique. »