Daniel Sanchez, le bon choix pour entraîner le GF38 ?

Daniel Sanchez, le bon choix pour entraîner le GF38 ?

sanchez-martyNotre confrère du Dauphiné Libéré Alexis Sandre a évoqué ce lundi la possible arrivée de Daniel Sanchez sur le banc du Grenoble Foot 38 la saison prochaine, donnant ainsi un peu plus de poids à une rumeur qui anime le microcosme footballistique de la capitale des Alpes depuis l’annonce du départ de Jean-Louis Garcia, Sanchez étant un proche de l’actuel manager général du GF Max Marty.

« Revenir en France ne me déplairait pas, mais seulement en Ligue 1. » L’interview accordée par le technicien à So Foot d’où est tirée cette citation date de moins d’un an. Sanchez venait alors d’être sacré champion de Tunisie avec le club africain (son premier titre). Il est depuis au chômage après son éviction en octobre dernier. Et on sait à quel point les choses peuvent rapidement changer dans le football…

Si le nom de Daniel Sanchez circule depuis plusieurs semaines pour succéder à Garcia, c’est avant tout du fait de sa proximité avec Max Marty (et quelques autres personnes qui gravitent dans le giron du club alpin) qu’il a côtoyé à Tours pendant quatre saisons. Un aspect affectif qui pourrait être un argument dans la balance, au-delà du projet du GF38, qui, s’il reste englué au 4ème échelon national, n’en demeure pas moins une exception à ce niveau de par son budget et ses infrastructures.

Marty avait dressé de son côté il y a un an le portrait-type de l’entraîneur qu’il fallait à Grenoble : titulaire de tous ses diplômes, avec une expérience dans la formation et ayant déjà fait monter son équipe de CFA en National. Sanchez correspond-il au portrait ?
Pour l’expérience en CFA c’est non, même s’il a entraîné l’équipe réserve de l’OGC Nice à ce niveau à ses tous débuts d’entraîneurs, au début des années 90. Lors de son arrivée à Tours, il a en revanche fait monter l’équipe de National à L2. L’essentiel de sa carrière s’est faite en L2 et L1, plus quelques expériences à l’étranger. La non montée en National du GF38 constitue donc plutôt un frein pour le club et pour lui pour qui se serait un gros retour en arrière. En point négatif, on soulignera également son manque de palmarès : souvent placé (Tours a enchainé les bonnes saisons en L2 sous ses ordres), rarement gagnant. Et on rappelle que seul le 1er de CFA accède en National (là où une montée en L2 est un peu plus souple). Ca reste un point mineur mais cette culture de la gagne n’est-elle pas aussi ce qui manque aux Isérois pour passer un cap ?

Alors que le projet du centre de formation prend forme, il est en revanche bon de noter que Sanchez a dirigé celui de Nice au début de sa carrière. Pas de soucis pour les diplômes et pour l’expérience du monde professionnel, cette dernière étant un plus pour accompagner le club dans son développement.

En un an, le manager général grenoblois a sans doute eu le temps d’affiner sa vision du coach idéal. Le jeu terne des Alpins a souvent été pointé du doigt. Le côté un peu « froid », dur, de JLG parfois aussi. Avec Sanchez, on est justement sur un entraîneur un peu plus « chaleureux » et réputé pour faire bien jouer ses équipes (plutôt adepte du 433 mais s’il avoue lui même ne pas être rigide à ce niveau là). La presse anglaise qualifiait son Valenciennes de « Barca du Nord » et il est capable de tirer le meilleur d’un collectif sans star. Autant d’arguments en sa faveur.

Alors Sanchez, bonne idée ou pas ? Globalement nous dirions oui. Sa proximité avec certains dirigeants devrait faciliter son travail. Son passé parle pour lui, la qualité footballistique des équipes qu’il a coaché aussi. Même si son palmarès est léger, il reste sur un titre en Tunisie et il a fait monter Tours en L2 (en terminant 2e du National).
Seule petite limite à nos yeux : il estimait – sans doute à juste titre – « mériter » la L1 il y a un an. Le chômage, l’affectif, le contexte grenoblois sont autant d’arguments pour le convaincre de coacher en CFA. Mais il est aussi probable qu’une meilleure proposition (L2/L1/étranger) dans un an pourrait le convaincre de faire une JLG et de quitter le navire dès la fin de sa première année (même si montée en National). Et ce dont Grenoble a vraiment besoin, au-delà d’un coach compétent, c’est d’un peu de stabilité.

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