Analyse de la demi-finale entre Grenoble et Bordeaux (12-19).
Pas de circonstances atténuantes cette fois-ci pour le FCG tant il n’y a pas grand chose à redire sur la qualification de l’UBB qui a profité d’une apparente usure, aussi bien mentale que physique, côté isérois pour rejoindre Albi en finale.
Pas de circonstances atténuantes cette fois-ci pour le FCG tant il n’y a pas grand chose à redire sur la qualification de l’UBB qui a profité d’une apparente usure, aussi bien mentale que physique, côté isérois pour rejoindre Albi en finale.
Des signes avant coureurs avaient été perçus lors des dernières rencontres de la saison régulière. Le résultat très positif à Pau lors de la dernière journée ainsi que la série de 11 matchs sans défaite ont peut être masqué les carences actuelles des rugbymen grenoblois. Une fatigue physique et morale que le stage en Russie n’a pas atténué. Peut-être aura-t-il même eu l’effet contraire, on ne le saura jamais.
Pourtant, les premières minutes face aux Bordelais étaient porteuses d’espoir. Farley et ses coéquipiers rentraient parfaitement dans la partie en acculant leurs adversaires dans leur camp pendant les 10 premières minutes. Une nette domination ponctuée de seulement trois points au tableau d’affichage. Si Dalla-Riva manquait une pénalité – il aura d’ailleurs fait jeu égal dans ce compartiment du jeu avec Fraser sur ce match, ce fut surtout du fait de la défense, agressive à souhait, des visiteurs. Surmotivés par l’enjeu du match et par les prévisions pessimistes sur leurs chances de qualification avant la rencontre, Clarkin et ses coéquipiers, même si souvent pénalisés, découpaient et repoussaient les Grenoblois.
Une excellente gestion d’un temps faible qui s’accordait dans la foulée avec une excellente gestion de leur premier temps fort puisque Carballo trouvait l’ouverture sur la première offensive des visiteurs. Ce serait le seul et unique essai de la rencontre. Il est venu précocement récompenser la formation qui a le plus montré d’envie de jouer au cours du premier acte. Bien lancés par la vista de leur ouvreur Fraser, les arrières aquitains ont parfaitement su alterner le jeu (à la différence des Grenoblois qui ont trop systématiquement joué au pied), perforant la ligne d’avantage sur leurs rares incursions dans les 40 mètres du FCG.
Pelissié et ses coéquipiers se décidaient à lancer plus de mouvements en seconde période mais, la forte pluie n’aidant pas vraiment, ce fut plus brouillon qu’efficace malgré quelques bons enchaînements, à chaque fois ternis par une maladresse finale.
Il est toujours peu pertinent de dire qu’une équipe, à ce niveau là, veut plus la qualification que l’autre mais les joueurs de l’UBB ont montré plus d’envie sur ce match – rien qu’à les voir se congratuler suite à une mêlée gagnant au milieu de la seconde période (point estimé fort des Isérois avant le match). Associée à une excellente gestion de leur avance (conservation du cuir mais aussi gain de temps et de cassage de rythme), cela leur a suffit pour conserver leur légère avance. Grenoble ne montera donc pas en Top 14 cette année. C’est frustrant compte tenu de leur excellente saison. Mais ils n’ont pas su être à leur maximum le jour J. Une leçon à méditer pour l’an prochain ; à moins qu’ils aient la bonne idée de viser directement la première place…
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Crédit photo : Peppino