Brûleurs de Loups : Martel rejeté par ses propres joueurs ?

Brûleurs de Loups : Martel rejeté par ses propres joueurs ?

img_5260« L’entraîneur n’a pas pu revenir dans le vestiaire après le match et il a fallu qu’il revienne de Dijon tout seul. ». Les mots sont forts et explicites. Ils sont de Luc Tardif, le président de la Fédération Française de Hockey sur Glace, qui a accordé une interview au journal canadien La Presse (>> l’intégralité de l’interview). Ils concernent bien sûr le coach des Brûleurs de Loups Richard Martel et apportent des nouveaux éléments concrets à son éviction.

Rappel rapide des faits : lors du 4ème match de leur quart de finale à Dijon (remporté par les Ducs 6-2), des incidents émaillent la toute fin de match. Le jeune Brûleurs de Loups Quentin Scolari rentre sur la glace pour charger (loin de l’action) le portier adverse. Il se fait alors très sévèrement punir par un défenseur bourguignon qui le met au sol et lui assène plusieurs coups.
«On voit le joueur qui s’en va directement sur le gardien. On ne savait pas s’il y avait eu consigne. Mais le jeune nous a dit: « On me l’a dit ». Les autres joueurs de Grenoble aussi l’ont confirmé.», explique Luc Tardif. La responsabilité du coach est donc clairement engagée (on imaginait de toute façon mal un jeune joueur prendre ce genre d’initiative).
Avant même les sanctions fédérales, le club grenoblois a alors décidé de prendre des mesures fortes en congédiant son entraîneur, deux jours avant le 5ème match décisif (finalement perdu par les BDL).
Une séparation que l’on comprend encore d’autant mieux au vu du phénomène de rejet par le vestiaire détaillé par Tardif, qui a aussi expliqué dans son interview pourquoi le hockey français ne pouvait tolérer ce genre de comportement. « En gros, les joueurs ont protesté contre le fait qu’on envoie un jeune comme ça un peu à l’abattoir. Parce qu’en plus, il en a ramassé une. Ça s’est passé à 33 secondes de la fin. L’entraîneur n’a pas pu revenir dans le vestiaire après le match et il a fallu qu’il revienne de Dijon tout seul. […] Cette réaction du club de Grenoble, quelque part, je trouve ça rassurant. C’est une action qui n’est pas dans la culture du hockey français. »

Les Brûleurs de Loups tiendront par ailleurs une conférence de presse le 19 mars prochain au cours de laquelle la présidente Stéphanie Carrel-Magnan reviendra sur cette affaire Martel.


 


Yeti’s Grenoble – Corsaires Paris XIII par metro-sports