Fabrice Sant’Anna (AS VER SAU) : « Saint-Priest, un match historique pour un club comme le nôtre »
Les seniors de l’équipe première de l’AS Ver Sau recevront le club de Saint-Priest, pensionnaire de National 2, division anciennement nommée CFA. L’équipe entraînée par Fabrice Sant Anna affrontera donc dimanche pour le compte du 4ème tour de la Coupe de France une équipe évoluant cinq divisions plus haut…Mais l’entraîneur considère déjà que son groupe a atteint ses objectifs en Coupe de France en accrochant ce 4ème tour et souligne d’abord l’aspect historique de la rencontre « pour un club comme l’AS Ver Sau ».
Quel est ton parcours Fabrice ?
Moi j’ai commencé à entraîner à l’AS Ver Sau dès mes 18 ans. Même avant, j’avais travaillé pour le club. Aujourd’hui, ça fait plus de 15 ans que je suis entraîneur au sein du club (Il a 34 ans aujourd’hui). J’y ai entraîné les U15, les moins de 18 ans. Bien-sûr, j’étais joueur avant au sein du club. J’ai fait un petit passage à la Côte-Saint-André aussi. Et même à un moment, j’étais entraîneur-joueur. Mais maintenant, ça devient compliqué, le jeu va un peu trop vite aujourd’hui (rires.). Quand je jouais, J’étais ailier donc forcément la vitesse était importante pour mon jeu.
Sinon, j’ai toujours vécu dans la région. Je suis né à Grenoble et j’ai grandi à Saint-Marcellin.
Qu’est-ce qui vous passionne dans le métier d’entraîneur ?
J’ai toujours aimé gérer des groupes. L’aspect gestion de groupe me plaît beaucoup. Dans la vie de tous les jours, je suis éducateur sportif. Quand j’avais 12 ans, j’adorais organiser des tournois de foot, déjà à cette époque (rires.)
Quel jeu tu essaies de mettre en place en tant qu’entraîneur ?
J’aime bien le jeu offensif. Un peu à l’anglaise on va dire. J’ai toujours aimé que mes équipes mettent beaucoup de vitesse en attaque. La vitesse pour moi, c’est la base. Par exemple, je ne suis pas du genre à jouer avec un pivot qui fait 1 mètre 90. Naturellement, je vais sans arrêt essayer de chercher la profondeur pour lancer mes attaquants.
« Pour un club comme le nôtre, recevoir une formation de CFA dès le 4ème tour de la Coupe marque son histoire »
Après avoir fini 5ème l’an passé et avoir loupé de justesse la montée, quels sont les objectifs pour cette année ?
L’année dernière, on a fait une très belle saison et on s’est retrouvé à jouer la montée, ce qui n’était pas forcément l’objectif au départ. Finalement, on passe à la trappe avec le FC2A (Football club Allobroges Asafia). Donc, cette année, on se dit «pourquoi pas rejouer cette montée». Mais en toute humilité, ce n’est pas l’objectif affiché.
Comme tu juges l’équipe cette année ?
J’ai une équipe motivée, on a réussi à avoir des recrues qui s’intègrent bien dans le groupe. J’ai plus de quantité on va dire que par rapport à l’année dernière. Et surtout, un groupe plus homogène. Ce qui débouche sur plus de concurrence. Depuis le début de la saison, je sens une motivation particulière. En plus, l’équipe 2 à un nouveau projet. Donc, je dirais que l’on a un groupe beaucoup plus homogène que l’année dernière.
Vous allez affronter Saint-Priest, un gros club pour vous. Comment vous abordez la rencontre ? Vous connaissez l’équipe que vous allez affronter ?
Avant le tirage, je voulais Saint-Priest ! Mon vœu a été exaucé (rires). Plus sérieusement, je voulais absolument jouer un gros club. Pour un club comme le nôtre, recevoir une formation de CFA (Saint-Priest est en N2, l’équivalent de la CFA) dès le 4ème tour de la Coupe marque son histoire.
Mes joueurs sont enthousiastes. Si on passe, tant mieux ce sera l’exploit. Mais après, on sait qu’on a 90% de chances de passer à la trappe. Au 4ème tour, ça commence à être dur. Après, c’est la magie de la Coupe de France, les joueurs sont très motivés. Dès que le tirage au sort a été connu, beaucoup de joueurs qui disaient avoir mal sont revenus à l’entraînement…comme par magie, ils n’avaient plus rien (rires).
Saint-Priest, je connais un peu le style de jeu. C’est en général un 3-5-2 avec une équipe assez jeune. Je connais Rémy Baty, un bon attaquant qui jouait à Bourgoin Jallieu il y a deux ans.
À quel match tu t’attends ?
Ça va être difficile physiquement. Ça sera un match compliqué. On va surtout évoluer en contre. Par rapport à la valeur de l’adversaire, on va beaucoup courir. Si on est présent dans les duels, dans l’envie, on pourra les faire douter. Et si on y arrive, on pourra entrevoir l’exploit. En plus, on est sur une dynamique positive, on a déjà passé trois tours de coupe et on a gagné notre premier match de championnat à Jarrie (US Jarrie Champ, victoire 0-1 le 17 septembre). Eux, ils ont pris une valise à Annecy la semaine dernière (défaite 4-0 avec un triplé de Nassim Akrour).
La semaine d’entraînement a été spéciale pour préparer le match ?
C’était assez spécial cette semaine. Les joueurs sont forcément super motivés. En plus, j’ai demandé à ce qu’on n’en parle pas avant le lundi de cette semaine pour que l’on puisse se concentrer sur le match de Jarrie. Cette semaine, on a travaillé nos points forts pour le match, le bloc équipe, les contres, le cadrage du porteur de balle adverse.
Et au club, on l’accueille comment ce match ?
On espère qu’il y aura un gros engouement. En tout cas, les bénévoles ont tout fait pour. Vous savez, aujourd’hui, on a la chance d’évoluer en D1 (Excellence). On était beaucoup plus bas en terme de division avant, on était en D4 quand j’ai repris l’équipe. Et ce genre de rencontre, ça met en lumière le club. C’est plaisant aussi parce que c’est un club qui le mérite je pense, donc ce sera vraiment important pour le club au niveau de l’événement. La CFA, c’est quand même du semi-pro. Et puis, on n’a rien à perdre. Je suis déjà fier des gars. On a atteint l’objectif des fameux maillots en allant au 4ème tour de la Coupe de France. Donc que du bonus pour la suite.