FC Picasso – Momo Guebli, comme chez lui
A l’image de son compère de toujours Mohamed Bouras, il est l’un des rares « imports » de l’effectif élite du FC Picasso Échirolles. Mohamed Guebli semble pourtant faire partie des meubles au sein du club de futsal isérois. Élément moteur sur le terrain et impliqué en dehors, le n°10 du FCP, encore auteur d’un triplé le week-end dernier, nous parle de son parcours, de ses rêves et surtout de son attachement à Picasso. Portrait.
C’est du côté de Saint-Marcellin que « Momo » découvre le futsal, pratiquant alors parallèlement ce dernier et le football à 11.
Entre les deux, son cœur ne balance finalement pas tant que ça et lorsqu’un choix est à faire, il s’impose comme une évidence, comme nous l’explique plus en détails le joueur.
« Alors que j’avais 16 ans, l’entraîneur de Lyon Footzik – une très bonne équipe de futsal de l’époque – est venu me chercher, en compagnie de mon collègue Mo’ Bouras. J’avais aussi des propositions en football et il a fallu faire un choix, pour me consacrer à fond à une discipline. Le côté « business », avec des guillemets, du foot à 11 ne m’attirait pas spécialement, au contraire de l’aspect plus familial du futsal. Le choix fut donc facile, le président de Footzik m’a trouvé un appartement sur Lyon et une nouvelle vie a commencé… »
Premiers contacts
L’attaquant découvre alors le très haut niveau avec une équipe qui enchaîne les places d’honneur en D1 et les beaux parcours en coupe.
Après quelques années très réussies, les premiers contacts avec Picasso se nouent. « Saïd (Kalmani, le président) et Moos’ (Tasyurek, l’entraîneur) sont venus me voir, pour me présenter le projet du club. Le discours m’a plu, on s’est revus. Je me suis dit pourquoi ne pas tenter l’aventure ici, toujours avec Mo’ (Bouras), dans un club sérieux, qui comptait s’appuyer sur nous pour encore se développer. »
Direction Échirolles, où, malgré deux saisons pleines, Guebli, qui hérite même du brassard de capitaine, ne parvient pas à contribuer au maintien du club en D1. « La première année, qui était pourtant la plus dure avec 5 descentes, nous avons réussi à nous maintenir. La 2ème nous tombons de justesse, en descendant finalement pour un minuscule petit but. »
Un coup d’arrêt sportif mais pas la fin de l’aventure humaine. Malgré plusieurs sollicitations d’équipes de l’élite, le joueur décide en effet de repartir en D2 avec le FCP. « Ce club a fait énormément pour moi. En dehors du foot, Saïd et Moos sont vraiment des personnes exceptionnelles. Je sais que si je me retrouve en panne à 5h du matin, je peux les appeler et ils viendront me récupérer. Et puis je ne voulais pas partir sur une échec, je ne me voyais pas quitter le navire à ce moment là. La suite m’a montré que j’avais fait le bon choix. »
« Ce club est devenu une famille »
Picasso s’éternise en effet pas dans l’antichambre de l’élite. A l’issue d’une remarquable saison, le club retrouve la D1. Guebli est encore une fois l’objet de quelques sollicitations, mais il ne donne pas suite. « Est-ce que je suis là pour longtemps ? On ne peut jamais dire de quoi l’avenir sera fait. Ce que je sais c’est que je suis bien ici et quand on est bien, pourquoi partir ? Ce club est devenu une famille, j’ai la chance de bosser avec des gars magnifiques. »
Impliqué au quotidien dans le maintien de l’équipe en D1 – un objectif plutôt bien parti – Momo s’attelle aussi depuis le début de la saison à préparer l’avenir du club. Il s’occupe ainsi notamment de l’équipe 3 du club, composée de jeunes pousses prometteuses. « J’ai repris le travail de Moos qui a fait un super boulot ces dernières années. C’est quelque chose qui me tient vraiment à coeur. J’ai vraiment été super fier quand trois jeunes de cette équipe (Rayan Khemiri, Ali Bentallah et Adam Bellal) nous ont rejoint pour notre dernier match en Coupe Nationale. J’ai un effectif en devenir, qui se montre très sérieux avec moi et l’objectif sera d’en voir le plus possible évoluer en équipe 1 à l’avenir. »
Formation des jeunes, maintien en D1 et beau parcours en coupe avec l’équipe 1 : les objectifs de fin de saison sont nombreux. Vu ses performances personnelles, le n°10 liste-t-il aussi l’équipe de France dans ses buts à court terme ? « Ça reste un objectif personnel et c’est dans un coin de ma tête. J’ai des sélections jeunes, j’ai déjà fait 2 pré-sélection avec les A… Le staff de l’équipe de France m’a dit que je n’étais pas très loin. Cette année, grâce au travail de Rafa (Sanchez) j’ai bien progressé sur le plan tactique donc j’y pense, oui. Mais dans tous les cas cela passera d’abord par des bons résultats avec Picasso. »
L’intérêt collectif avant tout. Dans une discipline où le talent individuel est souvent mis en exergue, le FCP mise sur l’état d’esprit de ses troupes pour se faire une petite place au soleil. En misant sur Mo’ Guebli il y a quatre ans de cela pour agrandir sa « famille », le club du président Kalmani ne s’est pas trompé.
>> le résumé vidéo Picasso – Bagneux (11-5)