Dans les vestiaires avec… les 10 ans de Footisère !

Sur les jeunes joueurs isérois actuels, lequel selon vous fera le plus parler de lui au cours des 10 prochaines années ?
B. G. : Personnellement je pense au jeune Ruben Aguilar (ex GF38, aujourd’hui à l’ASSE), tant par ses qualités sportives que mentales.

C. B. : Il y a pas mal de bons joueurs qui ont un énorme potentiel. Après est-ce qu’ils pourront l’exploiter plus haut ? Je ne sais pas, encore faut-il évoluer dans un club qui le permette. C’est pour cela que je citerai deux Grenoblois : Azzedine Medoukali et Jérémy Fernandez. Le premier a d’ailleurs été élu dans notre équipe type par les internautes cette saison et le deuxième je l’avais mis dans mon équipe type l’an passé. Après j’ai un coup de cœur pour Jérôme Vaz qui vient à peine d’avoir 25 ans. Lui, c’est la classe. Il a prouvé qu’il avait le niveau CFA2. Je pense qu’il pourrait même encore jouer plus haut. Mais il a privilégié sa vie personnelle sur sa vie de footballeur, c’est un choix. A voir où il sera dans 5 ans ?

Un coup de cœur (joueur, club, dirigeant) spécial ?
B. G. : Un Président, un ami que j’ai un peu perdu de vue : Claude Zucchetti  (Claix).

C. B. : Des coups de cœur j’en aurai des dizaines à faire à titre individuel ou collectif. Cela va être difficile de remercier tout le monde !!! J’ai pas mal d’anecdotes qui me sont chères, je pourrais écrire un bouquin avec. Qui sait, un jour ? Mais si j’avais un coup de cœur, un seul à faire : je tirerai mon chapeau à Bruno Guiguet. Même s’il sait que je suis chiant parfois avec lui parce que je repasse souvent derrière ses articles pour corriger une couleur, une virgule, une mise en page. Même si j’aimerais qu’il soit encore plus actif dans la rédaction d’articles et de reportages, il le sait. J’ai quand même failli plusieurs fois lâché prise sur le site, je ronchonne souvent, mais s’il n’avait pas été là pour me dire de tenir bon, j’aurais abandonné depuis longtemps. Tu sais ce n’est pas toujours facile, on a aussi nos détracteurs même s’ils sont relativement peu nombreux. il m’a aidé à relativiser, à prendre du recul, à être beaucoup moins « soupe au lait » que je l’étais il y a 10 ans où je réagissais au quart de tour. Donc on va dire que Footisere c’est surtout une belle histoire d’amitié entre lui et moi. On a fondé le site tous les deux, j’espère que lorsqu’on décidera un jour de l’arrêter, on arrêtera tous les deux pour boucler la boucle. Donc merci à toi Bruno de continuer à me supporter même si je sais que je ne suis pas toujours facile (rires).

Vous demandez souvent aux personnes que vous interrogez s’ils ont quelque chose à dire sur Footisère. Et vous, qu’avez-vous à dire au (ou sur le) football isérois ?
B. G. : Parfois nous sommes attaqués (pas méchamment) par des clubs. Ce que je tiens à dire c’est que nous nous efforçons de faire passer des messages positifs sans prendre partie et en respectant le jeu et les joueurs. Nous ne détenons aucune vérité, nous voulons simplement rassembler tous les acteurs du monde du football isérois.

C. B. : Le foot isérois est un microcosme, une famille. Il y a toujours des rivalités entre pas mal de clubs voisins et je pense que c’est une des raisons du constat que nous pouvons faire actuel : le foot de haut niveau à disparu dans notre département. Je pense que si on tirait tous dans le même sens comme pour accompagner le GF38 à remonter vers les sommets par exemple ou encourager des clubs comme Échirolles ou Bourgoin à aller plus haut, cela serait bénéfique pour tout le monde au final. Sauf qu’aujourd’hui je trouve qu’il y a beaucoup trop d’hypocrisie. Combien de fois ai-je entendu un coach souhaiter que tel ou tel club voisin perde, ou soit relégué ? Nous ne sommes pas assez soudés, à l’image de certaines équipes dans d’autres départements. On devrait jouer l’entraide, la solidarité. Pas souhaiter que son rival tombe pour lui piquer ses joueurs. C’est malheureusement le cas dans l’agglomération grenobloise. Et plus que de clubs, ce sont surtout certains hommes qui sont en cause. Tant que ces personnes nuisibles seront en place, on aura du mal à avancer j’en ai bien peur. Mais comme une famille qui se déchire, j’ai bon espoir qu’un jour la raison l’emporte et qu’elle se réunisse à nouveau, mettant un terme à ces querelles stériles. C’est un peu dure ce que je dis, mais pour entendre ce que j’entends, crois moi que c’est la réalité du terrain. Après tout n’est pas tout noir non plus évidemment mais c’est un message qui me tient à coeur.

Footisere représente énormément de travail, que pourriez-vous nous dire pour motiver quelques passionnés à vous rejoindre dans cette aventure ?
Bruno Guiguet : Oui c’est du travail, mais quand on aime le football je pense qu’on ne compte pas les heures que nous passons devant nos claviers respectifs Cedric et moi. Toutes les bonnes volontés seront les bienvenus, il suffit d’avoir comme nous la passion de l’informatique et du football.

Cédric Bruno : Je ne sais pas … honnêtement des bénévoles j’en ai vu passer quelques uns en 10 ans oeuvrer pour notre association. Ils ont tous quitté le navire tôt ou tard. Je les comprends. Et à part les remercier, je ne peux rien leur dire d’autre. A vrai dire, j’ai un peu baissé les bras de ce côté là. Quelque part j’ai trop connu de déceptions pour encore demander à d’autres personnes de nous rejoindre même si ça nous ferait du bien évidemment. Mais on ne peut pas demander à des gens de s’investir autant que nous, surtout bénévolement. Le bénévolat je n’y crois pas. Même au niveau des clubs c’est en train de disparaitre. Du fait de nos vies professionnelles et privées très chargées, même nous nous avons de plus en plus de mal à nous investir dans la gestion quotidienne du site. On le sait. Les gens aussi. Pour l’instant on arrive tant bien que mal à assurer un service gratuit et surtout permettre à un gigantesque réseau social du foot amateur local d’exister : il n’y a qu’à voir l’activité débordante des forums, les messages que s’échangent quotidiennement les internautes, c’est le VRAI succès de Footisere qui est devenu un « Facefoot » local. Alors le site ne vivra sans doute pas 10 ans de plus. Mais comme je le dis souvent, ces 10 ans d’investissement ils sont à nous et personne peut nous les enlever. Et tant qu’on sera là j’aurais la satisfaction et le plaisir de savoir qu’il n’existera de ce fait aucun site parlant du foot isérois payant. Et ça crois moi, c’est une grande victoire idéologique !