CFA2 : le GF38 n’y arrive plus
En signant un quatrième 0-0 consécutif en championnat le week-end dernier face à Chambéry, les joueurs d’Olivier Saragaglia ont perdu leur place de leader. Conscients de leurs limites actuelles, les Isérois se montrent toutefois confiants dans leur capacité à retrouver leurs vertus offensives.
En signant un quatrième 0-0 consécutif en championnat le week-end dernier face à Chambéry, les joueurs d’Olivier Saragaglia ont perdu leur place de leader. Conscients de leurs limites actuelles, les Isérois se montrent toutefois confiants dans leur capacité à retrouver leurs vertus offensives.
Au-delà du bilan comptable, c’est surtout la manière qui peut inquiéter. Face aux Savoyards, le GF38 a disputé sa quatrième rencontre consécutive sans trouver le chemin des filets (après Bastia, Aubagne et Vénissieux) alors qu’il tournait à une moyenne de 2,3/match lors des 10 premières journées. Cette série faisait suite à une victoire heureuse face à Saint-Priest (2-1). Pour résumer, l’équipe d’Olivier Saragaglia patine depuis fin novembre.
Historiquement, la période hivernale n’a jamais été très faste pour le club alpin. Une mauvaise habitude ré-haussée par quelques circonstances atténuantes. Le GF a logiquement payé son manque de préparation. Avant la trêve, les joueurs ont manqué de jus, les blessures se sont multipliés et le rythme semble difficile à retrouver depuis la reprise. « Je pense en effet que notre incapacité à se créer de réelles occasions peut s’expliquer par le manque de rythme de certains, explique Olivier Saragaglia. Face à Chambéry, Fayçal (Lebbihi) et Malek (Chergui) revenaient de blessure, Zoubir est moins bien depuis quelques temps, Flo Michel manque de jus… On est en dedans physiquement. »
Autant d’individualités citées qui ont positivement marqué le début de saison. Grenoble a en effet souvent débloqué des situations compromises grâce à la qualité individuelle de ses joueurs. Face à Chambéry, Aïssa Yahia-Bey fut le seul attaquant à ponctuellement faire des différences. Insuffisant pour mettre à mal l’arrière-garde chambérienne. « On tournait autour, comme au handball, sans parvenir à trouver de solution, explique le capitaine Manu Perez. Que ce soit à domicile ou à l’extérieur, les équipes jouent toutes le nul face à nous et évoluent très bas en conséquence. On ne parvient plus à trouver des espaces dans leur dos. »
Selim Bengriba va plus loin dans la prise de conscience des lacunes actuelles. « On a un jeu trop stéréotypé, les équipes nous connaissent désormais. On passe uniquement par les côtés, il n’y a pas assez de mouvements, c’est facile à défendre. Il faut montrer plus de mouvements, plus d’envie, plus de tout pour reprendre notre première place. Contre Chambéry, on a été plus que mauvais. »
Le coach alpin n’est pourtant « pas inquiet ». Idem pour son capitaine pour qui « il ne manque pas grand chose, cela va revenir. » Les joueurs dauphinois n’ont il est vrai pas perdu d’un coup leurs qualités techniques très au-dessus du niveau CFA2. Reste à faire le dos rond en attendant de retrouver un physique conforme à leurs ambitions. Et de jouer des équipes moins focalisées sur le fait de ne pas perdre contre eux. Le déplacement chez le leader Fréjus, premier match de la phase retour, pourrait à ce titre permettre aux coéquipiers de Maubleu de retrouver un peu de confiance.
Crédit photo : Alain Thiriet