CFA2 Analyse de GF38 – Toulon le Las (3-0)
Nouvelle victoire nette et sans bavure des footballeurs grenoblois dont la flatteuse réputation qui les précède semble faciliter grandement leur tâche.
Nouvelle victoire nette et sans bavure des footballeurs grenoblois dont la flatteuse réputation qui les précède semble faciliter grandement leur tâche.
Grenoble fait peur. A tort ou à raison, Perez et ses coéquipiers inspirent crainte et respect chez leurs adversaires. Une situation dont a profité pleinement l’équipe de Saragaglia face à Toulon le Las. Patrick Bruzichessi, chez nos confrères de GF38 Historique, quelques jours avant la rencontre, parlait du GF38 comme d’un Barcelone bis. Au-delà de la formule et toute proportion gardée, l’impact psychologique produit par Grenoble sur ses opposants est du même acabit que celui des troupes de Guardolia.
Difficile d’établir les qualités d’une équipe alors que seulement cinq journées ont été disputées. Mais cette formation de Toulon vaut certainement beaucoup mieux que ce qu’elle a montré dans la capitale des Alpes. Son manque d’ambition, même après l’ouverture du score de Lebbihi, est symptomatique d’une équipe ayant peur de se faire punir. Atoko et ses coéquipiers ont attendu dans leur moitié de terrain, espérant profiter de situations de contre qui ne sont jamais présentées ou ont été mal exploitées.
La grosse déception de Claude Gomis, sur la seule vraie opportunité varoise, à quelques minutes de la fin de la partie alors que le score était déjà de 3-0, est symbolique : être le premier à mettre un but au GF semble être le seul défi que s’est imposé Toulon.
Le gros ascendant mental de Maubleu et ses partenaires s’accompagne bien évidemment également d’une nette domination technique. Grenoble joue bien, quand il s’en donne la peine (les ¾ de la seconde période sont à ce titre plutôt décevant). Les automatismes sont de plus en plus criants. Le but de Zoubir – auteur de sa meilleure performance de la saison -, consécutif à une belle séquence à une touche de balle, illustre bien la montée en puissance collective de l’équipe qui est moins dépendante d’exploits personnels que lors des premiers matchs. Ce n’est d’ailleurs pas surprenant qu’on ait moins vu dans le jeu Chergui et Yahia-Bey. Ils ont moins à faire la différence individuellement et se sont mis au service du collectif. Leur travail de l’ombre d’appel pour créer des brèches dans la défense varoise fut à ce titre remarquable. La justesse des passeurs et la qualité d’un Lebbihi, par exemple, pour jouer dans le dos de la défense, ont fait le reste.
Si les permutations ont été nombreuses, le jeu a nettement penché à droite, avec un gros apport de Tissot-Rosset dans son couloir qui aurait pu être plus égoïste sur certaines actions. Mais c’est vraiment histoire de chipoter, l’animation offensive s’améliorant de plus en plus au fil des matchs.
Que peut craindre Grenoble sur le plan du jeu ? Peut-être d’être un peu plus mis en difficulté. Cette équipe n’a jamais été menée par exemple donc difficile de savoir ce qu’elle a dans le ventre en situation défavorable (même si le premier match à Corte a montré que les Dauphinois avaient de grosses qualités mentales).
En attendant, Grenoble gagne, Grenoble joue bien et Grenoble fait encore un peu plus le trou en tête du championnat.
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Crédit photo : Alain Thiriet