Brûleurs de Loups : un léger goût d’inachevé

Brûleurs de Loups : un léger goût d’inachevé

bdl - rouen match 7Après la victoire en Coupe de France, les hommes d’Edo Terglav visaient clairement un doublé. Mais l’équipe qui rejoindra les Rapaces de Gap en finale est bel et bien Rouen après une quatrième victoire obtenue dans ce match 7.

Contrairement à ce qu’avait déclaré avoir « lu dans la presse » Fabrice Lhenry, l’entraîneur normand, ce n’est pas la première fois que les Brûleurs de loups perdent deux fois d’affilé cette saison…Mais la deuxième. Le 22 mars, après la victoire à Pôle sud 4-3, Grenoble menait 3-2 dans sa série et tous les voyants étaient au vert pour s’offrir une finale. Stade de la compétition déserté par les BDL depuis 2012. Mais les Rouennais ont gagné à l’expérience cette série. Et défendront leur titre face à Gap. Sur les cinq dernières éditions de la Ligue Magnus, les Dragons ont remporté trois fois le championnat.

Des occasions manquées…et d’opportunistes Normands…

Les premières minutes de jeu du « game 7 » sont étonnamment calmes. Les deux équipes sont stressées par l’enjeu. Et cela se voit dans les duels : nettement moins violents que lors des précédents matches de la série. Le match se lance enfin quand Chad Langlais fait bouger sa cage (11’) pour stopper l’hémorragie des siens. Un début de bagarre éclate. Le match peut commencer et l’intensité ne retombera jamais. Les BDL dominaient alors clairement les débats, portés par un Lukas Horak en feu pendant toute la partie. 30 secondes avant cette action litigieuse, Éric Chouinard échouait en face à face contre Dany Sabourin après une subtile passe de Kyle Hardy (10’30). C’était ensuite au tour de Christophe Tartari d’échouer devant Sabourin… (17’). Grenoble va alors commencer à déjouer, laissant notamment le loisir à Adam Miller d’exprimer toute l’étendue de son talent.

Le chiffre : 9 comme le nombre de tirs cadrés par Grenoble lors du premier tiers (dont trois face à face) contre seulement quatre pour Rouen.

C’est l’américain qui va ouvrir le score (30’47). Miller va alors se présenter seul face à Horak qui verra le palet…lui glisser sous la jambière. À 0-1, c’est Rouen qui va faire la loi sur la glace, gagnant la plupart des duels. Grenoble se met de plus en plus à la faute et sans un Horak multipliant les parades (33’, 34’, 36’30…), les dragons auraient pris le large.

À l’entame du troisième tiers, les brûleurs vont littéralement assiéger le but normand. Mais ni Norbert Abramov sur un double lancer (45’), ni David Rodman qui oubliera le palet au moment de shooter, ni même Alexandre Teixier, capable de dribbler toute une équipe mais imprécis dans la finition…ou encore Hardy après une belle combinaison avec Golicic (51’), ne parviendront à tromper un Sabarin en feu. Les hommes de Lhenry se montrent intraitables en défense et diaboliques de précision en contre-attaque. Ils finissent par porter le dernier coup de poignard par Mark Matheson (51’44) après une mésentente en défense. Le joueur normand se retrouve en face à face avec Horak et ne se prive pas pour propulser le palet au fond des filets grenoblois. Pôle sud va alors pousser les BDL jusqu’au bout mais Rouen tiendra sa qualification.

Les Isérois peuvent s’en vouloir, ils ont déjoué, manquant l’occasion d’un doublé, après la Coupe de France glanée en février dernier. Mais incontestablement, les BDL ont changé de dimension cette saison. Redevenant « l’équipe affamée et compétitive » selon les mots de Fabrice Lhenry. Pas sûr que ce compliment suffise à Edo Terglav pour se remettre dans l’immédiat de cette élimination. Mais l’entraîneur slovène peut être fier, Grenoble a réussi sa saison. De quoi repartir sur de très bonnes bases pour la prochaine campagne. La direction grenobloise devra faire en sorte de ne pas trop changer un effectif aussi solidaire que celui de la saison 2016-2017.