Florian Lescadieu (FC Grenoble) : « On a de l’orgueil »

Ce samedi 4 mai, le FC Grenoble dispute à Toulouse son dernier match de championnat de la saison. Une rencontre qui fera la part belle aux joueurs en manque de temps de jeu et aux petits nouveaux puisque 4 Espoirs font notamment leur apparition dans le groupe pour l’occasion. Parmi eux, Florian Lescadieu qui débutera au talon et que nous vous proposons de mieux connaître.

Florian, peux-tu tout d’abord brièvement nous exposer ton parcours ?
J’ai commencé le rugby à l’âge de 7 ans, au club de Fresnes. Un de mes grands frères faisait du rugby, j’ai suivi son exemple. J’ai ensuite éovlué au Stade Marseillais Université Club puis j’ai rejoint Aix en Cadets avant d’atterrir à Grenoble en Reichel.
C’est ma 3ème année au FCG, je suis à la pépinière et j’étais surclassé en Espoirs l’an passé. Jusqu’à cette saison je jouais pilier gauche. Cela ne fait donc même pas un an que je suis talonneur, même si j’avais déjà pu dépanner quelques fois à ce poste là auparavant.

Un mot sur ta saison avec les Espoirs ?
On a réussi à obtenir l’essentiel, le maintien, même si après on aurait espéré pouvoir faire un peu mieux. Cela a été un peu difficile, on a eu des résultats en dents de scie. Le groupe était relativement jeune malgré quelques apports de pros de temps en temps. On a tout de même fini sur une bonne note en parvenant à battre le leader Bayonne à Lesdiguières pour notre dernier match.

Venons-en à Toulouse. Quand as-tu appris ta titularisation et quel effet ça fait de se dire qu’on va débuter en Top 14 dans l’antre du Stade Toulousain ?
J’ai appris que je faisais du groupe la semaine dernière et que j’allais débuter mardi après-midi. Au déjà on a du mal à réaliser. Bien sûr, quand on commence à jouer à un haut niveau, on a l’objectif de passer pro’. Mais je ne m’y attendais pas, surtout qu’il y a déjà 3 talonneurs dans l’effectif. Et puis c’est Toulouse quand même.

A l’heure qu’il est le Stade n’a pas encore donné son groupe. Est-ce que tu souhaites un adversaire particulier en face de toi ?
William Servat ! C’est LA référence du poste, c’est le maître, la « buche »… Ca serait vraiment incroyable de pouvoir me retrouver face à lui.

Quelle ambition personnelle nourris-tu pour cette rencontre ?
C’est une opportunité. Il faut que je m’envoie, que je réussisse à me donner. J’ai plutôt un tempérament à stresser mais là il faut se dire que l’important sera de prendre du plaisir. Je ne suis pas grand chose à côté d’eux (les joueurs pros grenoblois et toulousains, ndlr). Je vais tâcher de faire mon mieux possible, sans en faire trop.

Collectivement, compte-tenu de l’absence de pression quant au résultat, avez-vous peur de prendre une correction ?
On n’a surtout pas envie de prendre une déculottée, d’être ridicule. On a de l’orgueil. C’est le genre de match où tout sera bon à prendre ; on va essayer de produire du jeu et comme je le disais de se faire plaisir, sans pression du résultat derrière.

D’un point de vue plus technique, est-ce qu’on peut s’attendre à des lancements en touche simplifiés, par exemple, compte tenu du manque d’automatismes ?
On a peut-être un peu épuré mais on a gardé pas mal d’options. On a bien travaillé, depuis plusieurs semaines même s’il faut désormais mettre en place tout cela en situation de match.

Pour conclure, où en es-tu de ta situation « contractuelle »?
Pour l’instant je ne sais pas. C’est ma dernière année à la pépinière. Il me reste un an à effectuer en Espoirs. J’aurai un entretien avec le centre de formation d’ici la semaine prochaine pour discuter de mon avenir. Mais pour l’instant il faut mettre ça de côté et se concentrer sur le plaisir de pouvoir jouer face à Toulouse !

Florian Lescadieu en bref :

Né le 14 juin 1991 à Aubagne.
1M79, 100kg.
Poste : talonneur, pilier gauche.
Clubs successifs : AAS Fresnes, Stade Marseillais Université Club, Pays d’Aix RC, FC Grenoble (depuis les Reichel)