Born In The USA

Bien que cette chanson du Boss ait été souvent mal interprétée, elle évoque néanmoins une notion, une idée, un concept unique au monde pour un pays. Ce dont nous parlons ici, c’est du rêve américain. C’est cette fascination fantastique mais néanmoins complexe que nous entretenons avec les Etats-Unis. Comme toute mythologie, elle emprunte des raccourcis historiques qui simplifient à l’extrême sa représentation. L’image de la Libération en 1944 restera ainsi à jamais associée à ces gamins du Kentucky, du Colorado, du Massachussetts accueillis en héros dans toutes les villes françaises. Le monde entier s’est arrêté de tourner quand un homme a marché sur la Lune. Et c’était un Américain. Enfin, c’est de l’autre côté de l’Atlantique qu’est né le Rock & Roll. On pourrait multiplier les exemples à l’infini.

En matière de sport, le constat est plus diffus. Le football ne s’est jamais véritablement implanté aux Etats-Unis et les idoles sont brésiliennes, espagnoles, italiennes, françaises, allemandes ou bien encore argentines. Quant au base-ball, tellement populaire là-bas, il reste confidentiel sur le Vieux Continent. Ces deux sports sont peut-être les deux plus importants fossés culturels qui séparent l’Europe et l’Amérique, contrairement à la musique, au cinéma, à la télévision, domaines dans lesquels l’Oncle Sam a imposé ses standards, ses visions. Sa vie. En ce qui concerne le football américain, le constat est le même que pour le base-ball. Exception faite bien évidemment du Superbowl. Evènement interplanétaire, il est l’archétype absolu de ce que peut être un show à l’américaine. Michael Jackson, James Brown, U2, les Rolling Stones ou bien encore les Who se sont produits au cours de cette finale. Cette année, ce sont les Black Eyed Peas qui officieront le 6 février à Arlington, théâtre de la rencontre entre les Steelers de Pittsburgh et les Packers de Green Bay. Du côté du hockey sur glace, il semble avoir la même popularité en Amérique du nord qu’en Finlande, Russie, Suisse et en République Tchèque.

Enfin, s’il est un sport US qui a profondément marqué toute une génération dans les années quatre-vingt dix, c’est bien le basket. Les stars de la NBA sont sans aucun doute les sportifs américains les plus connus en France. De nos jours, elles s’appellent Kobe Bryant, Lebron James, Kevin Garnett. En 1992, la Dream Team qui débarque aux Jeux Olympiques de Barcelone est légendaire. C’est un récital. Une merveille. Michael Jordan. Magic Johnson. Scottie Pippen. Patrick Ewing. Larry Bird. Charles Barkley. L’équipe dirigée par Chuck Daly remporte tous ses matches avec un écart moyen de plus de 40 points. C’est cette démonstration unique de talents qui a donné envie à des Tony Parker par exemple de jouer au basket. Du rêve. L’absolu. C’est cette Amérique qu’on aime, qui nous fascine et qui nous fait oublier tout le reste. Oui.