Edito : coup de gueule en jaune et rouge

Notre rédacteur Jonas Clauzel a des choses à dire sur l’arbitrage et livre son opinion personnelle sur certaines récentes prestations des hommes au sifflet dans l’edito ci-après.

Il y en a assez. Il ne faut jamais en parler mais il y a des limites. On sait, il a toujours raison, il ne faut jamais lui répondre, ça ne sert à rien de s’énerver contre lui car c’est lui qui décide. Alors qu’il arrête d’être mauvais. « Il », c’est le mec qui n’ira pas à la coupe du monde cette année. Et on comprend pourquoi. « Il », c’est l’arbitre français. Et il ferait bien de commencer à se poser des questions. Cette absence d’arbitre tricolore au mondiale du pays du football n’est pas à prendre à la légère. Alors oui, le Grenoble Foot 38 n’évolue pas en Ligue 1. Est-ce une raison pour mal arbitrer ? 

1er décembre 2012. Stade des Alpes. Première parodie d’arbitrage. Grenoble finira le match à 8 contre 11. Olivier Saragaglia regardera plus de la moitié du match des tribunes. Un arbitre complètement dépassé, des cartons jaunes distribués pour des raisons encore inconnues aujourd’hui, des joueurs héroïques au vu du scénario et un score final plus que mérité. Une parenthèse sur toute une saison, un match qui s’est mal déroulé, au final ce n’est rien. 

Et puis, 29 mars 2014, Mr Rasclard est arrivé en Isère pour arbitrer la rencontre GF38-Béziers. 7 cartons jaunes et 1 carton rouge plus tard, il est rentré chez lui en toute tranquillité. Laissant derrière lui un goût amer dans les travers du stade alpin et dans les coeurs des joueurs et supporters grenoblois. Ce match avait pourtant été bien arbitré durant toute la première mi-temps, aucun carton distribué alors par l’homme en noir. À partir de la 60eme minute, alors que le premier carton jaune du match avait été distribué 6 minutes plus tôt, la mentalité de Mr Rasclard s’est tout simplement transformée. À la moindre faute grenobloise, il mettait la main à la poche. Grenoble étant pourtant avant le match l’équipe la plus fair-play du groupe C avec Cannes. Le clou du spectacle fut gardé pour la 69eme minute. Carton jaune pour Fabien Tissot-Rosset. Et puis dans la foulée, carton rouge pour le défenseur grenoblois. Nassim Akrour demande alors des explications. « J’ai changé d’avis », répondra l’arbitre de la rencontre. Du jamais vu ! J’aime pas le jaune alors je mets du rouge. J’ai pris une décision mais non en fait j’en prends une autre qui va changer tout le déroulement de la rencontre. À l’inverse, un tacle assassin sur la cheville de Giraudon ne sera sanctionné que d’un carton jaune… Scandaleux. 

Il faut tout simplement que les arbitres qui viennent au stade des Alpes comprennent un chose. Il y a un public de plus de 2000 personnes, il y a une enceinte de plus de 20 000 places. Ce n’est pas une raison pour se proclamer soi-même 12eme homme de l’équipe adverse. Pas de panique, c’est juste un match de CFA. Mais ce n’est pas une raison pour arbitrer différemment.

 


Olivier Saragaglia sur l’arbitrage de GF38 – AS… par metro-sports