Top 14 – Benat Arrayet (Stade Montois) : « on est à notre place en Top 14 »

Le demi polyvalent du Stade Montois, écarté des terrains en début de saison pour cause de blessure, a retrouvé une place de titulaire lors des six dernières journées. Bien décidé à vaincre ses adversaires promus demain, il espère obtenir avec ses coéquipiers leur première victoire à domicile.

Blessé en début de saison, tu as retrouvé les terrains assez tardivement. Etait-il difficile de retrouver ta place à ton retour ?
Oui, évidemment, c’est toujours difficile de revenir après une absence. Surtout lorsque l’on est promus en Top 14, on est soumis à la concurrence à tous les postes. Mais malheureusement, les blessures font partie du jeu, et ces arrêts forcés sont les aléas d’une saison…

Tu avais déjà joué en Top 14 auparavant… Que penses-tu du niveau du championnat cette année, et de vos adversaires ?
C’est assez différent de ce que j’avais connu, le niveau est complétement différent. C’est évident qu’il évolue chaque année de manière croissante et que les adversaires sont de plus en plus forts. Cinq équipes du championnat évoluent au niveau international, et toutes les autres cravachent derrière pour les rattraper, ce qui en fait des adversaires tout aussi redoutables.

Lors de la dernière journée, à Mayol, vous avez tenu tête au RCT, et avez fini le match sur un score serré. C’était un match difficile ?
Il ne nous a pas manqué grand-chose… Je pense que l’on était au maximum de nos capacités et que ce samedi, on a frôlé l’exploit à Mayol. La peur a été bonne conseillère et on doit absolument se servir de cette expérience pour gagner ce week-end et enfin obtenir notre première victoire à domicile.

On a souvent parlé de vos défaites, et un peu moins de vos points de bonus et des petits écarts de score face aux plus grosses équipes (Toulon, Toulouse, Clermont…). Qu’est-ce qui vous manque dans ces matchs pour l’emporter ?
Si seulement on le savait ! Si on avait la solution on aurait gagné tous ces matchs… Mais ce qui est certain, c’est qu’il nous manque très peu de choses pour faire la différence. Tout se joue sur des petits secteurs de notre jeu, on n’arrive pas à tuer le match, même lorsqu’on a le dessus. On aurait tous aimé que la saison ne commence véritablement qu’en octobre, car notre entame a été difficile, surtout à cause du temps d’adaptation au Top 14, on a eu du mal à démarrer. Tout va plus vite qu’en Pro D2, le niveau est bien plus élevé, et les choses ont été compliquées par un nombre important de blessures… Alors oui, on perd nos matchs, mais l’équipe est au niveau, on est à notre place en Top 14.

A l’image du match aller contre le FCG, vous cumulez un nombre important de cartons, ce qui vous fait jouer très souvent en infériorité numérique. C’est un handicap ?
C’est évident, c’est un handicap, et les chiffres sont là pour l’attester. Lors de notre dernier match, face au RCT, notre défense est percée alors que nous sommes à treize sur le terrain, donc forcément, on est déçus. C’est écœurant de voir des matchs nous passer sous le nez comme cela. Même à quatorze, tout est plus compliqué et malheureusement ça nous arrive souvent. C’est notre gros point faible, mais cela provient de notre volonté de bien faire, et de notre envie de ne rien lâcher. On y met du cœur et parfois on est maladroits.

Selon toi, quelle est la plus grosse force de votre équipe ?
Je ne pense pas que l’on ait un point fort particulier… Mais si je devais me baser uniquement sur les derniers matchs, je dirais que notre défense a été très en place. On a réussi à construire une défense agressive et grâce à cela, on a encaissé peu d’essais ces derniers mois. Je pense que l’on a trouvé notre rythme de croisière dans le championnat.

Le FCG que vous affronterez demain est invaincu à domicile, mais moins à l’aise lors des déplacements. Quel est votre objectif pour ce match ?
L’objectif, c’est la victoire, peu importe la manière. Nous sommes à un moment charnière de notre saison ; malgré tout, on peut encore continuer à espérer le maintien, même si cela semble compliqué aujourd’hui, c’est encore possible mathématiquement. Mais si on perd cette rencontre, je pense que l’on peut oublier notre saison prochaine en Top 14. Le maintien passera donc par une victoire face à Grenoble.

Crédit photo : Presse Sports