A la découverte de… Louise Baud et Imola Pialla (Aviron Grenoblois)

A la découverte de… Louise Baud et Imola Pialla (Aviron Grenoblois)

louise baudLe 8 Féminin de l’Aviron Grenoblois a vécu une année 2013 faste avec deux titres de champions de France (le « classique », sur 2000m, et celui sur sprint, petite nouveauté de la saison passée), les premiers dans l’histoire du club pour un 8 senior.

Nous vous avons présenté ces dernières semaines chacune des membres de cet équipage. Aujourd’hui, nous avons décidé de nous projetter vers l’avenir avec la découverte de deux jeunes juniors du collectif grenoblois : Louise Baud et Imola Pialla.

Leur découverte de l’aviron :

Louise : J’ai commencé l’aviron en minime, à l’âge de 10 ans, au Cercle de l’Aviron de Lyon. Toute ma famille fait de l’aviron, et mon père est le président du club, et donc étant la dernière de la famille, c’était un peu la tradition que chaque personne fasse de l’aviron, alors j’en ai fait.

Imola : J’ai commencé l’aviron à 14 ans, lors de mon entrée en seconde. Après avoir fréquenté une classe à horaire aménagée musique durant tout le collège, je me suis rendue compte que la musique n’était pas une activité qui me correspondait, j’ai donc décidé de me lancer dans une pratique sportive plus intense. Je pratiquais la natation depuis 7 ans, à raison d’une heure par semaine, mais je voulais choisir une autre activité. J’ai découvert l’Aviron Grenoblois en été, lors d’un stage organisé pour découvrir l’aviron. C’est mon père, pratiquant également l’aviron, qui m’avait inscrite, mais j’étais plutôt réticente… Puis j’ai découvert la structure, les entraîneurs, j’ai fait la connaissance de rameuses de mon âge, l’ambiance m’a vraiment plu et j’ai décidé de m’inscrire au club pour la saison suivante.


Leur parcours sportif :

louise baud a droiteLouise : En minime, j’ai fait du double et nous avons fait 8ème aux championnats de France. Ces premiers championnats de France m’ont plutôt marqué, parce que c’était quelque chose de grandiose d’être contre la France entière.
Puis, j’étais entrainée par Lionel Jacquiot, triple champion du monde, alors j’étais très épatée.
Ma première année cadette, je n’ai pas pu faire les championnats pour une raison médicale mais je m’y suis vite remis, et ma deuxième année cadette je me suis beaucoup entraîné et j’ai refais du double avec la même coéquipière qu’en minime, et nous avons fait vice championne de France le 7 Juillet 2013 à Vichy. C’est mon plus beau souvenir, et surtout mon dernier souvenir avec mon club de Lyon.
J’ai toujours été fascinée par le club de Grenoble parce qu’il est toujours sur les podiums nationaux et beaucoup sont en équipe de France et en étant amie avec beaucoup de rameurs grenoblois, j’ai pris la décision de partir en internat, en sport étude plus précisément, pour pouvoir ramer au club de Grenoble tout en travaillant au maximum afin d’obtenir mon bac L l’année prochaine avec une mention. Je me suis dis qu’en allant à l’aviron grenoblois j’avais encore plus de chances d’entrer en équipe de France cette année. J’ai donc quitter ma ville (Lyon) pour Grenoble.

imola pialla a gaucheImola : Ma première course est sans doute aussi l’une de mes meilleures, les tests cadets Rhône-Alpes le 7 avril 2012, course de sélection en ligue, pour représenter la région à la coupe de France. Après la première étape franchie, la qualification le matin en finale A en skiff cadette, il restait la dite finale, décisive pour les équipages des bateaux de ligue. Je n’avais encore jamais effectué de vraie course en ligne (a part quelques têtes de rivières, chronos sur des longues distances), et ma plus grande inquiétude était de réussir à prendre le départ correctement, sans me baquer (tomber à l’eau) car je n’étais pas très stable sur un skiff à l’époque. Pourtant, une fois le départ lancé, je me suis sentie très à l’aise, et sans m’en rendre compte, j’ai pris la tête de la course, gagnant cette finale avec 7 secondes d’avance. La même année, nous avons gagné la coupe Rhône-Alpes en 4 de couple, avec deux rameuses de l’ARP (Pauline Monterrat et Annaelle Moullard) et une du CA Lyon (Julie Pignot), et aux championnats de France cadets, nous terminons sur la troisième marche du podium avec le 8+ cadette de l’Aviron Grenoblois.
La saison dernière fut également riche en expériences, notamment les championnats de France en double avec Sandra Griffon, où nous obtenons la médaille de bronze.


Leur regard sur le 8 :

Louise :J’en ai rarement fait si ce n’est à quelques entraînements l’année dernière, mais c’est un bateau qui m’a toujours fait rêver, parce que je trouve ça génial d’être un groupe bien soudé comme le 8 seniors filles. Être toutes soudées comme elles, je trouve ça fantastique. Après je pense qu’il faut beaucoup travailler toutes ensemble parce que c’est tout de même la base d’un bateau long. Si on ne s’entraîne pas ensemble, je ne vois pas comment cela peut avancer. Mais évidemment, individuellement il faut s’entraîner, pour être la meilleure possible.

Imola : J’ai eu l’occasion de monter à bord lors de quelques entraînements l’an passé, en tant que remplaçante. Je n’avais pas fait de pointe de toute la saison, et j’ai du changer de bordée, donc j’appréhendais un peu le fait de ramer avec les seniores, mais au final ça c’est très bien passé, j’ai acquis une bonne expérience en ramant avec des filles plusieurs fois championnes de France, membres de l’équipe de France senior pour certaines. Pour ma part, je pense que la réussite du huit est due en partie à la motivation individuelle de chacune, et surtout à la grosse préparation hivernale pour les bateaux courts.


Leurs projets :

Louise :Pour ce qui est cette année, (j’ai 16 ans et je suis junior 1ere année) j’aimerais pouvoir rentrer en équipe de France et faire du 4 ou du 8 aux championnats de France bateaux longs, parce que j’ai toujours fait du double aux deux championnats de France auxquels j’ai pu participer. Pour moi, l’esprit d’équipe c’est indispensable dans ce sport.

Imola :Cette saison, la participation aux championnats de France bateaux longs juniors, avec mes coéquipières juniores de Grenoble, sera une bonne occasion de refaire un peu de bateau long. L’an prochain, je passerai en seniore, il faudra donc que je m’adapte un peu pour concilier mes études, et l’augmentation de la charge d’entraînement, mais étant en prépa avec un cursus à horaires aménagés, cela ne devrait pas être trop compliqué. J’espère pouvoir prendre rapidement le rythme, et arriver au même niveau que les autres rameuses du club, et pourquoi pas un jour, faire partie de la belle histoire du huit grenoblois.


Le mot d’Alain Waché :
Louise et Imola, encore juniores, sont deux jeunes filles qui, comme beaucoup d’autres juniores ou cadettes, représentent l’avenirde la section féminine du club et tous nos espoirs de ne pas abandonner ce projet de huit qui devrait renaître dès l’année prochaine.