European Rugby Champions Cup : réactions des capitaines et entraîneurs

Présents ce lundi à Paris pour l’inauguration des tournois de l’European Rugby Champions Cup et de l’European Rugby Challenge Cup, les représentants de clubs français ont confié leur impatience avant la première journée, ce week-end. Retrouvez l’essentiel des réactions des capitaines et des managers.

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Damien Chouly (Capitaine, ASM Clermont Auvergne)
 

« On sait que notre poule (Saracens, Munster Rugby, Sale Sharks) est très relevée. Il faudra bien commencer sur la pelouse des Saracens. C’est un bon test d’entrée. C’est compliqué d’aller s’imposer à l’extérieur en Coupe d’Europe mais on sait combien il est important de ramener des points de partout. »
 
« Il va falloir beaucoup d’application. On a toujours en tête la demi-finale perdue de la saison passée (46-6). C’était le scénario catastrophe. On compte bien jouer cette compétition à fond. Historiquement, la Coupe d’Europe fait partie de la vie du club même s’il est de plus en plus difficile d’aller au bout. Rien n’est acquis. »
 
« Tout le monde doit être sur le pont, à 100% mentalement et physiquement pour ne penser qu’à cette compétition et être au trop. Il va falloir être vigilant cette semaine. L’intensité va monter d’un cran. C’est différent de ce que l’on connaît. On ne peut pas se permettre le moindre relâchement. »
 
Jean-Marc Lhermet (Directeur sportif, ASM Clermont Auvergne)
 

« Se déplacer aux Saracens, c’est une belle ouverture. C’est peut-être même un peu trop tôt pour affronter l’un des favoris de la Coupe d’Europe. On a une équipe qui a été pas mal remodelée à l’intersaison, aussi bien dans son effectif que le staff. On n’est pas encore au maximum de notre potentiel. »
 
« Même si nous sommes premiers du Top 14, nous avons eu quelques trous d’air et nous n’avons pas rencontré de trop grosses équipes. Il faut relativiser cette position de leader. On s’attend à un gros challenge mais c’est toujours un plaisir énorme d’attaquer cette compétition. » 
 
« On va savoir où nous en sommes dans notre rugby. L’équipe a beaucoup évolué. La rouste de la saison dernière en demi-finale a laissé beaucoup de traces. Ça marque les esprits. Mais l’ADN Coupe d’Europe reste fort à Clermont. Cette compétition nous plait beaucoup. Les joueurs prennent un plaisir énorme. Et notre public s’enthousiasme avec de belles épopées ces dernières saisons. Au fil du temps, un attachement particulier s’est construit. »
 
Rémi Talès (Capitaine du Castres Olympique)
 
« On espère que cette compétition sera un déclic pour oublier notre mauvais début de championnat. Cela nous laisse quinze jours de boulot avec de nouveaux objectifs. On ne cache pas que nous vivons une situation très difficile actuellement. Même si les Harlequins et le Leinster s’annoncent comme de gros matchs, on espère ne pas avoir de pression négative. »
 
« Il faut jouer et retrouver certains repères dans notre jeu pour que ce soit bénéfique pour la suite de la saison. La Coupe d’Europe est la plus belle compétition. C’est un rêve de pouvoir se frotter à toutes ces équipes historiques. On affronte de grands joueurs. En dessous de l’équipe nationale, c’est ce qui se fait de mieux. »
 
« D’ici quinze jours, on sera fixé sur notre avenir. Notre objectif en début de saison était de bien figurer en Coupe d’Europe. Le staff va refixer les objectifs. Ça peut être une soupape pour se faire plaisir. L’année dernière, on n’est pas passés loin. Il nous manquait un supplément d’âme. »
 
« On a les bases et le potentiel pour rivaliser en Champions Cup. Chaque année, on tombe dans des poules très difficiles. C’est compliqué pour en sortir mais notre volonté est de montrer un beau visage. Il n’est pas question de galvauder cette compétition. C’est la récompense de la saison passée. »
 
Carl Hayman (Capitaine du RC Toulon)
 
« L’Europe a un parfum particulier. Mais cette saison, avec la nouvelle organisation (20 équipes), le défi s’annonce encore plus compliqué. La compétition s’annonce belle. On est payés pour gagner. Tu t’entraînes pour gagner des titres. L’envie de faire quelque chose est toujours là. »
 
« L’équipe de Toulon reste performante. La motivation est forte dans le groupe. Mais il faudra se méfier des Scarlets, de l’Ulster et de Leicester. Ça s’annonce vraiment chaud. Il faut prendre le maximum de points à domicile. On a vu qu’un quart de finale à Mayol est déterminant. »
 
« On travaille dix mois pour cette compétition. C’est extraordinaire comme défi. On repart de zéro avec tout le monde. Aucune équipe n’a jamais gagné trois Coupe d’Europe consécutives mais on peut le faire. C’est un chemin très long mais on va tout donner. »
 
Bernard Laporte (Directeur sportif du RC Toulon)
 

« Quand tu gagnes, tu redistribues les cartes et tout le monde repart avec les mêmes  chances. Mais on a à cœur de bien figurer. C’est une compétition que l’on aime. Il y a moins de déséquilibre dans les poules. Dans l’ensemble, c’est costaud. On est très excités de commencer dimanche contre les Scarlets à Toulon. »
 
« Je me doute que nos deux sacres suscitent des jalousies mais on a toujours envie de faire des jaloux. On va essayer de la gagner une troisième fois. On sait à quel point il est difficile d’aller au bout. On ne peut jamais parler de certitudes ou de confiance. On sait que cette compétition est passionnante et on souhaite s’y engager à fond.»
 
« C’est excitant pour tout le club et notamment les étrangers. Quand vous arrivez de l’étranger, la Coupe d’Europe est la compétition la plus passionnante. Elle est devenue indispensable. C’est la plus excitante à gagner, la plus relevée. Il y a beaucoup de pression. Notre poule est l’une des plus dures. »
 
Yannick Nyanga (Vice-capitaine de Toulouse)
 
« On aime vraiment cette Coupe d’Europe mais cela fait déjà quatre ans que nous n’avons plus gagné de titre. Ça passe vite mais ça commence à faire long. Elle nous correspond. Elle correspond à notre style de jeu avec des équipes joueuses. On espère bien figurer après deux dernières campagnes assez décevantes. »
 
« On a la chance de l’avoir gagnée quatre fois. C’est une compétition aussi importante que le Championnat. On a mal débuté le Top 14 alors espérons que nos débuts en Coupe d’Europe soient plus prometteurs. On a envie de tout prendre même si notre situation sportive ne nous permet pas d’exiger quoi que ce soit. »
 
« On a beaucoup d’ambition. Mais il est vrai que la Coupe d’Europe se rapproche de plus en plus du niveau international. Il y a énormément de grandes équipes avec un nouveau format qui annonce des matches somptueux encore plus tôt dans la compétition. Tant mieux pour le spectacle ! »  
 
Guy Novès (Manager de Toulouse)
 
« Quand on participe à une compétition depuis qu’elle existe, c’est toujours une émotion particulière de la retrouver. Surtout que cette saison, nous sommes mal partis en Championnat. On se dit qu’on ne la jouera peut-être pas la saison prochaine. Il faut essayer d’en profiter. »
 
« Nos six finales disputées démontrent notre envie de bien figurer dans cette Coupe d’Europe, notre attachement. On sait que grâce à elle, les joueurs se subliment et haussent leur niveau de jeu. Elle nous tient à cœur. La Coupe d’Europe est indispensable. Grâce à elle, les joueurs ont pris conscience qu’ils pouvaient se tester face aux meilleurs rugbymen et s’évaluer pour les matchs internationaux.»
 
« Cette compétition reste un objectif pour une ville, un club. Cette campagne a une saveur particulière. Aujourd’hui, je ne suis pas affolé par notre situation sportive. On essaye de faire en sorte que les joueurs gardent confiance en eux, en leur staff, en notre projet. Le Stade Toulousain conserve des ambitions. »
 
Fulgence Ouedraogo (Capitaine de Montpellier)
 

« On aime basculer dans cette compétition qui nous correspond bien. Depuis quatre ans, on se bat pour y participer. A chaque fois, il ne s’agit que de grands matchs. Elle nous fait progresser et continue de nous faire progresser. On a envie de se donner à fond dans des ambiances exceptionnelles. On espère franchir un cap. »
 
« Il y a toujours de la pression avec cet impératif de bien débuter. Le moindre point laissé en route peut coûter très cher et la qualification s’éloigne. Toulouse a fait ses preuves et c’est un premier match redoutable. C’est toujours une belle affiche. A nous de bien nous préparer pour ce beau rendez-vous. »
 
« On ne va pas avoir de matchs faciles dans notre poule (Bath, Toulouse, Glasgow). Tous les matchs s’annoncent compliqués. Il n’y a pas de favori qui se détache mais il n’y a pas de petites équipes non plus. Quand on arrive à produire notre jeu, on prend du plaisir mais nous sommes encore un peu fébriles.»
 
Mario Ledesma (Co-entraîneur de Montpellier)
 

« On a envie de construire une belle histoire dans cette compétition. C’est superbe à jouer. Quand on était joueurs, on adorait se frotter aux grands d’Europe. Il n’y a pas de descente. L’enjeu est centré sur le jeu. C’est l’équivalent d’un test match et le public le ressent de la même façon. »
 
« On va voir comment se déroulent les deux premiers matchs. Tout peut aller très vite. On joue davantage alors il faut espérer que cette Champions Cup nous fasse grandir. On ressort toujours avec des certitudes et de la confiance sur le jeu. Il faut que ce soit notre cas. »
 
Dimitri Szarzewski (Capitaine du Racing Métro 92)
 
« Il serait présomptueux de dire que cette saison sera la bonne mais on a envie de se donner les moyens de se qualifier pour la première fois de l’histoire du club en quart de finale. La saison passée, on avait peut-être la tête à autre chose. Là, ca va mieux. Ce que l’on propose est beaucoup plus agréable et homogène. »
 
« J’ai eu l’opportunité de disputer deux quarts de finale avec le Stade français. Je sais à quel point la saveur des phases finales est fabuleuse. J’aimerais y regoûter et pourquoi pas avoir un jour la chance de la gagner. A nous de bien travailler à l’entraînement. Il faut être régulier et ne pas passer au travers lors du premier match (face à Northampton, ndlr).»
 
« Ce sont toujours des matchs extraordinaires à jouer. C’est du plaisir avant tout même si le rythme est souvent très soutenu. Quand c’est dur, que ça fait mal, que ça ferraille, les joueurs aiment ça. On a hâte de se confronter à ce qui se fait de mieux. On se retrouve facilement sur le terrain et il faut rester sur cette lancée. »
 
Laurent Labit (Co-entraîneur du Racing Métro 92)
 

« On sait que notre tirage est difficile (Northampton Saints, Ospreys, Benetton Treviso). On voudrait qualifier le Racing pour les quarts de finale. C’est notre objectif de la saison. Le premier match face à Northampton est déjà à nos yeux un match de phases finales. Dès ce week-end, il s’agit d’un huitième de finale. »
 
« Les premières saisons, cette compétition nous permettait de travailler pour le Championnat. Aujourd’hui, avec notre maturité, on peut ambitionner autre chose. Et l’arrivée des joueurs gallois et irlandais, très sensibles à cette compétition, élève le niveau et les ambitions de tout le groupe. »
 
« On sait très bien que le format est très court avec six matchs. Les dés seront jetés rapidement. Il faut parvenir à monter en intensité, en impact, en l’espace de peu de temps. Toutes les équipes sont penchées sur le jeu. On n’a jamais de certitudes, tout est remis en question chaque week-end mais on a emmagasiné de la confiance depuis le début de saison. »
 
Pierre Rabadan (Vice-capitaine du Stade Français Paris)
 

« On a une poule plus relevée que les années passées. Le niveau s’annonce plus dense. Mais il est vrai que le fait de ne plus se qualifier pour la Champions Cup en cas de victoire finale enlève un peu de piment. Mais la culture européenne change de ce que l’on côtoie tous les week-ends. »
 
« On l’a toujours jouée à fond même si notre non qualification en Champions Cup a été très difficile à digérer. Il faut prendre cette compétition comme l’opportunité de donner du temps de jeu à certains. »
 
« Le discours va être très simple. Les joueurs impliqués, notamment les jeunes, vont devoir prouver qu’ils sont au niveau attendu. C’est un premier palier pour être capable de joueur en Top 14. Il faut y aller avec beaucoup d’humilité. Si nous jouons cette Challenge Cup, c’est que nous sommes à notre place. »
 
Simon Raiwalui (Co-entraîneur du Stade Français Paris)
 

« Cette compétition est prestigieuse avec un nouveau format qui rend les rencontres vraiment intéressantes. Il ne faudra sous-estimer personne. On écrit notre avenir au plus haut niveau européen en passant par la Challenge Cup. »
 
« Quand on regarde nos adversaires, ce sera de bons tests pour apprécier les ressources de l’équipe et de notre effectif. Il faut aborder les matchs avec le plus grand sérieux. Le Stade Français a une culture de Coupe d’Europe et il faut entretenir cet héritage. »