Fabien Gengenbacher (FCG) : « Montrer qu’on a grandi »
A quelques jours de la réception de l’ASM Clermont Auvergne, leader actuel du Top 14, l’arrière du FCG Rugby Fabien Gengenbacher tire le bilan de la déconvenue à Bordeaux-Bègles et regarde en direction de vendredi prochain.
Peux-tu revenir sur la défaite de vendredi dernier face à l’UBB et les raisons de cette contre-performance ?
Ça a été une grosse déception. On s’était vraiment déplacés avec des intentions et la volonté de ramener des points, de faire un bon match. On a pris une grosse claque car on est passés complétement à côté de notre sujet au niveau de l’engagement. Au rugby, quand tu ne mets pas les ingrédients, que sont le combat et l’engagement et que tu ne t’opposes pas, c’est difficile. On n’a pas été là sur la conquête, on n’a pas eu de ballons et on est tombés sur une équipe qui avance. Ca a été une grosse déception, mais on a vite fait le bilan, et on s’est très vite concentrés sur le match qui arrive vendredi.
Justement, ne penses-tu pas que les esprits étaient déjà tournés vers la réception de Clermont ?
Je ne pense pas. On avait vraiment envie de jouer ce match, mais après, il y a des jours sans. On est passés complètement au travers, maintenant à nous de montrer que ce n’était qu’un accident. On se doit de réagir, ce n’est pas digne de notre statut. On a tous été très déçus, mais je ne pense pas que ce soit à cause de la réception de Clermont.
La réception de l’ASM au Stade des Alpes, c’est une revanche à prendre sur la saison dernière (Lire : la fiche technique de FCG – Clermont 10-17) ?
Ca va surtout être un gros challenge. Clermont est l’une des deux équipes, avec Montpellier, que l’on n’ait pas encore battues en Top 14, donc forcément on est très motivés. C’est un défi parmi les défis, car c’est aussi une des meilleures équipes européennes, avec un jeu quasiment parfait… Il va falloir se donner à 150 voire 200% pour espérer les battre. On a bien commencé à travailler cette semaine, reste à établir une stratégie pour arriver à les perturber et enfin les battre. Ca va être compliqué mais c’est un beau défi.
L’an dernier, à la même période, juste avant la réception de Clermont, vous affichiez quasiment le même nombre de points (18 matchs joués, 46 points). Qu’est ce que vous avez de plus cette année, pour gagner ce match et mieux finir la saison ?
Déjà, avec nos victoires à l’extérieur, on s’est forgés un état d’esprit. On sait que l’on peut gagner chez les gros, après les matchs à Toulon ou au Racing. On se doit de continuer dans cette lignée et de ne surtout pas les regarder jouer. On a aussi une année de plus en Top 14, un effectif avec moins de blessés mais aussi plus de fraîcheur… Ce sera compliqué, c’est sûr, car Clermont est ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle, mais à nous de montrer qu’on a grandi.
Du côté de l’effectif de l’ASM, les internationaux seront au repos, et certains sont blessés… Dans quel état d’esprit vont-ils venir à Grenoble selon toi ?
Ce sont les premiers du Top 14, je pense qu’ils se déplacent à chaque fois pour gagner, il n’y a pas de raison que leur état d’esprit change ce week-end. Certes les internationaux sont retenus, mais à leur place des joueurs de très haut niveau vont jouer et ils vont vouloir gagner leur place pour les échéances européennes. Je ne doute pas de leur envie de venir faire un coup ici, ils vont venir avec détermination. On est prévenus.
Avec Nicolas Bézy blessé, et Stewart et Courrent incertains… Tu vas peut-être être amené à jouer au poste d’ouvreur comme à Toulon.
Pour l’instant, on ne sait pas trop. Blair et Valentin devaient passer des examens complémentaires pour connaître la gravité de leurs blessures, on en saura plus demain (mercredi, ndlr). Si je dois jouer à l’ouverture, j’essaierai de faire au mieux pour mon équipe, et de faire le meilleur match possible. Mais même si je joue à l’arrière, ce sera la même chose, je vais tout faire pour répondre aux attentes. On verra demain avec l’annonce des compositions, mais si je dois jouer à l’ouverture, je le ferai, pour le bien de l’équipe.
Le FCG est parmi les moins bonnes défenses du Top 14 (12e avec 30 essais et 66 pénalités encaissés). Penses-tu que vous êtes trop indisciplinés ?
Oui je pense. Lors du bilan de demi saison que l’on a fait à l’Alpe d’Huez, le manque de discipline a été pointé du doigt. On dit que les problèmes d’indiscipline sont faciles à gommer, on a été sensibilisés par rapport à cela. Après, ça n’a encore pas été super sur ce plan face à Bordeaux, il va vraiment falloir pointer le curseur là-dessus. On ne peut pas gagner des matchs en encaissant à chaque fois plus de 15 pénalités. En Top 14, on a forcément de gros buteurs dans les équipes en face, donc on ne peut pas se le permettre.
Période de Tournoi oblige, quels sont tes pronostics pour l’équipe de France dans les VI nations ?
Je suis très content qu’ils aient gagné leurs deux premiers matchs, ils étaient attendus là-dessus, et sous pression depuis l’année dernière. J’espère qu’ils gagneront le plus de matchs possible et pourquoi pas réaliser le grand chelem… Tout le monde attend ça ! Ca va être compliqué, car on a vu ce weekend que l’Irlande avait encore fait un très gros match contre le Pays de Galles, mais je reste un supporter de l’équipe de France, j’espère qu’ils feront un bon parcours !
Retour sur le match aller : Clermont – FCG 27-13
Fabien Gengenbacher :
Né le 13 janvier 1984.
1m82, 84 kg.
Poste : arrière.
Parcours : CS Bourgoin-Jallieu (2003-2005), Lyon OU (2005-2006), FC Grenoble (2006-…).
Statistiques 2013/2014 :
– Top 14 : 13 apparitions (925′), 3 points (1D)
– Challenge Européen : 3 apparitions (184′)
Stats 2012/2013 :
– Top 14 : 20 apparitions (1417′), 10 points (2E)
– Challenge Européen : 1 apparition (80′)
Crédits photos : PhotoAG38