Seyssinet – Bourg-en-Bresse : le face à face entre Cianci et Bègue
Ils se sont connus au GF 38 quand le premier faisait partie des dirigeants du centre de formation et que le second jouait justement avec les U19. Depuis, ils sont restés en contact et se retrouvent ce samedi soir pour le match de coupe de France entre Seyssinet et Bourg-en-Bresse. De belles retrouvailles pour Mathieu Cianci et Julien Bègue.
Mathieu Cianci (co-entraîneur de Seyssinet) : « Dans un premier temps, il y a beaucoup d’excitation face à une telle affiche. Mais on veut quand même pousser les joueurs à y croire. On n’a pas passé tous ces tours par hasard, on a une certaine légitimité. Après, on est conscients qu’on va passer un sale moment et de l’opposition qui nous attend. Ce sera plus que difficile, après il y aura magie ou pas magie mais il faudra être prêt à en chier un petit peu quoi (sic).
C’est vrai qu’il y a cinq divisions qui nous séparent mais on arrive dans le monde amateur, donc j’aurais même tendance à dire que ces divisions d’écart comptent double. L’état d’esprit sera bon, il n’y aura pas besoin d’en demander plus aux joueurs, ça se fera naturellement. Après, sur le plan du jeu, on ne pourra pas se contenter de dire que c’est une Ligue 2 et qu’on ne pourra rien proposer. Il faudra que sur les fondamentaux du football, on soit très juste. Il faudra être à notre meilleur niveau. Sans dire que ça suffira, mais il faudra être à notre meilleur niveau ».
Julien Bègue (attaquant de Bourg-en-Bresse) : « En tant que professionnels, on se doit de gagner ce match. Mais avec l’expérience qu’on a maintenant, on doit gérer ce genre de rencontre. En ce moment, on a un petit coup de moins bien en championnat donc la coupe de France doit nous permettre de reprendre un peu confiance. C’est pour ça qu’il nous faut gagner ce match. La coupe de France peut nous faire du bien, mais on verra après le match contre Seyssinet. La coupe, c’est particulier pour un joueur : on sait que même les petites équipes sont à fond, ça a une saveur particulière comme compétition ».
M.C : « On s’est envoyé un message avec Julien le jour du tirage. Je suis ravi de le retrouver parce que cela fait 2 ans qu’on se court un peu après pour que je puisse aller le voir jouer et finalement c’est contre nous que ça va se faire. Il y a beaucoup de respect entre nous et la petite tape dans le dos sera respectueuse entre nous, quel que soit le résultat du match.
J.B : « Contre Seyssinet, je vais retrouver trois anciens que je connais bien. Il y a Mathieu, forcément, Gary Perrin (ndlr : gardien) et Rémi Bucari. C’est une sacrée coïncidence de se retrouver tous les uns contre les autres, c’est une vraie belle histoire ! Je garde un bon souvenir de Grenoble et de la région donc ça me fait plaisir de revenir. Si je peux marquer, je ne vais pas m’en empêcher. Après il suffit juste de gagner, même 1 – 0, ça suffirait ! »
M.C : « C’est vraiment le top de se revoir. Pour moi, Julien est le symbole de ce qu’il y a plus beau dans le football. Voilà, il ne fait pas la une des journaux, il ne crève pas l’écran, mais c’est un joueur qui a eu un parcours remarquable pour en arriver là où il est aujourd’hui. C’est quelqu’un à qui on ne prédestinait pas ça au départ à cause de ses caractéristiques physiques. Il est d’une simplicité et honnêteté incroyable. À titre personnel, ce garçon est une réelle satisfaction. Il me montre que dans ce milieu-là, on peut réussir en étant intègre et bien constitué. C’est un vrai modèle ».
J.B : « Ça me fait très plaisir d’entendre ça, surtout de sa part. Avec Mathieu, on a une relation assez spéciale. C’était un peu le grand frère, celui avec lequel je m’entendais le mieux, c’est vraiment super sympa et ça me touche ».