Au Ring Grenoblois « on veut renouer le contact avec nos adhérents »

Au Ring Grenoblois « on veut renouer le contact avec nos adhérents »

Cette saison la pratique sportive est encore largement compromise en raison de la pandémie. Néanmoins, de nombreux clubs font preuve d’ingéniosité et trouvent des alternatives qui permettent de faire du sport. C’est le cas du Ring Grenoblois qui, lors des dernières vacances scolaires, a proposé des entraînements à côté de l’Anneau de Vitesse, dans le parc Paul Mistral de Grenoble. Reportage de Germain Dye.

Dans un premier temps, cette opération a pour but de ne pas rester inactif et de se rendre visible. Comme nous l’explique le président du club,  Olivier Pedreny : « Le message est : on est là, on est présent, on n’a pas oublié nos adhérents, venez pratiquer ».
Le dirigeant constate que le club perd des membres. L’objectif de ces séances en plein air est de proposer un entraînement afin que les licenciés puissent retrouver le plaisir de boxer.

Alban, un père de deux jeunes boxeurs, nous dit ainsi qu’ils est ravi que ces enfants se défoulent à la boxe.

Ensuite, l’objectif est de créer du lien social et de renouer avec les adhérents. En effet, cette reprise d’activité partielle est une véritable bouffée d’air pour les membres du club et les sportifs. C’est ce que souligne Patrick Mallaizée, le directeur sportif : « Ce qui fait plaisir c’est de les revoir sourire. Quand on a nos adhérents au téléphone, ils évoquent de nombreuses difficultés et se languissent de pouvoir de nouveau pratiquer. Alors quand ils viennent ici, ils sont heureux, et nous aussi. ».

Ces séances en plein air ont un goût d’avant covid, comme le dit Enzo, jeune boxeur depuis deux ans : « C’est parfait, je suis content de pouvoir faire de la boxe, c’est presque comme avant ».

Cette opération n’était pas uniquement destinée aux membres du club. Le lieu ainsi que la météo ont permis à de nombreux enfants, curieux, d’approcher des installations. Ils peuvent alors essayer cette discipline par le biais des activités ludiques. C’est le cas d’Edgar : « Je faisais du vélo à côté et j’ai vu qu’ils faisaient de la boxe, du coup cela m’a donné envie ».

Cette découverte plaît : « On accueille des enfants qui font un peu tous les sports comme par exemple du foot ou de l’escrime. Certains n’ont jamais fait de boxe mais ils viennent et ils adorent. Ces jeunes reviennent le lendemain et le surlendemain, cela fait vraiment plaisir ». Olivier Pedreny espère recruter de nouveaux licenciés grâce à cette démarche : « C’est principalement pour nos adhérents, mais aussi pour que les autres puissent découvrir notre sport. Le but est d’attirer du monde pour la prochaine ouverture. »

Le dernier enjeu concerne les entraîneurs. Ces séances permettent aux jeunes coachs de continuer à encadrer afin qu’ils poursuivent leur formation. C’est le cas de Soulaimane et de Rayane, tous deux en service civique avec la fondation Léo Lagrange. Rayane nous explique que la crise sanitaire a mis un réel frein à ses projets : « cela fait deux saisons que c’est mort. Cette situation a cassé mon rythme de vie ainsi que mes envies ». Cependant, cette opération lui permet de continuer d’entraîner des boxeurs. « Revoir les gens me fait plaisir. Montrer la technique et reparler de boxe, finalement, être de nouveau dans le monde de la boxe, cela se rapproche d’un retour à la normal qui est très plaisant ».

Merci au Ring Grenoblois pour l’accueil et la disponibilité des intervenants. Retrouvez ci-après une galerie photos de la séance. Vous pourrez également retrouver sur nos supports un retour en vidéo.