Fabien Gengenbacher : « Faire un match parfait »
L’arrière emblématique du FC Grenoble Fabien Gengenbacher (8 titularisations cette saison en Top 14) prépare la réception du champion de France en titre Castres, un match décisif pour la suite de la saison.
Lors de la dernière journée de Top 14, vous vous déplaciez au Stade français, avec un objectif affiché de résultat. Est-ce que votre mauvaise performance à Paris vous fait désormais revoir vos objectifs à la baisse pour la fin de saison ?
Non, parce que pour l’instant, on n’a pas une vision à long terme. Le championnat est toujours serré et ça peut aller très vite dans les deux sens. Bien sûr, lors du dernier match à Paris, on a été très déçus car on avait comme objectif de ramener des points, on s’était préparés pour, et finalement on a subi une grosse défaite. On est passés complètement à côté de notre sujet, mais je pense qu’on a su très vite tirer les enseignements pour rebondir. En termes d’objectifs à long terme, je pense qu’il est encore trop tôt pour viser autre chose que le maintien, le championnat est bien trop serré.
Qu’est ce qu’il vous a manqué lors de cette rencontre ?
On a été pris sur l’engagement, et sur bon nombre de nos points forts comme la conquête, les ballons portés et la mêlée. On n’a pas su mettre en place notre jeu et on a subi pendant 80 minutes. Quand on n’avance pas au rugby, c’est certain que c’est difficile de produire du jeu. Les Parisiens eux ont bien su tenir le ballon et nous mettre en difficulté sur le jeu au pied.
Vous ne pensez donc pas aux phases finales ou à la H Cup pour l’instant ?
Sincèrement, c’est prématuré de penser à ça maintenant. Pour l’instant, on a de grosses échéances qui arrivent, à nous d’assurer les prochains matchs, à commencer par la réception de Castres dimanche. Ce sera un gros match contre une grosse équipe. Aujourd’hui on pense surtout au court terme, à ce weekend, puis au déplacement à Toulon qui va suivre… Pour l’instant on pense surtout à réagir après notre dernière défaite, et à assurer nos matchs à domicile.
Le Castres Olympique, qui occupe actuellement la deuxième place du classement, va venir avec des intentions pour creuser l’écart en haut de tableau… Sur quels secteurs de jeu les craignez-vous ?
Ce sont des champions et ils restent, il me semble, sur une série de cinq matchs sans défaite en championnat. Ils ont mis du temps à démarrer en début de saison, sûrement à cause du changement de staff, mais maintenant ils sont bien en place, ils ont de grosses individualités et une bonne conquête. Il va falloir faire le match parfait pour gagner dimanche, car ce sera un gros combat. Pour nous, ça va être un match-test et surtout un gros challenge de les battre.
Jouer un match de gala pendant la période des fêtes, est-ce encore plus compliqué ?
Je ne sais pas si on peut dire que c’est compliqué. C’est vrai qu’on a eu trois jours de coupure, mais ça fait du bien à tous les joueurs. Mentalement c’est bien, ça permet de se poser et de profiter des moments en famille. Et puis on s’est quand même entraînés, lundi, aujourd’hui et encore demain pour préparer au mieux le match. J’espère que cette coupure aura été positive pour nous régénérer avant d’attaquer un gros morceau de notre saison.
On a récemment appris le départ de Franck Corrihons ainsi que celui de plusieurs joueurs de l’effectif qui ne seront pas conservés à la fin de la saison. Qu’en est-il pour toi ?
Je suis sous contrat pour une saison encore, jusqu’en juin 2015. C’est vrai que le départ de Coco en fin de saison va être un grand changement, notamment pour moi, cela fait huit saisons que je travaille avec lui. Le club va prendre un autre virage, il y a des joueurs qui étaient là depuis quelques années qui vont s’en aller… C’est toujours triste de voir partir des collègues et amis, mais c’est le travail du staff d’assurer la continuité avec les nouveaux joueurs qui vont arriver. Nous, on essaye de ne pas trop y penser, c’est le lot de toutes les années, à cette période c’est toujours compliqué d’apprendre les départs. Mais quand on est joueur professionnel, on n’a pas à se soucier de cela, même si on reste humains et que ça fait toujours un petit pincement au cœur, il faut réussir à travailler au mieux malgré les départs.
Où te vois-tu dans les saisons à venir ? Toi qui joues au club depuis 2006 n’as-tu pas envie de changement ?
Pour moi, partir n’est pas encore d’actualité. Il me reste encore un an de contrat donc pour l’instant j’essaie au mieux de répondre aux attentes, et pour le reste on verra la saison prochaine. Le FCG, c’est mon club. J’ai vécu avec lui de grandes choses, le titre de champion et la montée en Top 14. Pour l’instant je me concentre pour rester performant et je ne me projette pas plus loin.
Fabien Gengenbacher :
Né le 13 janvier 1984.
1m82, 84 kg.
Poste : arrière.
Parcours : CS Bourgoin-Jallieu (2003-2005), Lyon OU (2005-2006), FC Grenoble (2006-…).
Statistiques 2013/2014 :
– Top 14 : 9 apparitions (680′)
– Challenge Européen : 2 apparitions (144′)Stats 2012/2013 :
– Top 14 : 20 apparitions (1417′), 10 points (2E)
– Challenge Européen : 1 apparition (80′)
Crédits photo : Jacques Robert / fcgrugby.com