#ACSeyssinet David Congolela, capitaine très discret
David Congolela est une des valeurs sûres de l’AC Seyssinet depuis plusieurs saisons. Le latéral droit a même hérité du brassard de capitaine depuis la fin de saison dernière. Si le joueur brille sur les terrains, il fait pourtant paradoxalement peu parler de lui en dehors. Alors que les Verts s’apprêtent à défier l’Olympique Valence ce samedi, nous sommes allés à sa rencontre.
« Je ne suis pas quelqu’un de très connu dans le foot, je préfère me concentrer sur le terrain ». Quand on évoque avec lui sa « discrétion », David l’assume, l’embrasse même. Le latéral fait partie des joueurs de devoir qu’apprécient tout particulièrement les entraîneurs. Pas du genre à s’épancher sur ses états d’âme. Son « truc », c’est de s’exprimer sur le pré. Et il le fait plutôt bien.
Son parcours reflète sans doute également ce trait de caractère. A 26 ans, il n’a connu que deux clubs : Manival, où il a fait toutes ses classes en jeunes et ses débuts en seniors, et l’AC Seyssinet où il évolue depuis 2016. Ailier dans ses jeunes années, il s’est repositionné avec succès au poste de latéral depuis son arrivée à l’ACS.
« Je n’ai pas à apprendre le foot à qui que ce soit »
Son vécu et son caractère en ont fait un relais naturel de Yann Fayollat et Mathieu Cianci sur le terrain. Vice-capitaine l’an passé, il porte depuis plusieurs rencontres le brassard. Un rôle qu’il nous détaille. « C’est d’abord une grande fierté, cela récompense un bon travail de ma part. Je pense que je suis bien vu dans les vestiaires, j’essaie d’être un bon coéquipier. Je ne parle pas énormément, je vais plutôt voir les joueurs à part et je tâche d’être exemplaire dans mon attitude et mon comportement, en match et en dehors. Pour moi l’objectif c’est que tout ce groupe prenne du plaisir ensemble, je n’ai pas à apprendre le foot à qui que ce soit. »
« A Seyssinet on sait que personne n’est irremplaçable »
Selon l’expression consacrée, le groupe vit plutôt bien à Seyssinet. Entre une montée l’an passé et une entame de saison réussie, l’ambiance est au beau fixe. Et on y voit forcément une relation de cause à effets. « Je peux que confirmer, on a un bon groupe. Les nouvelles recrues, qu’on connaissait pour la plupart il est vrai, se sont intégrées facilement. Cette bonne entente, ce n’est pas anodin, cela nourrit notre dynamique. Aujourd’hui personne ne lâche, même quand il est remplaçant ou en réserve, et on sait aussi que personne n’est irremplaçable. »
Le capitaine porte un regard forcément satisfait sur les résultats sportifs. Seyssinet est invaincu en championnat après une victoire à Bourg-Péronnas et un nul contre le FC Lyon et toujours en course en coupe de France. « Nos amicaux cet été étaient plutôt bons déjà », complète Congolela. « Même si on découvre ce championnat et qu’on sait que tous les matchs seront difficiles, on sait qu’on a nos forces à faire valoir, la première victoire à Bourg n’a pas été un hold-up, elle nous a conforté dans nos idées. Quant à la coupe les « cartons » sont bons pour la confiance, notamment celle de nos attaquants. Le seul petit regret c’est le match contre le FC Lyon. On avait les moyens de le gagner mais on rate des occasions et on fait des erreurs défensives. A ce niveau là il faut rester concentré sur chaque ballon, c’est un axe d’amélioration. On sait que nous ne sommes pas parfait et qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. Le football reste une éternelle remise en question »
« L’état d’esprit ne s’achète pas »
Seyssinet va pouvoir tester ses progrès ce samedi à Valence, chez un adversaire qui a manqué son entame de championnat mais qui fait partie des très sérieux prétendants à la montée en National 3. Les joueurs de Cianci et Fayollat aborderont cette affiche avec humilité mais sans baisser les yeux pour autant. « On sait que cette poule est très relevée et que ce genre d’adversaire de qualité se présentera face à nous régulièrement. Mais de notre côté, même si nous sommes promus, nous avons beaucoup de joueurs qui ont déjà évolué à ce niveau là. On ne doit jamais oublier que la vérité est sur le terrain. Les coachs nous disent que l’état d’esprit ne s’achète pas. Il y a des clubs avec plus de moyens, des meilleurs conditions mais les valeurs tout le monde peut partir avec les mêmes, cela appartient aux joueurs uniquement. Et ces valeurs, c’est ce qui devra nous permettre de faire la différence quand ça deviendra plus difficile, car on sait qu’on ne va pas tout gagner, qu’il y aura des périodes plus compliquées. C’est là qu’il ne faudra pas craquer. Ce samedi à Valence on ne changera donc pas nos habitudes, on y va pour gagner, pas pour jouer le match nul. Comme n’importe quel match. On dépendra ensuite du scenario mais nos intentions elles, ne varieront pas. »
David Congolela en bref :
- Né le 27 janvier 1994 (26 ans)
- Clubs : Manival, Seyssinet (depuis 2016)
- Poste : arrière droit