Emrah Cengiz (FC Picasso Echirolles) : « On ne joue que des finales »
Le FC Picasso ne se consacre désormais qu’au championnat après son élimination en coupe de France contre Montpellier, samedi dernier. L’objectif du maintien est toujours à portée de main, mais tous les prochains matches apparaissent comme décisifs. Arrivé au club cet hiver, en provenance de Pont-de-Claix, Emrah Cengiz s’est intégré rapidement au groupe et sera un élément essentiel dans le sprint final des Échirollois. Rencontre.
L’arrivée au FC Picasso
J’étais en D2 avec Pont-de-Claix et puis le président de Picasso est venu me chercher. J’étais très proche de tous les joueurs de Picasso car j’avais fait une partie de ma préparation avec eux. C’est ce qui a poussé le président à venir vers moi, il m’a dit que ma présence dans le groupe serait une plus-value pour l’équipe sans me promettre de jouer tous les matches. J’ai senti que c’était le bon moment pour moi et je suis donc arrivé un peu avant la trêve hivernale.
L’intégration
Mon intégration s’est super bien passée. J’avais l’impression d’arriver à la maison, que tout était fait pour m’accueillir de la meilleure de façon possible. On m’a apporté une attention particulière pour que je m’adapte au jeu et aux tactiques et au style qui font la force du FC Picasso. Je suis agréablement surpris de jouer autant, l’entraineur m’a intégré rapidement. Aux entrainements, je suis mis en évidence, on me fait briller en quelque sorte.
L’élimination en coupe de France
On avait une montagne à franchir contre Montpellier. On ne partait pas du tout favoris et puis on est dans une période un peu tendue où l’on se focalise vraiment sur le championnat. Avant le match, on s’était mis d’accord en quelque sorte avec le staff et l’équipe, pour dire qu’on misait tout sur le championnat et que la coupe ne serait vraiment que du bonus. Je dois reconnaitre qu’on a vite baissé les bras dans ce match contre Montpellier.
Le sprint final en championnat
L’exclusion de Douai en championnat, nous est défavorable en terme de points, alors qu’elle favorise nos adversaires derrière au classement. Maintenant, on sait qu’on ne va jouer que des finales. On va retrouver Montpellier, il est clair qu’on va montrer un autre visage qu’en coupe et puis on enchaine avec Bastia contre qui on n’aura pas le choix non plus, la victoire sera obligatoire. Je le répète, là on ne joue que des finales et il faut que tout le monde en soit conscient. Je pense qu’à l’entraînement, tout sera mis en place pour accomplir cette mission du maintien.
L’investissement en dehors du terrain
Je suis un des membres de l’association JOGA. On est un club de futsal et on utilise le sport comme vecteur pour attirer les jeunes des quartiers. On a un engagement social sur différentes thématiques, notamment le décrochage scolaire, l’insertion professionnelle et la lutte contre la radicalisation. On développe un volet solidarité internationale, où notre but est d’éveiller la conscience de nos jeunes sur les problématiques que vivent nos homologuent Palestiniens et Libanais en l’occurrence. On a un voyage prévu au mois de juillet, sept ou huit jeunes de chez nous, filles et garçons vont se rendre au Liban pour rencontrer les Palestiniens réfugiés, sur un camp (Ainel Helwe). Et en février 2018, on reçoit 8 jeunes palestiniens du Liban et 8 jeunes palestiniens de Bethléem à l’occasion du cinquantenaire des Jeux Olympiques de Grenoble. On espère que cette initiative pourra éclairer les gens sur la situation des Palestiniens dans ces camps.