Dans les vestiaires avec… les 10 ans de Footisère !
Un « Dans les vestiaires avec » un peu spécial cette semaine puisque nous avons interrogé les deux « historiques » (et bénévoles !) du site Footisère, Bruno Guiguet et Cédric Bruno, qui fête tout simplement son 10ème anniversaire ce 27 février 2013 ! Deux lustres à mettre en avant, avec passion et sérieux, le football et les footballeurs du département et des chiffres qui donnent le tournis : 8867 articles publiés, 8098 utilisateurs enregistrés, 5000 visiteurs uniques par jour ainsi que des milliers d’heures consacrées à faire tourner la machine. Entretien croisé.
Messieurs, pour commencer, quel est le premier souvenir d’article ou de match que vous ayez rédigé/suivi pour Footisère, il y a 10 ans de cela ?
Bruno Guiguet : Il y a 10 ans, je faisais partie du staff technique de Seyssinet, j’entraînais les gardiens de buts. Il ne fallait surtout pas faire de favoritisme et mettre trop en avant mon club. Mais ca a été aussi la période où Seyssinet a fait quelques exploits en Coupe de France donc il était normal de parler beaucoup de Seyssinet.
Cédric Bruno : Pour moi, facile. Il s’agit d’Hassen Bouzeghoub, alors entraîneur de l’US Sassenage, club qui évoluait en PHR à l’époque. Je peux même te donner la date : le 1er mars 2003. Concernant le premier match que j’ai couvert, là aussi je m’en souviens très bien. C’était le dimanche 9 mars 2003, j’habitais à l’époque en Savoie du côté de Chambéry et j’étais allé voir Nivolet-Sassenage (encore, décidément … mon ancien club il est vrai) perdre contre le club local de Bassens, sur le score de 1-0. But inscrit sur pénalty à la 83ème minute ! J’avais même fait mes premiers clichés avec un appareil photo numérique 3 mégapixels flambant neuf.
Bruno Guiguet m’a devancé car la toute première interview qu’il a réalisé c’était avec Bernard Bouvard, le premier jour de l’existence du site.
L’anecdote est que ces deux coachs emblématiques sont ou ont été nos consultants « vedettes ». Bouvard pendant 2 ans lors de son inactivité analysait les résultats des clubs isérois de la CFA2 à la DHR et maintenant c’est Bouzeghoub qui fait la même chose sur la PHR. Je les remercie de leur fidélité, d’autant plus qu’ils sont 100% bénévole. C’est un joli clin d’œil je trouve.
Si vous deviez nommer votre plus grand fan. Quelqu’un qui vous suit depuis le début ou qui est au taquet pour intervenir à chaque nouvel article posté.
B. G. : Mon supporter N° 1 c’est bien sûr Cédric ! Mais hélas il n avait que 5 ans quand j’ai signé mon contrat pro !
C. B. : Ma mère a découvert Internet sur le tard donc je ne sais pas si ça compte, en tout cas elle m’a toujours suivi que ce soit à la radio ou à travers les articles du Dauphiné Libéré que j’écris depuis plus de 9 ans désormais. Ma plus grande fan c’est bien elle sans problème ! Sinon difficile de parler de quelqu’un en particulier mais on a un vrai noyau dur de fidèles parmi les fidèles qui nous accompagnent depuis tout ce temps, ça serait trop long de les citer tous et j’en oublierai forcément donc je m’abstiendrai pour ne vexer personne (rires).
Le meilleur joueur isérois que vous ayez vu évoluer pendant ces 10 années ?
B. G. : Au niveau amateur : Guillaume Danjoux, au niveau professionnel : Olivier Giroud.
C. B. : Au niveau amateur, j’en retiendrais deux qui sont d’ailleurs toujours en activité. Aïssa Yahia-Bey et Guillaume Danjoux.
Le premier car j’ai suivi son ascension des Bleuets de Pont-de-Claix à l’Abbaye, en passant par Seyssinet et Echirolles. J’apprécie beaucoup l’homme, quelqu’un qui possède beaucoup d’humilité et de valeur, quelqu’un d’intégre. Un exemple pour beaucoup. Mais aussi le joueur. Je pense qu’il aurait mérité vraiment d’avoir sa chance au-dessus, en Ligue 1. Je suis persuadé qu’il avait les moyens de percer, c’est un vrai gachis. Même si j’ai beaucoup fait de lobbying sur les réseaux sociaux et auprès du staff du GF38 pour ça (rires), sans succès. Le clin d’oeil c’est finalement que « Rissaldo » est au GF38 aujourd’hui et c’est très bien pour le club.
Concernant Guillaume, j’ai eu des échos sur ce joueur d’internautes du Nord Isère au début de l’existence du site. Il avait à peine 20 ans et on me parlait déjà de lui comme un phénomène. C’est d’ailleurs un surnom que j’ai conservé de lui puisque je l’appelle affectueusement « El Fenomeno ». La première fois que je l’ai vu évoluer, il me semble que c’était contre Eybens ou Seyssinet. Je me demandais ce que cette grande carcasse avait d’extraordinaire. Puis j’ai compris. La technique, la vitesse, la puissance. Toutes les qualités d’un buteur hors paire. Il a d’ailleurs fini régulièrement en tête du classement des buteurs isérois régional, finissant plusieurs fois avec plus de 20 buts : une performance rare ! Enfin, c’est un garçon d’une gentillesse exemplaire, d’une modestie sans égale. Et un vrai mec de club. Quand on pense qu’il avait les qualités sans doute pour évoluer en CFA, il a préféré rester à La Tour/Saint-Clair, club qu’il est parvenu à hisser en Honneur, sans prime de match il faut le rappeler. A noter qu’il n’a jamais hésité à venir renforcer l’équipe 2 turripinoise ou même l’équipe 3 du club. Saint-Paul-de-Varces peut en témoigner, je crois qu’il leur a fait la misère sur un match de 1ère division il y a quelques années. Peu de joueurs « vedettes » auraient joué le jeu. Guillaume a prouvé qu’il avait une mentalité exemplaire, d’être un garçon attachant et charmant et qu’on pouvait faire une carrière amateur dans un seul et même club. Bravo !
Un autre joueur, pour terminer, m’a impressionné : Djamel Djellal. Il restera pour moir le meilleur meneur de jeu que j’ai vu évoluer au niveau amateur. Le Zidane isérois.
Le club que vous avez vu le plus positivement évoluer (pas forcément que sportivement) pendant ces 10 ans ?
B. G. : Chaque club a son passé, son histoire. c’est vrai que j’ai bien connu Seyssinet et Gières et je pense que ce sont des clubs qui sont à l’image de leur ancien président M Macagno et M Dumont, deux personnalités attachantes.
C. B. : Pas de surprise pour moi, quand on construit sur la durée on obtient des résultats. C’est le cas d’Eybens qui avec PJ Garcia aux commandes est passé de l’Excellence à la Division d’Honneur mais qui a surtout construit à tous les étages en engrangeant de nombreux succès avec ses équipes de jeunes. Quand on voit ce qu’ils ont faits avec les faibles moyens dont ils disposent, je me dis que la qualité des hommes est parfois aussi importante que celles des joueurs.
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