De haut en bas
La Fédération Française de Football ne serait-elle devenue rien d’autre qu’un ramassis de baltringues ? Ce constat ne date pas d’hier et a été mis en lumière par une surexposition médiatique complètement démesurée lors de la dernière coupe du monde.
La Fédération Française de Football ne serait-elle devenue rien d’autre qu’un ramassis de baltringues ? Ce constat ne date pas d’hier et a été mis en lumière par une surexposition médiatique complètement démesurée lors de la dernière coupe du monde. Le fameux épisode du bus, qui continue encore de faire vendre à en croire l’orgie éditoriale consacrée à ce sujet, a révélé au grand jour les incohérences de fonctionnement d’une organisation sportive complètement dépassée par les évènements tragico-comiques qui se déroulaient de côté de Knysna. Il est vrai qu’au cours de ce grand cirque pratiquement tout le monde a dit ou fait n’importe quoi (dirigeants, joueurs, presse…) mais la maladresse et l’incompétence d’une fédération qui compte plus de deux millions de licenciés étaient assez vertigineuses. Cette période de désordre ambiant est néanmoins loin d’être terminée, comme en témoignent la semaine passée les derniers soubresauts d’une guerre minable de succession entre le président par intérim Fernand Duchaussoy et son trésorier Bernard Desumer, qui critique sévèrement le premier. Une polémique un peu vaine, qui fait en outre le bonheur des partisans d’une entrée des « professionnels » au sein de ce monde amateur. Et c’est loin d’être une bonne nouvelle quand on connaît le peu d’efficacité proposé par la L.F.P. de Frédéric Thiriez…
Cependant, comme sa cousine de la Ligue, la F.F.F. draine elle aussi son lot d’incongruités concernant l’établissement du calendrier. On entend souvent se plaindre les dirigeants de Ligue 1, à juste titre ou non, quant à la répartition des matches tout au long de la saison. Mais ce genre de problèmes peut aussi exister dans des championnats moins cotés. C’est le cas notamment de la C.F.A. 2, au sein duquel est engagée la réserve du GF 38. Du 21 août au 18 décembre, l’équipe dirigée par Olivier Saragaglia n’aura joué qu’une douzaine de rencontres (dont trois en une semaine, c’est à signaler), alors qu’après la trêve hivernale elle devra en jouer vingt-deux. Quant aux risques de matches reportés lors des mois hivernaux de janvier et février, ils sont bien sûrs nombreux… Alors oui les batailles de chiffonniers dans les hautes sphères de la fédération entre les gras du bide et les bas de plafonds occupent l’espace médiatique, mais les errements d’une organisation aux abois font aussi des dommages au niveau du football amateur. Et ce n’est pas en amusant la galerie avec des arbitres férovingiens pour diriger des matches de C.F.A. 2 que cela changera quelque chose…