Que faut-il retenir du discours de Michel Martinez et Eric Pilaud (FC Grenoble) ?

Que faut-il retenir du discours de Michel Martinez et Eric Pilaud (FC Grenoble) ?

Michel Martinez, président du FC Grenoble, et Eric Pilaud, président du conseil de surveillance du club, se sont exprimés sur le site officiel du FCG, sous la forme d’une interview mêlant le « nous » et le « je », sans que l’on sache plus précisément qui répondait à quoi. Un discours « d’un seul homme », finalement, qui a abordé plusieurs points chauds du moment (>> l’intégralité de l’interview).

Le manque de communication officielle depuis la rétrogradation en Pro D2 était pointé du doigt. En s’exprimant longuement ce vendredi, le duo a justifié son silence par les « situations contractuelles particulières comme des clauses de départ en cas de descente en Pro D2 » à gérer, et par le fai « qu’il n’aurait pas été sérieux de communiquer alors que rien n’était décidé. »

Un « boss » clairement identifié et une attaque à revoir

Cela avait déjà été exprimé lors de l’officialisation du départ de Senekal : Stéphane Glas aura un clair et net leadership au sein du staff pour la saison prochaine, « pour que les joueurs sachent clairement qui est le boss. ». Ce qui n’était donc apparemment pas le cas l’an dernier.
Un boss qui aura à charge, accompagné de Sylvain Bégon, de mettre en place « de nouvelles méthodes et un nouveau style. » Et notamment en attaque, domaine qui était déjà de sa prérogative l’an passé.

Identifiée, logiquement, comme un point faible, l’attaque « doit être moins prévisible ». Le « profil des joueurs ciblés dans notre recrutement » est à ce titre « destiné à offrir plus d’options de jeu. »
A date, seuls Eric Escande (Toulon) et Enzo Selponi (USAP) ont été recrutés. Il est vrai que la charnière iséroise, sous ses différentes compositions, n’a été que trop rarement à son avantage cette saison. Mais est-ce que deux joueurs pourront révolutionner le jeu alpin ? A voir, dans un contexte beaucoup moins relevé et alors que sur le papier les lignes arrières grenobloises présenteront encore un visage attractif.
En se voyant plus que clairement confier les clés du camion, Stéphane Glas sera en tout cas encore davantage soumis à la pression d’avoir des résultats, si possible avec la manière.

Des arrivées confirmées, un budget logiquement à la baisse

Deon Fourie, Andrei Ostrikov, William Demotte et Michaël Simutoga ont été confirmés. C’est une bonne chose de faite, surtout pour le 3ème ligne du LOU annoncé «  moins certain » par la presse spécialisée depuis la rétrogradation de Grenoble en Pro D2.
Les têtes du FCG ont également confirmé la présence de plusieurs jeunes talents (Fourcade, Capelli, Jacquot, Guillemin). Pour de la Pro D2, l’effectif reste plutôt intéressant pour le moment malgré les départs dus à la descente.

Ces derniers (on pense à Godener ou Tadjer par exemple) s’expliquent aussi par l’obligation pour le club de devoir réduire sa masse salariale, qui va passer de « 6,5M€ en Top 14 à autour de 4,6M€ en Pro D2. »

Le budget global sera lui autour de 13 millions pour l’exercice 2019-2020 contre 18 millions en Top 14 cette année.
A titre comparatif, les deux plus gros budgets de Pro D2 cette saison étaient Nevers (12,4 millions) et Brive (12,2 millions). Le FCG sera donc bien armé à ce niveau là. Et si Martinez et Pilaud se sont montrés prudents au niveau des objectifs à remplir, nul doute que Grenoble n’a absolument aucun intérêt à végéter en Pro D2.