Dimitri Saravolac, le water-polo dans la peau
Tombé dedans quand il était petit, Dimitri Saravolac possède, à seulement vingt-et-un un parcours riche en expériences. Après avoir connu les joies de l’Elite et de la Ligue des champions avec Montpellier, le natif d’Aix-Les-Bains a posé ses valises du côté de Pont-de-Claix. Pour prendre du plaisir.
Une histoire de famille. Fils d’un ancien joueur de water-polo, Dimitri est tombé dans l’eau très vite. L’aventure débute dès l’âge de quatre ans en Serbie, pays d’origine de son père. « Il m’a emmené à Pont-de Claix pour se renseigner mais j’étais trop jeune pour commencer. Alors, chaque été, lorsqu’on partait en Serbie pour les vacances, il m’entraînait » se souvient l’étudiant en Technique de commercialisation. Et très vite, la mayonnaise prend. Après quelques années d’apprentissage en Isère, Dimitri file en sport études du côté de Montpellier. « J’ai beaucoup appris. Je m’entraînais avec les U17 puis avec le groupe Elite. On apprend comment font les autres, on copie. C’était vraiment bien organisé. Il fallait aussi que les résultats scolaires suivent puisque si nous n’avions pas une certaine moyenne, nous étions éjecté de l’entraînement » se rappelle-t-il. Et de poursuivre : « Ça motive car on savait qu’il y avait des places à prendre en cas de blessure. Dès ma première saison, j’ai fait mes débuts en Elite contre Aix-Les-Bains. J’ai aussi participé au titre de champion de France en entrant en finale. Ce sont des souvenirs forts.»
Un départ précipité
Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque l’année suivante, Dimitri entre en jeu contre Dubrovnik en Ligue des champions, alors référence de la discipline. « Je me suis retrouvé devant Nikola Janovic, l’un des meilleurs joueurs du monde. C’était impressionnant ».
La suite est un peu moins belle. Jeune et peut-être en manque de maturité, Dimitri est « transféré » à Aix-Les-Bains pour gagner du temps de jeu. « Avec le recul, c’était sans doute une erreur. Le coach à Montpellier voulait me garder pour compléter le groupe mais j’ai préféré partir. Je voulais faire mes preuves. J’ai été un peu trop vite » analyse-t-il.
Une expérience de deux saisons par forcément concluante en N1. « Je n’ai pas réussi à percer comme je l’aurais voulu. C’est pour ça qu’on est arrivé à la conclusion qu’il fallait mieux se séparer » raconte le demi-droit. De retour à Pont-de-Claix, l’été dernier, Dimitri a retrouvé le plaisir de jouer et participe à la belle saison des Pontois : « Je prends beaucoup de plaisir à jouer avec cette équipe. Il n’y a pas de prise de tête. J’ai compris qu’un bon groupe peut t’amener un peu plus loin que ce que l’on espère. Le début de saison était catastrophique mais on s’est bien repris. » Et de conclure sur le match contre Saint-Maur : « Il ne faut pas les prendre à la légère. Il faudra les respecter pour gagner car en water-polo, il est fréquent de voir le dernier battre le premier.»
Julien Beauregard
Dimitri Saravolac digest
Né le 8 mars 1996 à Aix Les Bains
Profession : Dut Technique de commercialisation (à distance). Maître nageur
Poste : demi-droit, pointe ou contre pointe.
Taille : 1m79. Poids : 79 kg
Parcours : Pont de Claix, Montpellier, Aix-les-Bains, Pont-de-Claix