Athlétisme : premier tour des interclubs ce week-end

Céline Leplan, la présidente de l’ASPTT Athlétisme, a enfilé depuis quelques jours sa casquette (et son bleu de chauffe) de coordonnatrice des équipes féminines de l’Entente Athlétique Grenoble en prévision des Interclubs. Interview et décryptage de la compétition.

Céline Leplan, la présidente de l’ASPTT Athlétisme, a enfilé depuis quelques jours sa casquette (et son bleu de chauffe) de coordonnatrice des équipes féminines de l’Entente Athlétique Grenoble en prévision des Interclubs. Interview et décryptage de la compétition.

Céline, peux-tu nous expliquer en quelques mots en quoi consistent ces Interclubs ?
« C’est une compétition par équipes. Le principe est de constituer des formations avec 2 personnes par épreuves, aussi bien chez les filles que chez les garçons. Avec l’EAG, nous alignerons comme chaque année trois équipes donc il y aura environ 160 athlètes concernés. Les athlètes peuvent « doubler » mais pas en faisant deux épreuves de la même famille. Il faut qu’ils fassent un saut et une course par exemple. Le but est de cumuler le plus de points possibles – calculés selon les performances – lors de ce premier tour. Les 8 meilleures équipes françaises se retrouveront ainsi pour la finale élite lors du second tour. »

Justement, quels seront les objectifs nourris par l’Entente Athlétique Grenoble ?
« Pour l’équipe 1 (premier tour à Saint-Étienne, dimanche), ce sera de figurer dans le top 8. Après plusieurs années consécutives de présence, nous avions raté la qualification l’an passé donc on essayera de se rattraper. Cela ne s’annonce pas facile et c’est dépendant de beaucoup de choses, y compris de la météo. Le premier tour a lieu sur de nombreux sites en France et les équipes qui seraient confrontées à la pluie pourraient être très désavantagées, par exemple. Les équipes 2 et 3 sont plus pour nous l’occasion de faire marcher la dynamique entre les clubs. Nous sommes par ailleurs le seul club en France à réussir à aligner 3 équipes. Cela demande énormément d’efforts. On ne pourra ainsi pas aligner d’équipe 3 au second tour puisque les sites seront différents et que c’est impossible de réunir suffisamment de coachs/jury pour suivre les deux formations. Nous avons d’ailleurs dû faire une demande pour que la 2 et la 3 disputent le 1er tour au même endroit (Romans, ce samedi, ndlr). »

Le travail de composition des équipes doit également être considérable…
« Avec Serge Durieux, qui s’occupe de la composition des équipes masculines, on vit en effet une semaine folle. Nous étions en plus en stage la semaine dernière donc nous n’avons pu nous y mettre vraiment qu’il y a quelques jours. Heureusement, on peut compter sur le travail préparatoire des entraîneurs du club. C’est vraiment un travail d’équipe où la diffusion de l’information est cruciale. »

Nous n’en sommes qu’au début de la saison estivale, dans quel état sont les athlètes ?
« Effectivement, nous ne sommes qu’au début de la saison donc ils n’ont pas encore atteint leur pic de forme. En revanche, la motivation pour les Interclubs est souvent décuplée. C’est une bonne chose pour aller chercher des performances mais c’est aussi un risque : les athlètes sont encore fragiles à cette époque de l’année et en voulant en faire trop le risque de blessure est important. »

Quels sont les forces et les faiblesses de l’équipe 1 de l’EAG ?
« Première chose, on a déjà quelques blessés importants. Je pense par exemple à Olivia Mazeau et Valérie Thicot, nos deux meilleures sprinteuses qui devraient être absentes. Je pense aussi à Soidri Bastoini qui ne pourra pas s’aligner à la longueur et sur 110m/haies. Heureusement, on peut compter sur des athlètes très polyvalent comme Bastien Auzeil qui peut à peu près tout faire (rires) ! Surtout que nous n’aurons pas besoin de ses talents à la perche où on a vraiment 4 gros compétiteurs avec les Guigon (les époux Alixe et Nicolas) et les Ost (Alice et son frère Noël). Traditionnellement, on a toujours un peu plus de mal sur les lancers même si du côté des garçons la relève commence à pointer le bout de son nez. Du coup on fait appel à quelques glorieux anciens comme Yves Bourgey (par ailleurs préparateur du GF38, ndlr) ou Martial Auzeil. Mais globalement, les équipes sont très jeunes en moyenne d’âge. Chez les filles, il n’y a ainsi pas plus de deux ou trois trentenaires. »

Tu as toi même déjà filé un petit coup de main sur des épreuves, qu’en est-il pour cette année ?
« Je reviens de blessure donc je ne serai pas engagée. L’envie me démange mais je me retiens de boucher un « trou ». Ces épreuves par équipes sont toujours une super expérience à vivre… Mais le week-end va déjà être suffisamment chargé comme ça ! »


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