Arnaud Clément a répondu présent
De la chaude ambiance de la Belgrade Arena à l’atmosphère fraiche et feutrée des cours du Grenoble Tennis. Du feu des projecteurs au relatif anonymat. Une semaine a passé depuis la finale de la Coupe Davis où Arnaud Clément, associé à Mickaël Llodra, a remporté une renversante (bien qu’insuffisante) victoire lors d’un double épique. Mais « Clé » est resté animé du même esprit. Celui qui mue un individu en coéquipier défendant une cause qui le dépasse.
Dans les sports collectifs, on appelle ça l’amour du maillot. Dans l’individualisme exacerbé du tennis, cette dimension collective n’émerge que quelques jours par an. La Coupe Davis en est la vitrine, les Interclubs nationaux ses fondements.
Arnaud Clément était à Grenoble ce samedi pour disputer un barrage de maintien en première division avec son équipe du TC Marignane. « Cela me tenait à cœur d’être présent. Malgré la défaite, le week-end de Coupe Davis a été un grand moment d’un point de vue émotionnel, d’autant que c’était ma première finale. Mais si je me suis reposé lundi, j’ai très vite repris pour pouvoir disputer ce barrage. »
Loin de l’hostilité des 20 000 Serbes venus supporter leur équipe un week-end auparavant, c’est devant un parterre discret de 200 personnes, venues en grande partie pour lui, que Clément a joué. Plutôt bien d’ailleurs, malgré des défaites en simple (face au Suédois Joachim Johansson, ancien numéro 9 mondial) et en double et une rétrogradation finale de Marignane en N1B.
Un nouvel échec qui n’a pas éteint la flamme qui anime l’homme au bandana, âgé de bientôt 33ans. S’il a avoué ne pas savoir de quoi l’avenir serait exactement fait, il a également indiqué qu’il continuerait l’an prochain sur le circuit et pourquoi pas en Coupe Davis si l’on jugeait bon de faire appel à lui.
Sans oublier la défense des couleurs de son club, aspect qui lui tient particulièrement à cœur. « J’aime l’état d’esprit qui se dégage de ses interclubs. On ne joue pas que pour soi, on n’est pas là pour simplement prendre son chèque. Je m’entends en outre très bien avec tous les joueurs qui évoluent pour Marignane, c’est une atmosphère particulière qui se dégage, dans un contexte totalement différent mais qui se rapproche de celle qu’on peut ressentir en Coupe Davis. »
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