About a girl
La journée du 8 mars, dite Journée de la femme (ou de la meuf selon les régions) est irrémédiablement l’occasion de sempiternelles célébrations, où règne dans cette atmosphère de victimisation mal placée un indéniable parfum de marronnier.
La journée du 8 mars, dite Journée de la Femme (ou de la meuf selon les régions) est irrémédiablement l’occasion de sempiternelles célébrations, où règne dans cette atmosphère de victimisation mal placée un indéniable parfum de marronnier. Car, si ce genre de manifestations a du sens quand elle est orientée en faveur des populations opprimées de la planète, convenons-en, elle constitue dans la plupart des pays occidentaux une journée qui, au final, n’a pas plus de poids moral que la Fête de la Musique ou bien encore celle du Beaujolais, pour rester dans le local. Néanmoins, elle reste toujours un prétexte pour réfléchir sur la place de la femme dans la société française, et notamment dans le sport. Et là, ne tournons plus autour de la poule au pot, ce n’est guère brillant. Au niveau national s’entend. Plus exactement, il semblerait que la nouvelle relève de championnes françaises tarde à s’affirmer sur le théâtre magique des rêves olympiques.
Un rapide tour de la question permet de mieux se rendre compte de la faillite collective et individuelle de nos sportives hexagonales : le football féminin a toujours autant de mal à exister, le handball masculin a marqué l’histoire comme jamais et a par-là même éclipsé ses compatriotes féminines. Les derniers héros de l’athlétisme tricolore sont des hommes, la donne est semblable en tennis et nous évoquerons à peine le cyclisme, où Jeannie Longo doit apparemment pédaler pendant cent cinquante ans avant qu’une autre de ses congénères ne lui succède. Qu’elles sont loin nos glorieuses icônes, qui d’une Marie-Josée Pérec, qui d’une Laure Manaudou, qui d’une Amélie Mauresmo, capables d’exploits sensationnels et remarquables. Surtout, il était à noter que dans ce cas précis, le chauvinisme ambiant se mariait admirablement avec la parité et l’égalité des sexes, puisqu’il n’y avait aucune différence de traitement entre un champion et une championne. Tout du moins, pas dans sa célébration sur toutes les chaines de télévision.
Mais l’avenir présage de jours meilleurs. Gre-Sports est d’ailleurs là pour vous en parler. Escrime, hockey sur glace, badminton, athlétisme, les sportives grenobloises brillent à l’échelon national en accomplissant des performances de choix. Le potentiel existe et viendra combler tôt ou tard ce trou générationnel dans lequel le sport féminin français semble être tombé.