BCTM : le petit club qui monte, qui monte…
Dernier bastion du basket féminin dans les Alpes après les mésaventures de Challes et Voiron, le BC La Tronche Meylan ne cache pas ses ambitions : accéder à la Ligue 2 pour « passer un cap », dixit son président Jean-Claude Pic. Une volonté sportive qui ne fait pas oublier au club isérois ses valeurs et son esprit familial.
« Notre ambition sportive est simple : aller au delà de ce que l’on est depuis pas mal d’années ; passer un cap pour sortir de l’ « amateurisme » et entrer davantage dans le domaine professionnel. » Le discours de Jean-Claude Pic, président du Basket Club La Tronche Meylan depuis une quinzaine d’années, est sans ambiguïté. Même le début de saison mitigé de son équipe phare n’entame pas sa volonté. « Le bilan n’est effectivement pas celui que j’attendais. Mais on met en place avec l’entraîneur des stratégies pour améliorer nos résultats et être dans les 3 premiers en fin de saison. Tout sera mis en œuvre pour atteindre nos objectifs et il n’y a rien de rédhibitoire pour le moment. »
Si le passage vers la sphère professionnelle est ardemment souhaité, il ne se fera pas au détriment de l’équilibre financier et le club isérois n’abandonnera également pas ses valeurs plus traditionnelles. L’accent est ainsi toujours mis sur les plus jeunes et sur le rôle éducatif qui incombe au club. « C’est un rôle primordial. On prend des jeunes à partir de 8 ans et on essaye de les amener au plus haut niveau, de façon raisonnable. Depuis quelques années, on essaye de construire quelque chose au niveau des équipes jeunes car on pense que les jeunes que l’on formera aujourd’hui seront l’avenir du club. Quand je vois Charline Servage qui revient chez nous de façon volontaire, qui nous apporte ce qu’elle a acquis ailleurs, je trouve cela sensationnel et je suis conforté dans mes idées. »
Un accompagnement sportif mais aussi professionnel, l’après-carrière n’étant pas occulté. « Je trouve plus important d’aider à trouver un travail que de donner de l’argent à une fille pour jouer un an dans un club. Au BCTM, on essaye de proposer à nos joueuses des formations. Certaines travaillent dans mes entreprises, sont en alternance et préparent des BTS. Il est important de les amener à avoir une carrière à travers le sport mais aussi une carrière après le sport. »
On aura compris que si La Tronche Meylan veut grandir, il ne le fera pas à n’importe quel prix et conservera son esprit familial. Des valeurs que l’on retrouve également dans les axes de développement du club comme l’explique Mathilde Azema, la chargée de communication du BCTM. « »Ma responsabilité première est d’entrer en relation avec les médias, pour que l’on parle de l’équipe Une et que le club puisse avant le maximum de visibilité. Mais on travaille également beaucoup sur la mise en avant de nos équipes jeunes, les -15 notamment, qui ont d’excellents résultats. On essaye de développer des choses en parallèle comme notre « journée copines » où chaque fille du club peut amener une de ses copines pour lui faire découvrir le basket. »
Les bonnes idées ne manquent pas et les reins semblent solides. Reste maintenant à concrétiser les ambitions du club sur les parquets. Cela tombe bien, les filles de Dimitri Pontif reçoivent ce samedi, au Charlaix, Saint-Etienne, le leader invaincu du championnat. L’occasion de frapper un grand coup, de se relancer en championnat et de poursuivre leur lente mais sûre montée vers les sommets.