Dans les vestiaires avec… Laurent Blachon

Dans les vestiaires avec… Laurent Blachon

asiegChaque milieu de semaine, en association avec l’émission Foot Station de RMG (dont vous pouvez écouter le podcast) retrouvez la rubrique « Dans les vestiaires avec… » avec une interview d’un joueur, dirigeant ou président d’un club  qui nous parle de sa carrière, de son équipe et du football. Etant donné que je ne vais pas réaliser une auto-interview, c’est mon coach, Laurent Blachon que nous allons découvrir cette semaine.

Un petit point sur ta carrière ? Ton palmarès ?

J’ai joué jusqu’à mes 18ans à Grenoble où j’ai eu l’occasion d’affronter de belles équipes et de rencontrer de grands personnages de football. Je me rappelle d’une demi-finale de championnat de France contre Auxerre où il y avait Guy Roux. On ne savait pas trop s’il était coach ou arbitre, puisqu’il mettait la pression sur l’arbitre central et il a réclamé un pénalty qui nous a même fait perdre le match. Sinon j’ai eu l’occasion de côtoyer Youri Djorkaeff quand Grenoble a été en finale de la Gambardella en 1988. J’ai joué tous les matches de poule.

Je suis ensuite parti au FC Jojo durant trois ans, où j’ai joué en 4ème division quand j’avais 18ans avant de rejoindre Seyssinet où je suis resté 10ans. On a fait le yoyo entre la PHR et l’HR, mais j’ai de bons souvenirs, notamment l’année où j’avais marqué 16 buts en une saison en jouant arrière latéral. Et enfin j’ai terminé ma carrière de joueur à la Vallée de la Gresse sept ans plus tard. Le match qui m’a marqué le plus était celui face à l’Abbaye en Excellence, où je marque un doublé, dont un de la tête malgré mon mètre soixante-huit, et qu’on gagne le match 2-1.

En tant que coach, c’est ma cinquième année à l’ASIEG. On est monté en Promotion d’Excellence dès la première année, puis nous sommes redescendus avant de rester une saison en 1ère division et retrouver le championnat de Promotion d’Excellence cette saison.

Quels sont tes objectifs pour cette saison et les futures saisons ?

Pour cette saison, si on peut terminer des les six premiers ça serait très bien, et faire en sorte que l’équipe réserve monte en 1ère division. Pour les prochaines saisons, si l’équipe 2 n’est pas montée, ça sera l’objectif prioritaire et donc le maintien pour l’équipe fanion, avec un objectif de terminer dans les quatre premier, mais je ne veux pas creuser trop d’écart entre les deux équipes.

Tout juste promu mais actuellement 2ème du championnat, que penses-tu du début de saison de ton équipe ?

Je ne suis pas surpris du début de saison. Aux vues des joueurs que nous avons recruté comme Samy Rabin, Aldo Scaringella ou encore Simon Ziad qui sont de très bons joueurs à vocation défensive, je pense qu’ils ont su nous apporter la sérénité et le calme qu’il pouvait nous manquer en défense. Il y a eu l’arrivée de Vivien Caillau également, un joueur très important qui se bat du début jusqu’à la fin, qui ne dit rien non plus. Même s’il peut être impulsif, il sait se reconcentrer et retrouver son calme. C’est un joueur très intelligent qui apporte plus d’engagement physique, de rythme et de percussion vers l’avant. Mais ce qui est important pour moi, c’est que nous ne sommes pas tributaires d’un seul joueur. J’ai pas mal de joueurs qui ont marqué depuis le début de saison. Quand nous n’en avons qu’un seul, ça peut déséquilibrer une équipe. Donc finalement, je ne suis pas étonné qu’on se retrouve dans la première partie du classement, parce qu’on a la capacité de jouer le milieu de tableau, maintenant je suis surpris que l’on se retrouve second.

Meilleure attaque et meilleure défense du championnat, un bonus/malus très satisfaisant, qu’est-ce qu’il manque à ton équipe pour viser la montée ?

Je ne parle pas de montée. Qu’est-ce qu’il nous manque pour atteindre rapidement l’objectif qui est le maintien ? Peut-être l’état d’esprit de quelques joueurs qui n’acceptent pas certaines choses comme de sortir durant un match. Dans mon schéma, je demande énormément d’efforts à mes joueurs offensifs, par conséquent je fais beaucoup de changements. D’autres n’acceptent pas la concurrence, certainement parce que c’est nouveau pour l’ASIEG. Mais on joue dans un club, et même si ça fait longtemps que le joueur est dans ce club, il doit se donner à fond et continuer à faire ses preuves. Les anciens sont repartis de zéro en début de saison, j’essaye de ne pas tenir compte du passé. Il faut qu’ils changent d’état d’esprit pour être compétitif et atteindre l’objectif du maintien et ça passe par l’entrainement où tout le monde doit faire ses preuves. Comme je l’ai dit, avant je n’avais pas trop le choix, j’avais 16 joueurs à ma disposition, et entre les blessés et les suspendus, il n’y avait pas trop de concurrence. Cette année c’est différent, j’ai une vingtaine de joueur qui peuvent évoluer en promotion d’excellence ce qui me permet de juger à l’entraînement pour savoir qui est apte pour le dimanche.

Il vous reste quatre matches avant la trêve, quel est l’objectif d’un point de vue comptable ?

Je dirai que sur les quatre matches, j’aimerais que l’on fasse deux victoires et deux nuls, ca serait parfait. Maintenant je ne vais pas vous cacher que si l’on fait deux victoires, un nul et une défaite ça serait pas mal non plus. Après en ce qui concerne le Bonus/Malus, je pense que ça va être difficile de rester à +4 d’ici la trêve, mais si on bascule à +3 et qu’on réussi à prendre au moins 11 points le maintien sera bien avancé.

L’ASIEG se fait un nom petit à petit, peux-tu nous parler un peu plus de ce club et de ce qu’il t’évoque ?

Depuis que je suis arrivé je sais que l’ASIEG n’est pas un club très attractif même si on n’a pas à rougir des autres clubs. On n’a pas non plus fait nos preuves sur la région, même si chaque année on montre l’état d’esprit du club en remportant le trophée du fairplay. Mais nous n’avons pas de grands noms du football local, nous sommes assez discrets et nous devons compter sur la formation et les jeunes du club. Cette année, nous n’avons pas d’équipe U15 au club et ça serait bien de trouver un entraineur rapidement pour l’année prochaine. C’est important puisqu’il y a cinq ans, 9 à 10 joueurs issus des U18 du club ont intégré l’équipe fanion, comme quoi la formation est hyper importante pour notre club. Il faut dire aussi que nos jeunes ne travaillent pas dans de bonnes conditions, et ce n’est pas agréable pour nos gamins de s’entraîner sur du stabilisé. On ne peut pas lutter avec les autres clubs qui s’entrainent sur synthétique et du coup nos jeunes vont dans ces clubs. Mais malgré ces conditions de travail, nous avons le Label FF pour notre école de football, qui est d’ailleurs prolongé pour trois ans aujourd’hui, ce qui prouve que nous sommes structurés, avec des éducateurs formés et qui font du bon boulot. Maintenant est ce que le label attire et permet de faire signer des joueurs ? Je n’en suis pas sûr et c’est ce qui est dommage. On devrait faire le forcing, et mettre en avant les compétences de nos éducateurs. Ce que veulent les parents, c’est un club comme le notre, structuré et familial et je pense qu’il n’y a pas beaucoup de personnes dans la région qui savent que nous avons le label, mais c’est de notre faute, il faudrait que nous fassions plus de « publicité ».

Un mot à faire passer à tes joueurs ?

Je n’aime pas trop faire passer des mots par la presse ou par communiqué de presse, je préfère dire ce que je pense dans les vestiaires ou à l’entrainement…

laurent blachonLaurent Blachon en Bref :
Né le 29 juin 1970 à Grenoble
Schéma tactique préféré : 5-2-3
Marquage préféré : centraux individuels, plus de zone pour le reste
Style de jeu préféré : passes courtes et directes