Après Toulon, le FC Grenoble lancé pour le sprint final

Après Toulon, le FC Grenoble lancé pour le sprint final

xx contre toulonAprès être revenu de nulle part contre Toulon (23-23), le FC Grenoble doit maintenant se tourner vers Castres pour entamer la dernière ligne droite du championnat. Après avoir montré autant de caractère dimanche dernier, les Grenoblois peuvent y croire.

Le FCG est insatiable émotionnellement. C’est un match rocambolesque contre Toulon qui a conclu une semaine qui avait des « allures de saison entière tellement on a vécu de choses » déclarait Fabien Gengenbacher après le match nul contre les Varois. Cinq heures avant ce match, la fusion de l’espoir pour le 13ème du Top 14 était finalement…annulée. L’objectif reste donc le même pour les Grenoblois : finir hors de la zone rouge où aller en Pro D2.

Contre Toulon, l’électrochoc tant voulu par la direction iséroise s’est-il produit ? Seuls les résultats des six derniers matches pourront le dire. En attendant, c’est bien Fabien Gengenbacher, à Grenoble depuis 2006, qui a remonté 60 mètres, mystifiant au passage Ma’a Nonu (double champion du monde), et offert à Henry Vanderglas, mis au placard depuis décembre, d’inscrire l’essai du match nul pour Grenoble dimanche. Remontant au passage 17 points au club de Mourad Boudjellal. Alors qu’à la 31ème minutes, le Stade des Alpes voyait les siens promis à une (nouvelle) déculotté à domicile. Mais Grenoble n’a pas lâché. Inscrivant même un essai avant la mi-temps en infériorité numérique : la preuve que « les joueurs se sont pris en mains » pour Fabrice Estebanez.

Cependant, il ne faut pas se voiler la face, avec 11 points de retard sur le Stade Français, 12ème, la situation reste désespérée. Mais les joueurs et dirigeants continuent d’y croire, et pas seulement pour faire plaisir aux supporters.

Pourquoi Grenoble peut y croire

Parce que l’avenir du Stade Français est en suspens. Thomas Savare ne l’a pas caché, la situation économique du club parisien est très préoccupante. Même si la fusion a échouée, faute de concertation avec les salariés des clubs, le dépôt de bilan est une situation clairement envisageable pour les stadistes. Quid alors de la composition exacte du Top 14 la saison prochaine. Le malheur des uns pourrait faire le bonheur des autres.

Parce que la situation judiciaire se clarifie. Mercredi soir, trois des six joueurs convoqués par la justice suite à la plainte pour viol sont ressortis libres. Les trois derniers dont la garde à vue a été prolongée sont finalement ressortis libres dans la soirée de jeudi, même s’ils devront se tenir à disposition de la justice, « l’enquête se poursuivant en préliminaire, et non plus en flagrance » selon l’avocat de Loïck Jammes, se confiant au Dauphiné Libéré. Le FCG abordera donc le match contre Castres de manière plus sereine que contre Toulon.

Parce que sur les cinq derniers matches qu’ils restent à disputer pour Grenoble, trois se joueront à la maison. Dont celui de Castres samedi à 18h30. Sachant que Grenoble est invaincu à domicile sur la phase retour avec trois victoires et le match nul de dimanche dernier. Les Isérois n’ont pas fait tomber n’importe quelles équipes au Stade des Alpes. Au tableau de chasse figure Toulouse, le Stade Français et le Racing. Mais surtout le dernier de ces matches à domicile se jouera contre…Lyon. Les deux matches à l’extérieur se joueront à Montpellier et…Bayonne. Grenoble affrontera donc des concurrents directs au maintien.

La fin de saison peut donc encore être palpitante. Et les supporters le savent. Contre Toulon, ils étaient 15 500 pour soutenir leur club, aussi bien pour le sportif…que pour l’extra-sportif. Preuve que, même si c’est le pessimisme qui domine aujourd’hui, l’espoir n’a pas quitté les travées du Stade des Alpes.