FC Grenoble – Stade des Alpes, effectif, staff, centre de performance … Patrick Goffi fait le point sur tous les dossiers brûlants du FCG
Le président du FCG, Patrick Goffi, a tenu une conférence de presse pour présenter les contours de la saison à venir. Au-delà de la situation extra-sportive qui se cristallise autour du Stade des Alpes, l’actionnaire grenoblois a évoqué les transformations sportives mises en place pour atteindre, enfin, le Top 14.
Des transformations pour rompre la malédiction
« La déception de ne pas être monté en Top 14 je la ressens quotidiennement ». Toujours marqué par le dénouement cruel face à Perpignan, Patrick Goffi s’est présenté devant la presse ce jeudi. « Il faut des modifications, des remises en question pour éviter que cela se reproduise ». Si le président du FCG a rappelé qu’il n’était pas fermé à la venue de nouveaux actionnaires avec davantage de budget dans l’intérêt du club isérois, c’est bien à la tête de celui-ci qu’il va redémarrer la saison. Animé par la volonté de ne pas vivre une énième déconvenue, Patrick Goffi veut agir différemment. Pour cela, les rugbymans alpins pourront être accompagnés par un préparateur mental tout au long de la saison. « L’objectif est que les joueurs puissent y avoir accès de manière collective ou individuelle selon les besoins » souligne l’actionnaire grenoblois. L’autre modification majeure qui devrait intervenir concerne les choix des 23 joueurs sélectionnés pour disputer les matchs. « L’équipe était décidée uniquement par les deux entraîneurs (Nicolas Nadau et Patrick Pézery). Désormais, ce sont 5 personnes qui vont décider ensemble : Nicolas Nadau, Patrick Pézery, Aubin Hueber (directeur du rugby), le responsable de la préparation physique et le préparateur de la défense ». Cela devrait permettre davantage d’échanges et de collégialité au sein du staff isérois, c’est en tout cas l’objectif de l’état-major alpin.
Le point sur l’effectif et la reprise
Le président grenoblois a fait un point sur l’effectif pour l’exercice 2025-2026. Outre la récente prolongation de Brandon Nansen, le club alpin a officialisé 5 recrues : Aurélien Callandret (Bayonne), Josh Thompson (Western Force), Romain Ruffenach (Pau), Raffaele Costa-Storti (Stade Français) et Cameron Holt (joker médical depuis décembre). « L’effectif est donc quasiment bouclé » indique l’actionnaire grenoblois, « il reste juste une interrogation sur Thomas Lainault ». Au club depuis 2021, le deuxième ligne attire les convoitises d’une écurie parisienne de Top 14 : « Thomas (Lainault) a été contacté par le Racing 92. Nous sommes ouverts à son départ sous certaines conditions. Le FCG est à l’écoute de son joueur et de sa volonté mais il n’y a rien d’officiel pour l’instant ». Si ce dossier reste en suspens, le staff pourra tout de même compter sur un effectif compétitif pour la reprise programmée le 17 juillet. D’un point de vue organisationnel, les nombreux internationaux en sélection ainsi que les blessés conduisent à l’annulation du stage initialement prévu en Corse. Les Grenoblois se rendront en revanche à Aurillac dans le courant du mois d’août pour y affronter leurs homologues de Pro D2 avant la reprise du championnat.
Où en est le centre de performance au Stade Lesdiguières ?
« On a pris beaucoup de retard » regrette Patrick Goffi. Ce retard est dû à la formalisation du bail emphytéotique administratif (BEA) entre la mairie et le FCG. Une lenteur administrative qui porte sur l’utilisation et la destinée du centre de performance sans pour autant faire craindre une annulation de celui-ci. « Le projet n’est pas remis en cause. Il va permettre de donner du volume et de la consistance au club. C’est donc quelque chose d’important pour nous » souligne le président grenoblois.
Le dossier brûlant du Stade des Alpes
C’est un dossier qui dure depuis de nombreux mois … La récente décision prise par la Métro de reprendre la gestion en régie directe du Stade des Alpes n’a pas apaisé les tensions, loin de là ! « Le loyer était de 20 000€ par match avec GAS (Grenoble Alpes Sports), il devrait être autour des 40 000€ dorénavant. C’est dix fois plus que la somme versée par les autres clubs de rugby professionnels en moyenne ! ». Ce « racket », selon Patrcik Goffi, laisse le club isérois dans une situation délicate. « Je ne me vois pas dire à nos supporters que le FCG va jouer à Bourgoin ou à Chambéry. On est pris en otage par la Métro ». Cette hausse du loyer va donc se répercuter sur le prix des places pour les spectateurs (particuliers, partenaires…) comme le regrette le président grenoblois : « Je ne voulais pas en arriver là mais je n’ai pas le choix. C’est ce que j’ai appelle la « taxe Métro-Ferrari ». Je veux que le public soit au courant que l’augmentation des places est due aux choix de Grenoble-Alpes-Métropole ». Le choix premier de l’état-major grenoblois était de jouer au Stade Lesdiguières mais sa non-conformité ne le permet pas. Une chose est sûre, c’est un dossier qui va se retrouver devant les juridictions compétentes comme l’a souligné Patrick Goffi : « l’administrateur judiciaire nommé par le tribunal de commerce a prévenu que le président du tribunal de commerce et le procureur seraient saisis. Le mandataire soutenu par le FCG et certainement le GF38 va entamer des poursuites judiciaires contre la Métro pour abus de confiance sur l’établissement de la Convention faite il y a 5 ans, comblement de passif et soutien abusif ».