Comment évolue la pratique sportive chez les Françaises ?

Comment évolue la pratique sportive chez les Françaises ?

Les chiffres sur la pratique sportive en France ont récemment été publiés, par l’INSEE notamment. L’occasion de se pencher sur l’évolution de la pratique sportive chez les Françaises et des disparités avec la pratique masculine.

Une augmentation du nombre femmes dans le sport ?

Selon l’INSEE, en 2015, 45 % des femmes déclarent avoir pratiqué au moins une activité physique ou sportive au cours des douze derniers mois. En 2018, elles passent à 63 %. C’est une augmentation de 8 points en seulement 3 ans. Cependant, elles restent moins nombreuses que les hommes, dont 69 % ont pratiqué au moins une activité sportive au cours de l’année. Ils sont aussi plus réguliers dans la fréquence de la pratique. Le manque de temps ou la faible médiatisation du sport féminin peuvent expliquer la moindre pratique physique ou sportive des jeunes femmes.

Néanmoins, l’écart numérique entre sportives et sportifs se réduit. En effet, en alors qu’il était de 5 points en 2015, il n’est plus que de 3 en 2018.

DES manières de pratiques féminines ?

A la différence des hommes, les femmes vont préférer des activités encadrées mais elles sont moins nombreuses à participer à des tournois, compétitions ou encore à disposer d’une licence par rapport aux hommes. Néanmoins, la pratique sportive licenciée se féminise progressivement. D’un tiers en l’an 2000, la part des licences délivrée aux femmes dépasse désormais les 38 % en 2018. Et elle continue d’augmenter en 2019, la hausse du nombre de licences délivrées à des femmes a progressé plus vite que le nombre de licences masculines (+63 000 licences féminines contre +20 000 licences masculines).

Les deux genres ont les mêmes préférences. En effet, la course et la marche à pied sont en haut des sondages dans les deux catégories. Outre cette pratique, les disciplines préférées des femmes sont l’équitation, (521 656 licenciées en 2018), le tennis (289 874 licenciées en 2018) et la gymnastique (259 403 licenciées en 2018). Cependant, seule cette dernière pratique voit son nombre de licenciées augmenter en 2020. La natation voit également ses rangs grossir avec près de 30 000 nouvelles adhérentes pour cette même année. Les hommes, quant à eux, sont les plus nombreux en football, au tennis et au judo ainsi que ses disciplines associées.

Les femmes vont préférer les activités physiques avec plusieurs sports, 52 % des fédérations multisports sont majoritairement féminines. Tandis que 68 % des fédérations unisport sont majoritairement masculines. Le fait de pouvoir jongler entre différents sports est un critère qui satisfait la gente féminine. Sur l’ensemble des 88 fédérations unisport, les femmes sont majoritaires au sein de neuf fédérations seulement, dont celles de l’équitation (83 % de femmes) et de la gymnastique (82 % de femmes). Les stéréotypes de genre contribuent donc en partieà maintenir des différences dans le choix des disciplines.

Le nombre de femmes sportives au haut niveau progresse-t-il ?

Depuis les années 1990, la répartition entre hommes et femmes tend vers plus de parité pour les sportifs en lien avec le sport de haut niveau. En effet, alors qu’en 1990, 30 % des femmes sportives était en lien avec le haut niveau, elles passent à 40 % en 2020. Tandis que pour les hommes, on constate une baisse. Proche des 70 % dans les années 1990, leur nombre diminue à 60 % pour 2019.

Quel est le rôle des femmes au sein des structures sportives ?

En 2016, 15,8 % femmes adhèrent à une association sportive, soit une légère augmentation d’environ 0,3 point depuis 2013.

Les femmes sont également de plus en plus présentes dans les structures publiques, mais elles occupent généralement des postes moins importants que les hommes. Sur les 113 présidents de fédérations sportives recensés, seulement 16 sont des présidentes, (Situation au 28 février 2020).

En 2019, sur 67 directeurs techniques nationaux, 13 sont des femmes. Sur 316, entraîneurs nationaux, 32 sont du sexe féminin. Et sur 1 162 conseillers techniques régionaux et nationaux, seulement 223 sont des femmes.

Ainsi, que ce soit par leur pratique, leur rôle associatif, ou encore leur métier, les femmes prennent de l’importance dans un domaine, qui auparavant, était essentiellement masculin. Cependant, des disparités entre hommes et femmes persistent, comme les moyens accordés ou une encore une médiatisation inégalitaires. Il serait bon de gommer ces différences afin que le sport soit un exemple de parité pour notre société.

Sources : INSEE/ INJEP

Germain Dye