Bilan du GF38 après la première partie de saison

Interview d’Olivier Saragaglia, le coach grenoblois, qui revient sur la très réussie première partie de championnat de son équipe et qui se projette sur la suite de la saison.

Olivier, quel bilan personnel tires-tu déjà pour ta première demi-saison en tant qu’entraîneur d’une équipe 1 ?
« C’est stressant, mentalement éprouvant. Pour la première fois, j’ai une obligation de résultats. Avant, je pouvais plus fonctionner dans le moyen/long terme. Désormais c’est match après match. Mais c’est également très motivant. C’est ce que je recherchais : la compétition, cette adrénaline… »

Conséquence : ta conso’ de cigarettes semble avoir un peu augmenté…
« C’est vrai que les jours de match je fume beaucoup plus cette saison… Cela fait d’ailleurs partie de mes résolutions 2012 de diminuer un peu. Mais la pression est vraiment importante, que l’on soit dans une dynamique positive ou négative d’ailleurs, il faut faire à chaque fois un résultat. »

Pouvais-tu espérer un meilleur bilan comptable de cette première partie de championnat ?
«On savait qu’on serait compétitif mais le bilan va au delà de nos espérances. Nous n’espérions pas être aussi rapidement devant. La victoire à Corte a tout déclenché, la mayonnaise a pris tout de suite. »

Où situes-tu la vraie valeur de l’équipe, plutôt dans les larges victoires comme à Marseille ou plutôt dans les succès plus laborieux comme face à Saint-Priest ?
« Notre vrai niveau s’est vu dans les victoires contre Fréjus, Toulon, Marseille voire Evian. Nos derniers matchs ont été plus difficiles mais ils s’expliquent par notre préparation tronquée et par le fait que cela devient plus compliqué dès qu’on a quelques joueurs absents. »

Un petit mot sur le recrutement, qui a été une belle réussite ?
« Effectivement on n’a pas vraiment d’échec à ce niveau là. Je connaissais déjà un certain nombre de joueurs et ceux qu’on m’a conseillés se sont révélés être de très bonnes recrues. Les anciens de la maison comme Manu (Perez) et Brice (Maubleu) ont parfaitement joué leur rôle et les plus expérimentés comme Selim (Bengriba), Fabien (Tissot-Rosset) ou Aïssa (Yahia-Bey) ont réussi à tirer tout le monde vers l’avant. La seule petite déception à mes yeux est Abdou N’Diaye. Pas en tant que tel mais il avait montré un gros potentiel en fin de saison dernière et j’attends plus de lui, je sais qu’il peut faire mieux. »

La belle surprise aura-t-elle été la pige réussie des deux jeunes gardiens après la blessure de Brice Maubleu ?
« C’est vrai, on ne les attendait pas forcément à ce niveau. Surtout Nathan Monti dont on savait qu’il avait les qualités mais qui avait du mal à pleinement les exprimer jusque là. C’est effectivement une très belle surprise et on sait désormais qu’en cas de soucis avec Brice on a du monde derrière. »

Un petit mot sur votre parcours en Coupe de France ?
« L’élimination à Valence est décevante sur le plan du résultat mais c’est peut-être un mal pour un bien. Dans le retour à 9 contre 11 et dans le rapport qu’on a eu avec notre public ce match aura finalement été positif même si on l’a payé la rencontre d’après. »

On imagine que vu votre classement à la trêve l’objectif reste plus que jamais l’accession en CFA…
« D’autant plus que l’on a plus que ça à jouer donc on va être à 200% dessus. On va également chercher à assurer cette montée le plus vite possible pour pouvoir rapidement se mettre au travail pour la saison prochaine. On ne se croit pas forcément déjà arrivé. La concurrence n’est pas loin. Je me méfie de la réserve de l’ETG mais aussi du retour possible d’équipes comme Vénissieux ou Chambéry. Les prochaines journées s’annoncent capitales puisque nous jouerons ces deux dernières équipes consécutivement (avec entre les deux un amical le 21 janvier face à Échirolles, ndlr). Ce serait bien de commencer par un nul à Vénissieux surtout que nous nous y rendrons amoindris puisque Flo Michel et Mehdi Messaoudi seront suspendus et que Fayçal Lebbihi et Malek Chergui (léger trauma crânien après un accident de voiture pendant la trêve) sont très incertains. »

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Crédit photo : Alain Thiriet