Aviron – à la découverte… d’Édouard Jonville
A seulement 22 ans, le rameur de l’Aviron Grenoblois s’est déjà construit un solide palmarès international. Il évoque pour nous son parcours, son actu’ et ses ambitions. Rencontre avec Édouard Jonville.
A seulement 22 ans, le rameur de l’Aviron Grenoblois s’est déjà construit un solide palmarès international. Il évoque pour nous son parcours, son actu’ et ses ambitions. Rencontre avec Édouard Jonville.
Son parcours : C’est mon beau-frère qui m’a fait découvrir la discipline, en 2002. La bonne ambiance qui régnait au sein du club de Grenoble m’a donné envie de continuer. Par contre mes résultats n’étaient pas terribles chez les jeunes. Mes performances se sont améliorées à partir de mes 17 ans. J’ai ainsi participé aux championnats du monde Juniors à Linz, en Autriche, en 2008, en deux sans barreur avec Clément Duret. Nous y avons pris la 5ème place. A mon arrivée en Senior (-23ans) j’ai fait équipe avec Charles Breschet du club de Nantes mais qui s’entraînait sur Lyon d’où pas mal d’aller-retours à l’époque. En gros, c’est la Fédération qui décide des équipes, pour essayer de composer les meilleures formations possible. En 3 ans on a fait pas mal de championnats (vous pouvez retrouver le palmarès d’Edouard Jonville sur le site de la Fédération). Charles changeant de catégorie en début d’année (+23ans), j’ai un nouveau partenaire, Augustin Mouterde.
Son actualité estivale : Un nouveau partenaire, cela veut dire du temps pour travailler les automatismes. Concrètement, il faut enchainer les bornes à deux. Comme j’ai été un peu blessé cet hiver, nous n’avons pas pu autant travailler que ce qu’on aurait aimé. Par contre nous sommes tous les deux à l’INSA Lyon, dans la même classe, donc du point de vue emploi du temps c’est très pratique. Le côté récent de notre association ne nous a pas empêché d’avoir des bons résultats assez rapidement puisqu’on fait 2ème des championnats du monde U23, à Trakai en Lituanie. On fait la course en tête pendant 1500 mètres avant de se faire battre par les Italiens, encore une fois ! Les conditions étaient particulières et ils les ont mieux maîtrisées que nous. On a heureusement réussi à prendre notre revanche sur eux lors des championnats du monde universitaires où on a remporté l’or. Une superbe aventure humaine et un dépaysement assuré, à Kazan. C’était cette fois-ci en quatre sans barreur poids léger, toujours avec Augustin et avec un autre Grenoblois, Guillaume Cas, et son coéquipier habituel Théophile Onfroy.
Dans quelques jours je vais disputer avec l’Aviron Grenoblois les championnats de France bateaux longs à Mantes-la-Jolie. Nous participerons avec Pierre D’Agata, Guillaume Cas et Clément Duret en 4 sans barreur. Finalement le côté « club » ne prend qu’une toute petite partie de la saison, je dirais un mois et demi. Le reste du temps on court plus pour soi.
La suite… et Rio : Je vais passer Senior (+23ans), faire mon entrée dans la « cour des grands ». Il va y avoir de la concurrence même si plusieurs anciens parlent de prendre leur retraite. Le niveau français stagne un peu ces dernières années, on a pu le voir lors des JO, mais cela reste quand même très dense.
Les Jeux Olympiques de Rio ? Oui forcément j’y pense et c’est un objectif. On est dans la période post-olympique, l’excitation reste forte. En aviron, c’est le Graal, LA compétition. Mais c’est loin et il ne faut pas griller les étapes. Cette excitation du moment va retomber quand la saison sera lancée. Il y a beaucoup de compétitions, des mondiaux, des étapes de la coupe du monde… On a le temps de voir pour les JO.
Édouard Jonville en bref :
Né le 28 décembre 1990 à Saint-Jean de Maurienne
1m85, 70kg.
Club : Aviron Grenoblois
Étudiant en Génie mécanique et conception à l’INSA de Lyon (sport-études)
De 13 à 20h de pratique « effective » par semaine.