A la rencontre de… Vincent Berlandis nouveau président du Grenoble Tennis
Vincent Berlandis a succédé il y a quelques mois à l’ « historique » Christian Gaudin. Le nouveau président du GT, élu pour trois ans, nous a parlé de son parcours mais aussi des grands défis qui attendent le club de tennis grenoblois, au cœur de cette période particulière mais aussi pour les mois à venir. Entretien-découverte avec une nouvelle tête du sport grenoblois.
Son parcours
J’ai commencé le tennis aux alentours de 10 ans, dans un club du Grésivaudan, le Touvet Saint-Vincent de Mercuze. J’y ai joué quelques année, très modestement, jusqu’à 18 ans. Après il y a eu une longue période où je n’ai pas joué, parce que j’ai fait mes études et puis j’ai commencé à travailler. J’y suis revenu autour de 30 ans, il y a une dizaine d’années. J’ai recommencé surtout en loisirs, plus trop de compétition. Et je souhaitais m’engager dans un club. J’avais déjà fait pas mal de bénévolat associatif dans le domaine du foot, de l’athlétisme. Je suis venu au Grenoble Tennis et je suis rentré au comité directeur progressivement. Christian (Gaudin) cherchait quelqu’un depuis assez longtemps pour le remplacer. J’avais refusé plusieurs fois par manque de temps et là j’ai décidé d’y aller parce que c’était le bon moment et que je sentais qu’il y avait une dynamique collective, un rajeunissement qui était souhaité avec des personnes autour de mon âge qui souhaitaient s’engager un peu plus. Je me suis dit qu’il y avait une belle aventure pour les années qui viennent.
Un contexte particulier pour ses premiers pas
Ca s’est fait en juillet et officiellement début septembre. C’est vrai que je suis arrivé dans une période particulière. On a la chance d’avoir des perspectives intéressantes, même si elles sont retardées. On veut créer deux terrains de padel et créer un vrai club de padel dans l’agglomération grenobloise sur des terrains publics. Ça cela n’existe pas. C’est motivant, avec une école aussi de padel. On utilise ce temps mort pour travailler là-dessus.
Et puis on avait la perspective du restaurant. Il a fallu travailler rapidement sur le cahier des charges pour répondre à l’appel d’offre de la Ville. On l’a gagné. Donc c’est aussi motivant d’avoir une perspective, de retrouver un lieu un peu convivial. On est un grand club, avec une grande structure, qui doit gérer du haut niveau et du loisir et je trouvais que la convivialité s’était un peu perdue ces derniers temps. Encore plus avec le Covid naturellement. J’ai envie de retrouver ce club un peu à l’anglaise, avec un club house, avec un restaurant, avec un accueil permanent et la possibilité de manger un sandwich ou de boire un coup à toute heure. Cela va être un gros défi. On créée une entreprise à côté du club pour gérer tout ça. On utilise ce temps pour préparer l’avenir.
On a revu également la gouvernance du club, je voulais qu’il y ait plusieurs vice-présidents et présidentes. Etant un club qui a pas mal de projets, il y a du travail même en ce moment.
L’impact de la crise sanitaire
Comme tous les clubs. On est dans la moyenne. Le CNOSF avait parlé de -25% de licenciés sportifs , on est dans ces jauges là avec un quart d’adhérents en moins, que des adultes. Sur les moins de 18 on a réussi à garder les mêmes effectifs. Après c’est beaucoup des adhérents « loisirs », qu’on connaît et qui à mon avis reprendront une adhésion quand les conditions de pratique seront revenues à la normale. On n’est pas dupe on sait que ça va durer encore un petit moment. Je comprends tout à fait nos adhérents qui ne peuvent pas bénéficier de nos services habituels.
En ce moment on a malgré tout du monde. Les terrains sont gelés jusqu’à 10/11 heures mais quand il fait beau entre midi et deux on a quelques irréductibles qui bravent le froid.
Le pôle haut niveau
J’ai bien bataillé pendant plusieurs jours pour qu’ils n’aient aucune coupure, qu’ils puissent continuer (cette année on a 7 joueurs donc 2 de plus que l’an dernier : Antoine Berger -4/6 et Malo Poulesquen un jeune qui a une très grosse marge de progression, sur le plan physique notamment). Le fait qu’il n’y ait pas de tournoi ils progressent énormément ; on les a ici toute la semaine et ils « bouffent » du tennis. Certains sont demandeurs de compétition mais d’autres pourraient s’entrainer toute leur vie, ils sont dans le perfectionnemment.
Les compétitions par équipes
On a eu les tableaux il y a quelques jours. On avait abandonné les équipes en N1 pour des raisons financières. Chez les garçons on veut vraiment retrouver ce niveau et on a une belle équipe, avec des joueurs du club, en National 3, qu’on veut fidéliser sur la durée pour pouvoir s’appuyer sur eux avec donc une forte identité grenobloise, un vrai esprit club. J’aimerais qu’on monte jusqu’à la N1 qui est la vraie place du GT. A nos joueurs de monter en puissance. La difficulté c’est qu’il n’y a qu’une équipe qui montera en N2 cette année et que dans notre poule il y a de sacrés adversaires, et notamment Cannes, le club où est licencié Medvedev, heureusement pour nous pas inscrit (rires) !
Les filles c’est un peu plus dur, on a un peu plus un creux – c’est un peu vrai en France de manière globale. Il y a toujours Elsa Pellegrinelli qui va porter l’équipe. On est en N3, c’est notre place aujourd’hui donc on va essayer de se maintenir. On a lancé un groupe de travail sur le tennis féminin au sein du club. On veut faire revenir des joueuses loisirs mais aussi en compétition.
L’info en + :
Les deux gros tournois du début d’année (Trophée de la Ville de Grenoble et Engie Open de l’Isère) devraient bien avoir lieu. Le club attend toutefois encore l’officialisation – il vaut mieux se montrer prudent étant donné la situation sanitaire qui reste fragile. s