Dans les vestiaires avec… Olivier Bustos
Chaque milieu de semaine, en association avec Footisere, retrouvez la rubrique « Dans les vestiaires avec… » avec une interview d’un joueur, dirigeant ou président d’un club qui nous parle de sa carrière, de son équipe et du football. C’est Olivier Bustos, l’entraîneur de l’AC Poisat que nous allons découvrir cette semaine.
Olivier, peux-tu nous présenter ton parcours de coach ?
Ça fait onze ans que j’entraîne. J’ai commencé à Poisat ce qui m’a permis de démarrer et de voir si ça me plaisait vraiment. Je suis resté 3-4 ans dans les petites catégories puis j’ai très vite entraîné à 11. J’ai pris en charge l’équipe féminine du GF38 durant une saison mais il me manquait un peu d’outils et j’étais peut-être encore trop jeune. Je suis donc allé à Seyssinet pour entraîner les équipes réserves de 18ans et de 15ans avant de revenir dans mon club, Poisat, depuis quatre saisons en tant qu’entraîneur des séniors. On a démarré en troisième division. Nous sommes montés deux ans de suite puis on a un peu galéré pour se maintenir l’année dernière.
Peux-tu nous faire un point sur la première partie de saison de Poisat ?
Nous avons tenté le pari de faire une équipe deux. C’est un peu nouveau à Poisat car les dernières années, cela se faisait plus sur un coup de tête s’il y avait trop de joueurs. Cette année nous y avions beaucoup réfléchis et sommes arrivés à deux groupes de vingt joueurs. Après certains ne sont pas revenus tout de suite, d’autres ne se sont pas vraiment investis et l’effectif est un peu court actuellement mais ça a permis de recibler le groupe, les envies et les objectifs. Ceux qui sont restés sont motivés et permettent d’assainir les comportements.
Actuellement 4ème avec un match nul chez le leader Bourgoin ce week-end, quels sont les objectifs de cette saison ?
Clairement en début de saison nous essayions de jouer la montée. On a eu du mal à enchainer les victoires et les résultats. On a toujours eu un groupe en construction qui ne s’est jamais vraiment formé. Désormais nous sommes sur une série de six matches sans défaites, coupe et championnat confondus. On doit jouer Eybens, si on les bat… on peut prétendre à autre chose. Maintenant on prend les matches les uns après les autres en restant droit dans notre éthique.
Vous êtes déjà à -1 au bonus/malus, que s’est-il passé, et cela ne va-t-il pas être handicapant en fin de saison ?
Clairement si. Après je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé. Le groupe n’était pas construit, on a fait des gestes qu’on n’avait pas le droit de faire, à 70 mètres de ton but, quand tu gagnes, tu ne dois pas poser de tacle… On ne doit pas le faire à ce niveau et on l’a fait. Mais le groupe est en train de se construire et peut-être que les joueurs doutaient un peu et se mettaient une pression un peu néfaste. On a pris cinq cartons rouges depuis le début de la saison, ça fait beaucoup, mais depuis un moment on a assaini les choses et ça tourne un peu mieux.
Quels sont les objectifs dans les saisons à venir ?
Fidéliser le groupe deux, que ce ne soit pas l’aventure d’une saison et que ça s’arrête. Il va falloir mettre le paquet pour les faire monter, asseoir le groupe pour repartir l’année prochaine en 3ème ou 4ème division. Pour l’équipe première, on avait la prétention de monter en début de saison… à terme ça devrait être jouable.
Je sais que tu souhaitais mettre en place des entraînements spécifiques, as-tu réussi à le faire ?
J’ai réussi à le faire ponctuellement sur des demi-séances, avec un groupe un peu autonome à côté. Des ateliers plus spécifiques pour les attaquants mais ce n’est pas formalisé officiellement. C’est un peu en fonction du contexte et de l’analyse du match.
As-tu un message à faire passer à tes joueurs ?
De re-représenter les valeurs telles qu’on les avait imaginées et construites il y a quatre ans et prendre les matches les uns après les autres. Et aussi de dégonfler un peu, parce que si se sont les autres qui nous dégonflent les chevilles, on peut tomber de haut !
Crédit photo : Footisere