Euro U18 de rugby : Allemagne – UA Tullins Fures
Pierre Croce, pouvez-vous déjà vous présenter et nous faire un petit historique de l’UA Tullins Fures ?
Jusqu’à cette année j’étais président mais depuis le mois de juin j’ai souhaité prendre un peu de recul, surtout que j’ai des fonctions – je suis passé à peu près partout sauf au poste d’entraîneur, tant mieux pour les joueurs d’ailleurs (rires) – dans ce club depuis 1969 donc un peu de lassitude commençait à se faire sentir. Aujourd’hui il y a une double présidence assumée par Frédéric Sibué et Jean-Yves million. Pour ma part, je suis resté membre du bureau directeur et je me charge surtout de trouver des sponsors, des partenaires, d’animer un peu la vie du club, des relations avec la municipalité ou avec le Comité…
Le club a eu 90 ans cette année avec une première compétition officielle lors de la saison 1911-1912. Après il y a eu des interruptions liées à la guerre, comme tous les clubs. Notre heure de gloire fut dans les années 86-87-88 avec l’accession à la 2ème division à l’époque où ce n’était pas la Fédérale 2. Aujourd’hui l’équipe 1 est en Promotion d’Honneur, ce qui nous situe à peu près à notre place compte-tenu de notre budget.
On compte 220 licenciés avec des équipes dans toutes les catégories d’âge. En Juniors nous avons deux équipes mais en rassemblement avec Vinay, sinon on est autonome. On axe beaucoup notre travail sur la formation, que ce soit celle des jeunes ou celles des éducateurs, ces derniers étant indispensables pour transmettre aux jeunes un savoir à un âge où c’est important pour pouvoir progresser. C’est une fierté quand des joueurs que l’on a formé comme Florian Faure jouent en élite. On aurait bien sûr préféré qu’ils soient encore avec nous mais c’est un peu rêver (rires).
Comment s’est déroulée l’association entre votre club et ce championnat d’Europe U18 ? Et que connaissez vous du rugby allemand ?
J’ai été parmi les premiers informés et j’avais très envie de faire venir à Tullins des joueurs européens. On organisera deux matchs (cf ci-dessus) et on accueillera l’Allemagne. Le rugby allemand me parle pas du tout, comme pour la plupart des équipes. J’espère qu’on va découvrir quelque chose. Ce ne sera peut être pas la « fête » du rugby dans le sens où c’est difficile de faire la fête avec des gens qu’on ne connait pas et puis ils sont eux dans une optique compétition. Par contre, on espère un maximum d’échanges.
Justement, avez-vous pu déjà mettre en place certaines choses ?
Les Allemands se sont engagés à recevoir lors de leurs entraînements nos équipes -19. J’ai proposé un entraînement avec opposition, j’attends la réponse mais ça me paraît peu probable car ils n’auront probablement pas envie de risquer des blessures donc cela sera certainement entraînement commun mais en parallèle.
On a prévu du tourisme mais on attend là aussi les réponses pour savoir ce qui les intéresse. Je sais juste qu’ils veulent de la piscine pour le moment et qu’ils ont prévu des temps d’entraînement de 2 heures par jour, ce qui n’est pas énorme et qui veut dire qu’ils auront du temps pour faire autre chose.
On a imaginé d’impliquer les écoles pour venir supporter une équipe le jour des matchs. Des classes supporteront l’Espagne, d’autres la Suède… Cela mettra en place une sorte de « rivalité » qui devrait bien nourrir l’ambiance.
Des déplacements sont-ils prévus, notamment pour le Stade des Alpes lors du dernier jour de compétition ?
On suivra l’Allemagne avec le club puisqu’on a notamment une interprète de chez nous qui les « collera ». Et pour le Stade des Alpes, toute l’école de rugby – environ 145 jeunes – se déplacera, la municipalité a fait un bel effort en nous payant les cars. Pour les catégories du dessus chacun se déplacera avec ses propres moyens mais on fera en sorte que le plus de personnes possibles du club puissent assister à la finale.