Anthony Dablé : « Je rêve un jour d’atteindre la NFL »
L’équipe de France de football américain est parvenue à se hisser jusqu’au carré final des derniers championnats du monde, qui se tenaient à Canton (Ohio). Parmi les 45 joueurs tricolores un ancien élément des Centaures de Grenoble : Anthony Dablé, qui a marqué la compétition de son empreinte en inscrivant un TD de 92 yards (sur retour d’engagement) et en terminant dans l’équipe-type du mondial. Le receveur « écarté » revient pour Métro-Sports sur son parcours, sur la petite déception d’avoir échappé un podium et sur ses prochains objectifs.
Ses débuts
Je suis venu au football américain en novembre 2007. J’ai commencé dans ma ville, dans le club des Centaures de Grenoble. Comment ? Après une discussion avec un ancien camarade de classe qui évoluait déjà au club. J’ai assisté à un match puis je jouais le suivant après m’être entrainé quelques mois avec l’équipe.
Les Centaures
L’évolution de l’équipe vers la première division fut le fruit d’un heureux concours de circonstances : nous étions un groupe de jeunes amoureux de football, devenus des amis et qui étaient avant tout de bons athlètes. On a eu la chance d’arriver au club au même moment, plus ou moins. La belle saison que nous avons en 2011 (promu en D1, les Grenoblois se sont hissés jusqu’en finale du championnat cette année là, ndlr) reste peut-être mon meilleur souvenir.
Son départ vers l’étranger et le championnat allemand
Je pense que la façon de gérer des clubs français obligeait au départ et ces clubs ne font rien pour empêcher cela. On devrait trouver un moyen de garder nos talents, ce qui améliorerait le niveau et la compétitivité de notre championnat.
La différence en Allemagne est tout d’abord l’historique, puisque de nombreuses franchises NFL Europe étaient basées dans ce pays. De nombreux Allemands ont pu s’imprégner de connaissances, en tant que joueur aussi bien qu’en tant que coach, et en les transmettant maintenant depuis les plus jeunes sections, cela fait que le football allemand est meilleur que le football français.
La 4ème place au championnat du monde
C’est bien évidemment une déception ! Je pense qu’en jouant mieux, battre le Mexique (leur adversaire en « petite finale », défaite 20-7)) était à notre portée.
Sur un plan personnel, c’est pas mal de faire partie de l’équipe All-Star de la compétition, mais j’aurais allègrement troquer cette distinction pour une victoire contre le Mexique
Le match contre les USA
C’est définitivement un autre monde. J’ai connu différents niveaux de football. Et à chaque nouveau niveau que j’ai atteint, ce qui change c’est la vitesse d’exécution : les espaces se referment plus rapidement, le monde se déplace plus vite, tout va plus vite ! Nous sommes encore un jeune nation de football si on compare notre expérience à celle des USA. J’ai par exemple commencé à jouer à 19 ans, quand aux USA un bon joueur est déjà à l’université, pour sa première ou deuxième année.
Son futur
Je poursuis actuellement ma saison avec les New Yorker Lions de Braunschweig en Allemagne (il a encore disputé un match le week-end dernier, les vacances attendront, ndlr). Et je rêve d’atteindre un jour le plus haut niveau, la NFL, ne serait-ce que pour un test, pour me comparer au niveau suivant. C’est et ça a toujours été mon objectif sportif.
GAME 1 : FRANCE vs BRESIL par ff-footballamericain
Crédits photo : FFFA