Biathlon – Émilien Jacquelin (CSN Villard de Lans) : « La route reste longue »
Pensionnaire du Club Ski Nordique de Villard de Lans, le jeune biathlète Émilien Jacquelin a réussi une bonne saison hivernale, avec en point d’orgue une médaille d’or ramenée du Festival Olympique de la Jeunesse Européenne (FOJE) en février dernier. Découverte d’un jeune sportif modeste mais qui ne manque pas d’ambition.
Émilien, peux-tu tout d’abord présenter en quelques ton parcours ?
J’ai debuté par le ski de fond au club de Villard de Lans avec mon entraineur Vincent Ducordeau. Tout de suite, j’ai eu le goût à l’effort, au dépassement de soi. J’ai continué le ski de fond jusqu’à l’âge de 14 ans, après j’ai choisi le biathlon avec Thierry Dusserre (aujourd’hui entraineur de l’équipe de France A Féminine de Biathlon), sport qui m’a donné envie grâce aux champions comme Raphaël Poirée ou Simon Fourcade. J’ai pratiqué le cyclisme aussi jusqu’à l’âge de 16 ans mais continuer les deux sports devenait trop difficile.
Aujourd’hui je suis au pôle espoir de biathlon au lycée Jean Prevost. Un emploi du temps nous est aménagé . Nous passons le bac en 4 ans au lieu de 3 et nous avons des semaines libérées, dédiées totalement à notre sport. Cela nous permet de pratiquer notre sport à haut niveau tout en continuant les études. Le double projet est très important car une carrière sportive peut s’arrêter à tout moment et il faut des qualifications et des diplômes pour pouvoir se réinsérer dans la vie active.
Outre le FOJE, qui doit rester un grand moment, quels sont les principaux souvenirs qui te viennent à l’esprit ?
C’est sûr que le FOJE reste le plus grand moment que je connaisse pour l’instant. Mais d’autres souvenirs sportifs me viennent également à l’esprit comme les Championnats de France de Biathlon l’an dernier à Bessans, en Haute-Maurienne. J’y ai fini 3ème alors que j’étais seulement dans la première année d’âge de la catégorie Jeune (je suis de 1995 et je courais face à des 1994 et 1993). Beaucoup d’autres compétitions m’ont marqué, chaque titre que j’ai eu sont de bons souvenirs pour moi.
Pour en revenir plus précisément au FOJE, peux-tu nous parler un peu de cette compétition et de ta victoire ?
Le FOJE était ma première compétition internationale. Représenter sa nation et son sport est quelque chose de magique. Au sein du groupe France, sous la houlette du CNOSF, l’ambiance était super sympa, chaque discipline sympathisait avec les autres. Cela nous a permis d’apprendre beaucoup de choses sur les autres sports et de nous tirer vers le haut.
Pour ce qui était de l’objectif, toute ma préparation était axée sur cette course. Je connaissais mes capacités, mon matériel était bon aussi. Je visai le top 5. J’ai réussi à faire mieux avec la médaille d’or. C’est une immense joie, certes, mais la route reste encore longue et il faut encore progresser.
Justement, quels sont désormais tes objectifs ?
Ma saison n’est pas encore finie puisqu’il reste les Championnats de France qui auront lieu aux Contamines les 31 Mars et 1 Avril. J’espère monter sur le podium.
Sinon, j’ai eu une saison à double teinte avec de très bonnes courses mais de mauvaises qui sont dû à un manque de régularité au niveau du tir.
Sur le plus long terme, mon objectif de l’an prochain est de me qualifier pour les Championnats du monde Jeunes qui auront lieux aux États-Unis, ainsi que d’intégrer l’équipe de France Junior de biathlon. Mais j’essaye de relativiser, le chemin est encore long, il y a beaucoup de travail à faire, rien n’est acquis mais je sais que je peux compter sur mes coachs Bastien Moretti et Lois Habert qui font un super travail.