Pays Voironnais Futsal et le FC Voiron-Moirans : une entente au futur prometteur à Voiron

Pays Voironnais Futsal et le FC Voiron-Moirans : une entente au futur prometteur à Voiron

A Voiron, un séduisant projet d’entente est entrain de naître entre le Pays Voironnais Futsal et le FC Voiron-Moirans. Une association qui commencera officiellement à la rentrée 2019. Nous avons pu rencontrer Younes El Melhaoui (PVF) et Guy Midjo (FCVM), dirigeants des deux clubs respectifs pour discuter des causes et conséquences de cette entente qui devrait se transformer par la suite en fusion.

Pouvez-vous déjà nous résumer l’historique de vos clubs respectifs?

Younes (Pays Voironnais Futsal) : “Pour nous cela a démarré en 2013, de base on était une entente avec le Futsal Club de Tullins puis après on a décidé donc de créer le Pays Voironnais Futsal. On s’est d’abord focalisé sur un effectif Seniors puis on a été amené à réfléchir sur comment pérenniser le club, on s’est concentré sur la jeunesse, et on a créé notre première école de futsal un an plus tard en 2014. Cela a été tout de suite un succès, on est passé chez les jeunes d’une vingtaine de licencié à une quarantaine l’année suivante et une centaine en deux ans et demi. En Seniors on a un peu fait le tour, on était de base sur un objectif de passer en R1, mais on a très vite compris que financièrement et humainement c’était impossible à réaliser. On a donc décidé de se focaliser vraiment sur la jeunesse et mettre la priorité sur cela et le futsal féminin. D’où notre entente avec l’AS Voiron Moirans, car avec Guy, on est sur la même longueur d’onde.”

Guy (FC Voiron-Moirans) : “C’est un club qui a fait une fusion avec le FC Moirans en 2015, on est sur du foot à 11 sur herbe. La première année cela s’est passé moyennement et il y a eu une cession et donc depuis Moirans est reparti de leur côté. Pour le moment on n’a pas changé le nom mais on va devoir le faire je crois, car on a plus grand monde de Moirans. On a démarré un nouveau projet de club là en juin 2018, comme celui de Younes c’est vraiment basé sur la formation en espérant obtenir le label et de développer le foot dans cette ville, car selon moi pour une ville de 25000-30000 habitants, Voiron n’est pas au niveau où il doit être. L’objectif c’est donc d’aller en Ligue avec les séniors et de développer la formation chez les jeunes.
C’est pour ça que dès mon arrivée au club, j’ai souhaité me rapprocher du Futsal, car dans un club pour moi on doit proposer au minimum deux pratiques donc par exemple le foot sur herbe et le futsal.”

Qu’est-ce qui vous a poussé à imaginer cette entente? Un projet vraiment axé sur la formation?

Y : “L’idée numéro un c’est vraiment de former oui, c’est exactement ça. On veut avec cette entente développer la formation, faire progresser les jeunes et aussi le futsal féminin. On va un peu mettre le futsal Seniors en stand-by, en gardant tout de même l’activité car on a beaucoup de demandes, on ne fermera pas de portes. On se focalisera en compétition sur une seule équipe qui évoluera en excellence. On a décidé d’enlever notre équipe en régionale 2 car la Ligue nous coûtait extrêmement cher et qu’on avait aucune aide financière ou même administrative en retour. Je pense que la fédération attend que le futsal et le foot sur herbe ne forment qu’une seule et même entité, cela serait beaucoup plus simple pour nous aider”.

G : “Effectivement, je pense que c’est amené à fusionner, car pour moi cela n’est pas viable de continuer ainsi. On va pouvoir proposer plus, avoir deux sortes de licenciés et on imagine même faire une seule licence pour des enfants qui voudraient pratiquer les deux disciplines et cela sera beaucoup plus simple pour ceux qui veulent faire du futsal et du foot sur herbe.”

Y: “De plus, cela pourra nous offrir une certaine attractivité, c’est quelque chose que peu proposent donc on espère être attractifs. “

Qu’est-ce qui a pu faire que selon vous une entente de ce type ne se soit pas faite auparavant ?

G : Le problème c’est qu’il y a des ego et que parfois les clubs vont penser davantage à la concurrence qu’ils pourraient se faire qu’aux bonnes choses qu’ils pourraient faire ensemble. Moi je suis persuadé que cela peut marcher entre personnes intelligentes et avec Younes on a les mêmes points de vue.

Y : “Voilà selon nous il faut oublier les querelles passées car il est vrai qu’ici il y a eu par le passé des personnes plus conservatrices du foot à onze qui ont vu le futsal comme une menace. Alors que non, pour moi c’est deux disciplines qui chez les jeunes peuvent clairement être complémentaires.”

Qu’est-ce qui va changer dès la saison prochaine ? Et à plus long terme ?

Y : “On avait comme objectif depuis plusieurs années de restructurer le club en interne, chose qu’on n’a pas su faire car on a eu beaucoup de départs en on a manqué de personnes, donc dans un premier temps on va récupérer des éducateurs. C’est aussi pour cela qu’on s’est rapproché du FCVM afin d’avoir plus d’éducateurs chez les jeunes et qu’eux puisse bénéficier du futsal de son aspect tactique et technique (privilégier le jeu court, jouer dans des espaces réduits). Les enfants progressent deux fois plus vite techniquement en faisant du futsal qu’en faisant du foot sur herbe. C’est une entente où les gagnants sont des deux côtés, on récupère des éducateurs et on permet aux enfants de faire du futsal et de s’améliorer. Le projet à terme c’est d’avoir un club qui propose du futsal et du foot sur herbe pour tous.”

G : “Effectivement, nous on va leur apporter les éducateurs parce qu’on est assez bien fourni, on a déjà eu des réunions où on a décidé qui ferait quoi. Et nous on va avoir accès à la salle pour introduire nos jeunes au futsal. Pour moi c’est très important que les enfants jusqu’à 13,14 ans fassent du futsal car cela leur apporte une qualité technique non discutable. Donc pour cette année l’objectif c’est de faire ça, de commencer à travailler ensemble et j’espère qu’on pourra avancer vite pour créer un même club.”

Avez-vous évoqué des objectifs précis pour la saison à venir ?

Y : “Cette première saison c’est déjà commencer avec les jeunes, on a déjà mis en place le planning, les créneaux… Après le but c’est de voir comment cela fonctionne, si tout roule on va voir par la suite comment on va pouvoir créer l’entité commune à la fois en futsal et à onze et c’est peut-être cela qui pourrait poser problème. Mais on va d’abord se focaliser sur ce qui nous unit et après pouvoir créer des passerelles pour le reste, et ensuite pouvoir avoir les mêmes bureaux, la même trésorerie et tout fusionner.”

G : “Pour l’instant on espère juste progresser et permettre aux enfants de progresser, si tout fonctionne on espère pouvoir grimper et se développer au mieux au sein d’un seul club.”

Recueillis par Milos Molle